L’Ivoirien Abdoulaye Fadiga était le premier gouverneur de la Bceao, à se prononcer en 1980 sur la dévaluation du Franc Cfa. C’est à Dakar, au Sénégal que le gouverneur ivoirien de la Bceao s’était pris à la presse internationale qui avait fait écho d’une possibilité de dévaluation du Franc Cfa. Devant le conseil d’administration de la Bceao, Abdoulaye Fadiga avait précisé que l’annonce de la dévaluation du Franc Cfa était un acte relevant de la compétence de l’ensemble des chefs d’Etat de la zone Franc Cfa. A ce sujet, Abdoulaye Fadiga avait été très clair : ce n’est ni à la presse, ni à aucune autorité externe à la zone Franc Cfa, de décider ou de parler de la dévaluation du Franc Cfa. Tout de même, les opérateurs économiques Ouest-africains étaient paniqués par la circulation d’une autre «nouvelle», mais rapidement démentie : «Des fausses monnaies circulent en Zone Franc Cfa». Là encore, le gouverneur de la Bceao, grand économiste n’avait pas fait de «cadeau» à la presse internationale, championne de la déstabilisation, avait dit Abdoulaye Fadiga. Le gouverneur avait enseigné à la presse que dans l’histoire de la monnaie, c’est bien celle qui a la valeur qui est initiée. Durant toute sa carrière, Aboulaye Fadiga avait protégé le franc Cfa parce qu’il avait un autre souci : le rapprochement des investisseurs aux pays de la zone Franc Cfa. En 1980, une telle ambition du gouverneur de la Bceao avait fait de l’institution financière Ouest-africaine, une grande aubaine pour certains Etats économiquement faibles de la Bceao (le Niger, le Mali, la Guinée-Bissau) pour améliorer leur budget de fonctionnement. Décédé il y a plusieurs années, Aboulaye Fadiga, originaire de la région de Touba au Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire reste toujours le meilleur banquier de la zone Franc Cfa. Un prix Aboulaye Fadiga, institué par la Bceao récompense aujourd’hui le meilleur banquier Ouest-fricain de la zone Franc.
Ben Ismaël
Ben Ismaël
