Paludisme : Des experts redoutent la résurgence de la maladie

La Côte d'Ivoire a célébré la 5è journée mondiale de lutte contre le paludisme avec pour thème ''pérenniser les avancées, sauver des vies : Investir dans la lutte contre le paludisme''. C'était le mercredi 25 avril 2012, à l'Institut national de formation des agents de santé (Infas). A cette occasion, les différents intervenants ont salué les avancées enregistrées en Afrique dans la lutte contre le fléau durant cette dernière décennie. Ils se sont réjouis de la réduction de 20% de la mortalité infantile, grâce à l'effort conjugué des Etats et des partenaires internationaux de la santé. Cependant, selon Dr. Allarangar Yokouidé, représentant résident de l'Organisation mondiale de santé (Oms) en Côte d'Ivoire, il y a des risques de résurgence de la maladie. « En dépit de ces progrès, la région a encore beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre aux niveaux national, régional et mondial les objectifs fixés dans la lutte contre le paludisme. Les résultats acquis sont fragiles et le paludisme resurgira si nous nous contentons des premiers succès enregistrés. La réduction de l'aide au développement peut compromettre les résultats obtenus », a-t-il dit. Cette analyse a été appuyée par Amonkou Antoine, Directeur de cabinet de la ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida qui a affirmé : « la réduction du paludisme, tel que ce fut le cas ces dix dernières années, dépend, dans une large mesure, de ressources qui seront investies dans les efforts de contrôle au cours des prochaines années ». Concernant les moustiquaires distribuées (7 millions en 2011) aux ménages, il a indiqué que le plus difficile et le plus important demeure l'accompagnement des populations pour une utilisation effective, c'est-à-dire dormir toutes les nuits sous ces moustiquaires.

César DJEDJE MEL (Stg)