Vie associative / Pour aider au redécollage de Saïoua : Les femmes Yokolo de France recueillent des dons pour les villages

Le samedi 21 avril dernier, l’association des filles et femmes yokolo de France (A.F.F.Y.F) organisait une soirée dansante au 12 Chemin du moulin Basset à Saint Denis (banlieue nord de Paris). Il s’agissait pour Honorine Souko, présidente de l’A.F.F.Y.F, et ses sœurs, de lancer un appel à la mobilisation de fonds afin d’aider à la redynamisation de la sous-préfecture de Saïoua. Placée sous le parrainage de Raphaël Oko Liké, la soirée de mobilisation de fonds pour le peuple Yokolo en pays Bété a connu un réel succès. Nahounou Paulin, Luckson Padaud, John Yalley et Gadji Céli ont fait partie des nombreux artistes invités à la fête. Ils ont donné de leurs talents et de leurs arts pour égayer et faire danser les invités des filles et femmes Yokolo de France. La soirée a débuté par l’allocution de bienvenue de la présidente de l’A.F.F.Y.F. Honorine Sokou a rappelé que la situation de sinistre dans laquelle se trouvent les infrastructures sanitaires et scolaires de nombreux villages de la sous-préfecture de Saïoua exige l’aide des filles et fils Yokolo en particulier, et de tous les Ivoiriens de France en général.

« La crise politique ivoirienne a occasionné la destruction des infrastructures scolaires et sanitaires des villages. L’A.F.F.Y.F organise à cette occasion une collecte de dons pour subvenir aux besoins immédiats des écoles et des centres de santé. » a soutenu la patronne de l’A.F.F.Y.F. A sa suite, il a été donné aux invités de la soirée de découvrir un aspect de la culture Bété dans une prestation scénique offerte par les filles et femmes Yokolo de France. Comme des professionnelles des arts de la scène, elles ont pu rappeler à certains invités et faire découvrir à d’autres le mariage en pays Bété. Il a été également rendu un hommage aux anciennes présidentes de l’association avant que ne débute la fête… Il faudra noter que la quête de dons a rapporté une importante somme dont bénéficieront bientôt des villages Yokolo. Honorine Souko peut alors donner ses sentiments en ces termes : les filles et femmes Yokolo de France ne s’arrêteront pas en si bon chemin. Ce n’est que le premier pas, et nous agirons davantage avec l’aide de tous ceux qui aiment la Côte d’Ivoire en général et la sous-préfecture de Saïoua en particulier (…) A mes sœurs, je n’ai pas besoin de rappeler que nos parents restés au village ont grand besoin de nous », nous a-t-elle confié.

Jean-Paul Oro à Paris