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Économie Publié le mercredi 25 avril 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Soutien aux Etats / L’Afrique ne doit pas attendre grand-chose de l’UE : La crise financière européenne, un prétexte pour réduire les aides au développement

A l’initiative du ROAC-FED (Réseau des cellules d’appui aux ordonnateurs nationaux du Fonds européen de développement), se tient à Abidjan depuis le mardi 24 avril 2012, et ce, jusqu’au jeudi 26 avril 2012, un atelier sur les aides de l’Union européenne aux pays africains.

Comment optimiser l’utilisation des ressources mises à disposition des Etats par l’Union européenne à travers le 10ème FED (Fonds européen de développement) et préparer la programmation du 11ème FED. Tel est le sens du 5ème atelier du ROAC-FED qu’abrite la Côte d’Ivoire. Selon le comité d’organisation, cet atelier servira de cadre d’évaluation des recommandations de la précédente réunion de Ouagadougou et d’identification des contraintes liées à l’absorption des ressources octroyées par l’Union européenne. C’est aussi l’occasion pour les différentes cellules de partager les expériences en matière d’appui budgétaire et envisager la mise en place d’un dispositif de pilotage du programme indicatif régional. A l’ouverture dudit atelier, Yves Gillet, le représentant de la délégation de l’Union européenne en Côte d’Ivoire a fait une mise au point par rapport aux aides de cette institution en faveur des pays en voie de développement ou moins avancés. Si l’on s’en tient à la déclaration de celui-ci, le volume d’aide en faveur des Etats bénéficiaires va connaître une baisse. La raison est toute simple : la crise financière européenne dont les conséquences prévisibles sur les économies. Et dans une telle posture, cela apparait évident que les pays d’Europe revoient à la baisse les aides en faveur des Etats africains. Mieux, précise le représentant de la délégation européenne en Côte d’Ivoire, compte tenu du contexte de la crise, les aides en faveur de la Côte d’Ivoire seront concentrées sur trois domaines. C’est l’instruction donnée par Bruxelles, précise Yves Gillet. Qui ajoute que désormais, les choses ne seront plus comme auparavant. D’où, son appel : «il ne faut pas tricher». Allusion faite au cas spécial de la Côte d’Ivoire, en raison de la survenue de la crise. Abondant dans le même sens, Emmanuel Ahoutou, représentant le ministre de l’Economie et des Finances, a souligné la nécessité de mettre en place le ROAC-FED. Qui constitue un instrument important pour le suivi de l’utilisation optimale des ressources mises à disposition des Etats par l’Union européenne à travers le 10ème FED. Quoique la Côte d’Ivoire ait fait preuve de performance dans l’utilisation desdits fonds (FED), Emmanuel Ahoutou est persuadé des défis qui attendent les pays, notamment la réduction du volume des aides, l’adaptation des procédures de décaissement aux cadres institutionnels nationaux… Le plaidoyer du représentant du ministre de l’Economie et des Finances a également porté sur le fonds dédié au cadre régional. Où le niveau d’utilisation demeure très faible (06%). Une des tâches des participants à l’atelier d’Abidjan, c’est de proposer des solutions allant dans le sens de l’utilisation optimale des ressources allouées à la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) par l’UE. Prennent part à l’atelier, le Bénin, le Burkina Faso, le Cap Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, la Guinée Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo.
Honoré Kouassi
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