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Politique Publié le samedi 28 avril 2012 | Le Patriote

Propos de…

Mamadou Koulibaly (Lider) : « Il s’agit de nous mettre d’accord sur les règles du jeu»

«Je pense que c’est de bonnes perspectives. Mais c’est dommage de voir qu’aujourd’hui, nous sommes obligés de faire ce que Houphouët-Boigny faisait déjà avec les Conseils nationaux qu’il organisait, pour toujours essayer de rassembler les Ivoiriens. Si notre classe politique avait été de bonne qualité, nous n’aurions pas eu besoin de nous retrouver. Faire la politique aurait été quelque chose de naturel. Or, malheureusement, avec le temps, la politique est devenue un métier dangereux, hyper dangereux pour ceux qui la font, hyper dangereux pour ceux qui la subissent, hyper dangereux pour ceux qui l’observent. Peut-être que maintenant, nous déciderons de changer, de nous mettre d’accord sur les règles du jeu, sur l’état de droit, sur ses contours, ce qu’un homme politique peut faire, ce qu’il ne peut pas faire; ce qu’un gouvernement peut faire, ce qu’il ne peut pas faire; ce qu’une opposition doit faire, et ce qu’elle ne doit pas faire. Il ne s’agit pas ici de venir demander la charité du gouvernement. Il s’agit de nous mettre d’accord sur les règles du jeu, de la justice et du droit (…). J’espère bien quelque chose de ce conclave, parce que si nous ne sommes pas capables de sortir d’ici avec des perspectives nouvelles, on aura gaspillé l’argent du contribuable pour rien. Encore une fois. »

Mel Eg Théodore (Udcy): «Je suis très heureux d’être là »

« Le Premier ministre Ahoussou Jeannot, dans un discours particulièrement circonspect et bien posé, a défini les termes, et il s’agit d’amorcer le dialogue, de faire tomber les barrières de méfiance, de faire en sorte que chacun d’entre nous se sente en confiance, et que nous puissions librement échangé, mais en ayant un objectif très clair dans la tête: celui d’arriver à une normalisation de la vie sociale en Côte d’Ivoire, de la vie politique en Côte d’Ivoire ; et je pense que c’est une très belle initiative parce qu’au demeurant, Houphouët-Boigny l’avait dit : «tous les belligérants finissent toujours par s’asseoir à une table de négociation». Et même quand il y a une guerre, il y a une armistice. On arrête de se battre, et il y a des pourparlers et des traités de paix. Donc, je pense que nous sommes dans une logique qui est tout à fait universelle. Mais nous devons y aller avec sincérité de cœur, sans appréhension, sans menace, de façon à ce que chacun fasse des propositions pour la construction de l’avenir. Ce n’est pas le moment de faire des réprimandes, de revenir sur le passé, ou de retourner le couteau dans la plaie. Mais c’est le moment de constater ce qui s’est passé et de s’interroger comment faire pour que plus jamais, cela ne se reproduise. Dans la mesure où le président Ouattara a donné son feu vert et que les uns et les autres se sont retrouvés. C’est avec beaucoup d’émotion, que je retrouve, dans la même ambiance que celle qui a prévalu par le passé. Et je suis très heureux d’être là ».

Sébastien Dano Djédjé (Fpi) «Nous n’avons pas de conditions…»

«Nous sommes venus à Grand-Bassam sur l’invitation du gouvernement, à travers son Premier ministre. Nous sommes venus pour quatre raisons essentielles. La première, c’est que c’est nous, le Front populaire ivoirien, qui sommes demandeur du dialogue républicain. Vous savez très bien que cela avait déjà commencé depuis mars 2011. C’est tout à fait important que nous soyons là du moment où on parle de dialogue. C’est la preuve que nous sommes respectueux des lois et des institutions de notre République. Si les institutions de notre République nous appellent, il est de notre devoir d’y répondre favorablement. La troisième raison, c’est que le Front populaire ivoirien a toujours inscrit dans sa ligne politique la transition pacifique à la démocratie. Donc le dialogue que nous avons symbolisé dans un slogan «asseyons-nous et discutons» . La dernière raison, c’est que dans ce pays, c’est nous qui avons subi les pires difficultés, si on veut tenir compte de la crise. C’est nous qui avons beaucoup à demander. Pour être honnête. Pour toutes ces raisons, nous sommes venus écouter ce que le gouvernement a à nous dire parce qu’honnêtement, nous ne connaissons pas encore le contenu (…) Nous n’avons pas de conditions mais des préoccupations que nous avons exprimées depuis des mois. Elles ont été compilées dans un document que nous avons appelé mémorandum, et que nous avons remis au président de la République en septembre 2011».

Laurent Dona Fologo (Rppp) : «Nous pouvons obtenir beaucoup de ce conclave»

«Si tous les participants sont animés d’une bonne foi et de la volonté de construire la Côte d’Ivoire, nous pouvons obtenir beaucoup de ce conclave. Déjà, nous nous retrouvons. Je crois qu’en soi, c’est une bonne chose. Il ne faut pas que les uns pensent qu’ils sont des anges et que les autres sont des diables. Il faut mettre fin à cet esprit. C’est comme cela que la confiance peut naître. Si la confiance naît, nous pourrons construire, ensemble, le pays. Au gouvernement, ce sont des Ivoiriens comme nous. L’opposition, ce sont des Ivoiriens. Je pense que nous avons fait assez d’erreur dans le passé. Il est temps de mettre fin à la méfiance. Si nous sommes allés prêcher le dialogue jusqu’en Afrique du sud en 1975, nous ne pouvons pas le refuser, aujourd’hui, chez nous. Notre président, président de la Cedeao prêche le dialogue au Mali et en Guinée-Bissau. Nous ne pouvons pas accueillir notre frère ici pour le dialogue et la détente, et ne pas le faire chez nous. C’est pourquoi, je pense que nous devons attendre beaucoup de ce conclave. En tout cas, en ce qui nous concerne, nous sommes disponible ».

Henriette Lagou (Lmp) «Nous espérons sortir unis de ce conclave»

« On retrouve tous les frères et les amis. Et j’avoue que c’est vraiment la joie qui nous anime. Ce sont des retrouvailles entre frères. Il y a eu certes beaucoup de difficultés, mais c’est maintenant l’heure de la réconciliation. Il n’est pas question de mettre quoi que ce soit dans la balance dans le cadre de ces discussions. J’espère que nous sortirons de ce conclave, unis, afin que la Côte d’Ivoire retrouve la paix de façon durable ».

Nanan Tanoé Amon Désiré (Roi des N’Zima Kotoko) «Nous saluons la présence de tous»

« Le Premier ministre, à l’ouverture des travaux, a tout dit. Nous nous inscrivons dans cette même logique. Quelles que puissent être nos opinions ou positions personnelles, aujourd’hui, face à la Côte d’Ivoire malade, nous avons le devoir de tous nous unir. Et nous, chefs traditionnels, nous sommes heureux de constater que tous nos frères ont répondu à l’appel du président. Ils vont se retrouver, ils vont parler, ils vont établir ensemble leur schéma de travail, et nous, nous attendons les résultats. Et nous espérons qu’ils seront tout à fait bénéfiques pour l’ensemble de la Côte d’Ivoire ».

Kabran Appiah : «Que cette fois soit la bonne»

«Il faut que cette rencontre permette à la Côte d’Ivoire de se retrouver. Et que cela permette d’ouvrir le vrai dialogue pour que la Côte d’Ivoire se retrouve. Et que cela permette de panser nos plaies. Il est temps, non pas de déchirer les pages de l’histoire, mais de les tourner. Que cette fois soit la bonne. Que ce conclave ne soit pas une autre occasion d’aller à un spectacle pour donner de faux espoir aux Ivoiriens. Ce doit être un vrai dialogue qui permette d’échanger sérieusement, intérieurement et extérieurement. De sorte qu’à la sortie de ces discussions, il y ait des décisions précises que tout le monde attend. Ce n’est pas un mystère, ce sont des choses en quoi nous croyons. C’est pourquoi, j’ai pris tous les risques. Je suis rentré en Côte d’Ivoire malgré tous les avertissements. Je remercie les amis. Et tous ceux qui nous ont reproché de participer à ces assises, je leur dis, c’est dommage, parfois on a besoin de se dépasser quand il s’agit de l’intérêt général».
Par YMA
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