Les populations de Taï continuent de vivre au rythme de l’insécurité. Elles ont encore connu l’horreur hier. Aux environs de 1h du matin, des individus armés ont attaqué Sacré, localité érigée en commune par l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, et située à 27 km du chef-lieu de Sous-préfecture. Le bilan, à en croire des personnes jointes sur place, ferait état de 8 morts et deux blessés. Les trois résidences de l’ex- ministre des Cultes, Gnonkonté Désiré, par ailleurs, maire Pdci de Taï et bien d’autres domiciles ont été, selon nos sources, incendiées par ces individus non identifiés. Cette attaque armée qui a créé la panique et la psychose au sein des populations du canton Oubi a contraint celles-ci à fuir. C’est donc par vagues successives, rappelant encore les douloureux événements de la crise postélectorale, que les habitants de Polé Oula et Tioulé Oula ont pris la route de Taï et des autres localités environnantes pour se mettre à l’abri de nouvelles attaques. Et pourtant, le pouvoir actuel avait rassuré les uns et les autres que l’ouest du pays ne serait plus confronté à l’insécurité galopante. Parce que, ont dit les autorités, des dispositions ont été prises pour boucler toute la zone. Hélas, les populations livrées à elles-mêmes continuent de payer le prix des promesses non tenues. Car cette attaque qui est la troisième du genre depuis 2011 a causé de graves préjudices aux populations déjà éprouvées par la crise que vit la Côte d’ Ivoire depuis septembre 2002.
Vincent Deh
Vincent Deh