Les victimes des maisons de placement d’argent sont déçues de n’avoir pas rentabilisé leur investissement. Elles espèrent cependant qu’elles seront un jour remboursées. M. Bakary Sidibé, président de l’Association des souscripteurs en
E-Business de Côte d’Ivoire (ASEB-CI) se prononce sur le sujet.
Notre Voie : Combien de victimes ont- elles effectué les démarches pour obtenir leurs codes en vue du remboursement du capital qu’elles ont investi ?
Bakary Sidibé: Plus de 5000 victimes dont nous louons le courage ont obtenu leurs codes. Vous savez que les souscripteurs, parce qu’ils ont été abusés, sont méfiants. Ils ont donc besoin d’être rassurés. Avant les deux tours de l’élection présidentielle de 2010, nous enregistrions 1.000.667 victimes. Avec la crise postélectorale, des personnes sont décédées, certaines ont perdu leurs reçus, d’autres sont hors de la Côte d’Ivoire, etc. Cela veut dire que nous serons largement en dessous de ce chiffre.
N.V. : Que prévoyez-vous pour les victimes qui ne sont plus en possession des documents qui attestent qu’elles ont investi telle ou telle somme d’argent ?
B.S: Désolé, mais les personnes qui n’ont pas les documents qui attestent qu’elles ont investi de l’argent ne seront pas autorisées à acquérir leurs codes.
N.V : Quand prendra fin l’opération d’obtention du code ?
S.B : Nous n’avons pas encore fixé de délai parce que nous voulons prendre des dispositions pour faire les croisements afin de soustraire les faux documents d’investissement. Il faut des documents fiables pour éviter de rembourser une victime plusieurs fois. Nous demandons par conséquent aux victimes de presser le pas pour être dans le délai.
N.V. : A quelle date commencent les remboursements ?
B.S: Nous comptons terminer le croisement du fichier des victimes avant d’envisager le remboursement des investissements. Nous allons fixer la date au moment opportun.
N.V. : Etes-vous capables de rembourser les investissements quand on sait que le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, est à la recherche de moyens financiers pour les besoins prioritaires de la Côte d‘Ivoire?
B.S: Nous savons que l’Etat a des priorités, mais c’est la volonté politique du chef de l’Etat Alassane Ouattara qui va primer dans le souci de soulager les populations. C’est pourquoi nous devons produire des données fiables. Nous pensons que la grande majorité des victimes sera satisfaite par rapport aux capitaux qu’elle a investis ainsi que les gains.
N.V. : Nous apprenons que vous voulez rembourser le capital investi d’une minorité de victimes et empocher le reste du capital. Qu’en dites-vous ?
B.S: Vous savez que seules les victimes qui ont leurs codes auront leur capital investi remboursé. Les victimes qui sont hors de la Côte d’Ivoire savent comment nous joindre. Nous demandons aux victimes de faire confiance à l’association. Nous sommes suivis de près par les conseillers du président Alassane Ouattara.
N.V. : A combien peut-on estimer le coût total des capitaux que les victimes ont investis ?
B.S: Nous étions à 307 milliards FCFA de capital investis avant la crise postélectorale. Aujourd’hui, nous sommes en dessous de ce montant compte tenu des raisons que j’ai évoquées tantôt, à savoir les décès, les pertes de documents d’investissement, le croisement des fichiers des victimes qui va permettre d’extraire les documents frauduleux, etc.
N.V. : Afin d’avoir un code, les souscripteurs paient 5200FCFA. Savez- vous que vous êtes passible de poursuites judiciaires en cas d’échec de l’opération ?
B.S: Je ne pense pas pouvoir être poursuivi en justice parce que nous détenons des documents qui attestent de la régularité de ce que nous entreprenons. C’est le 18 novembre 2010 que nous avons eu la caution des autorités actuelles. Les 5200 FCFA en question sont destinés à la confection du code. Les personnes qui vont payer ce montant se considèrent comme des victimes. Elles espèrent donc être dédommagées à partir du code qui contient toutes les informations relatives à leur identité, leur statut social, etc.
N.V. : Avez-vous des preuves que des personnes ont falsifié les documents ?
S.B : Oui, nous avons des cas où un numéro est détenu par plusieurs personnes. Il y a des documents sur les quels ne figurent ni photo, ni de nom et prénom, encore moins la région d’origine. Comment pouvez- vous expliquer qu’une personne puisse investir 300 000 FCFA sans qu’un document ne l’atteste. Savez- vous que quelqu’un a investi 129 millions FCFA ? C’est pourquoi le travail que nous effectuons en vue du code est méticuleux avec des précisions région par région, capital par capital, domicile par domicile, profession par profession, etc.
NV : Quel appel pouvez-vous lancer car les victimes sont dans le désespoir ?
S. B : Nous demandons aux victimes de venir avec leurs documents dans les plus brefs délais. Aussi pensons-nous que si les autorités contribuent à rembourser ne serait-ce que le capital investi, les victimes seront vraiment soulagées car cela fait 7 ans que l’épisode des placements d’argent dure. Nous pensons que le remboursement du capital investi va contribuer à la réconciliation surtout que les gens ont tout perdu depuis septembre 2002. Aussi ce remboursement du capital va-t-il permettre aux bénéficiaires d’entreprendre des activités génératrices de revenus.
Entretien réalisé par Gomon Edmond
E-Business de Côte d’Ivoire (ASEB-CI) se prononce sur le sujet.
Notre Voie : Combien de victimes ont- elles effectué les démarches pour obtenir leurs codes en vue du remboursement du capital qu’elles ont investi ?
Bakary Sidibé: Plus de 5000 victimes dont nous louons le courage ont obtenu leurs codes. Vous savez que les souscripteurs, parce qu’ils ont été abusés, sont méfiants. Ils ont donc besoin d’être rassurés. Avant les deux tours de l’élection présidentielle de 2010, nous enregistrions 1.000.667 victimes. Avec la crise postélectorale, des personnes sont décédées, certaines ont perdu leurs reçus, d’autres sont hors de la Côte d’Ivoire, etc. Cela veut dire que nous serons largement en dessous de ce chiffre.
N.V. : Que prévoyez-vous pour les victimes qui ne sont plus en possession des documents qui attestent qu’elles ont investi telle ou telle somme d’argent ?
B.S: Désolé, mais les personnes qui n’ont pas les documents qui attestent qu’elles ont investi de l’argent ne seront pas autorisées à acquérir leurs codes.
N.V : Quand prendra fin l’opération d’obtention du code ?
S.B : Nous n’avons pas encore fixé de délai parce que nous voulons prendre des dispositions pour faire les croisements afin de soustraire les faux documents d’investissement. Il faut des documents fiables pour éviter de rembourser une victime plusieurs fois. Nous demandons par conséquent aux victimes de presser le pas pour être dans le délai.
N.V. : A quelle date commencent les remboursements ?
B.S: Nous comptons terminer le croisement du fichier des victimes avant d’envisager le remboursement des investissements. Nous allons fixer la date au moment opportun.
N.V. : Etes-vous capables de rembourser les investissements quand on sait que le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, est à la recherche de moyens financiers pour les besoins prioritaires de la Côte d‘Ivoire?
B.S: Nous savons que l’Etat a des priorités, mais c’est la volonté politique du chef de l’Etat Alassane Ouattara qui va primer dans le souci de soulager les populations. C’est pourquoi nous devons produire des données fiables. Nous pensons que la grande majorité des victimes sera satisfaite par rapport aux capitaux qu’elle a investis ainsi que les gains.
N.V. : Nous apprenons que vous voulez rembourser le capital investi d’une minorité de victimes et empocher le reste du capital. Qu’en dites-vous ?
B.S: Vous savez que seules les victimes qui ont leurs codes auront leur capital investi remboursé. Les victimes qui sont hors de la Côte d’Ivoire savent comment nous joindre. Nous demandons aux victimes de faire confiance à l’association. Nous sommes suivis de près par les conseillers du président Alassane Ouattara.
N.V. : A combien peut-on estimer le coût total des capitaux que les victimes ont investis ?
B.S: Nous étions à 307 milliards FCFA de capital investis avant la crise postélectorale. Aujourd’hui, nous sommes en dessous de ce montant compte tenu des raisons que j’ai évoquées tantôt, à savoir les décès, les pertes de documents d’investissement, le croisement des fichiers des victimes qui va permettre d’extraire les documents frauduleux, etc.
N.V. : Afin d’avoir un code, les souscripteurs paient 5200FCFA. Savez- vous que vous êtes passible de poursuites judiciaires en cas d’échec de l’opération ?
B.S: Je ne pense pas pouvoir être poursuivi en justice parce que nous détenons des documents qui attestent de la régularité de ce que nous entreprenons. C’est le 18 novembre 2010 que nous avons eu la caution des autorités actuelles. Les 5200 FCFA en question sont destinés à la confection du code. Les personnes qui vont payer ce montant se considèrent comme des victimes. Elles espèrent donc être dédommagées à partir du code qui contient toutes les informations relatives à leur identité, leur statut social, etc.
N.V. : Avez-vous des preuves que des personnes ont falsifié les documents ?
S.B : Oui, nous avons des cas où un numéro est détenu par plusieurs personnes. Il y a des documents sur les quels ne figurent ni photo, ni de nom et prénom, encore moins la région d’origine. Comment pouvez- vous expliquer qu’une personne puisse investir 300 000 FCFA sans qu’un document ne l’atteste. Savez- vous que quelqu’un a investi 129 millions FCFA ? C’est pourquoi le travail que nous effectuons en vue du code est méticuleux avec des précisions région par région, capital par capital, domicile par domicile, profession par profession, etc.
NV : Quel appel pouvez-vous lancer car les victimes sont dans le désespoir ?
S. B : Nous demandons aux victimes de venir avec leurs documents dans les plus brefs délais. Aussi pensons-nous que si les autorités contribuent à rembourser ne serait-ce que le capital investi, les victimes seront vraiment soulagées car cela fait 7 ans que l’épisode des placements d’argent dure. Nous pensons que le remboursement du capital investi va contribuer à la réconciliation surtout que les gens ont tout perdu depuis septembre 2002. Aussi ce remboursement du capital va-t-il permettre aux bénéficiaires d’entreprendre des activités génératrices de revenus.
Entretien réalisé par Gomon Edmond