Un commissaire de police exerçant dans la commune de Yopougon avait averti. Selon lui, seulement 20% des armes distribuées ont été récupérées. Pour dire qu’il y avait encore 80% d’armes à prendre pour espérer une sécurité totale pour les populations. Ce taux ajouté au retour massif des miliciens de Laurent Gbagbo qui ont semé la mort lors de la crise postélectorale et la situation devient explosive. La preuve a été donnée dans la nuit du mardi à mercredi avec l’attaque du poste des FRCI qui a coûté la vie à deux éléments. Toute chose qui a mis la population sur le pied de guerre. En fait, hier à notre arrivée sur les lieux, les habitants proches du RHDP étaient sur le point de s’en prendre aux pro-Gbagbo. L’affrontement a été évité de justesse avec l’intervention du président de la cellule de réconciliation locale, Koné Seydou qui a calmé les ardeurs des uns et des autres. De toute évidence, le feu couve à Yopougon. D’où la nécessité pour les FRCI, de mener une grande opération de ratissage pour démasquer toutes les caches d’armes et surtout désarmer tous ceux qui n’ont pas le droit de porter les armes. Cette opération annoncée depuis et qui n’a jamais été exécutée est désormais plus qu’utile pour contrer les velléités d’attaque et mettre à l’abri les soldats qui offrent leur vie pour la sécurisation de la commune. Ou bien, les autorités militaires auront choisi de livrer la vie des soldats et de laisser les populations à la merci des miliciens qui n’hésitent pas à donner la mort. Sinon comment comprendre qu’un an après la crise postélectorale, des miliciens armés et localisés par l’Etat-major soient libres de tout mouvement et même capables encore de donner la mort. La réconciliation en cours ne s’accommode pas des actes de crimes et d’atrocités. Il vaut mieux prévenir que guérir dit l’adage.
LO
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