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Société Publié le lundi 30 avril 2012 | Le Patriote

San-Pedro / Ferme mise en garde du Préfet N’guessan Obouo Jacques aux transporteurs: “Je ne tolérerai pas de troubles dans ma ville”

« Nous avons tout fait pour que la paix revienne, pour que San-Pedro soit tranquille. Au moment où nous commençons à appliquer la politique du Président Alassane Ouattara relative à la réconciliation, à la cohésion sociale et à la paix, la haine et le désordre ne doivent pas s’installer dans ma région. Celui qui s’y aventurerait, le paiera cher. Car je ne le lui pardonnerai pas. Je vous l’ai toujours dis, je n’accepte pas de trouble à San-Pedro. Hier à cause de la haine et la violence, nos sœurs, nos frères sont morts. Nous ne les verrons plus. Qu’avons-nous gagné ? Rien et rien ! Les décisions qu’ensemble, nous allons prendre, seront scrupuleusement appliquées ». C’est en ces termes que le Dr N’guessan Obouo Jacques, Préfet hors grade de San-Pedro, s’est adressé récemment, aux syndicats de transporteurs et des compagnies de transport, à couteaux tirés. Des résolutions ont sanctionné la rencontre entre syndicalistes et compagnies de transport. Ainsi, bien que San-Pedro ne soit pas sur la liste des points de transport Burkina-Côte d’Ivoire, les syndicats acceptent que le trajet Burkina-San-Pedro se fasse ; pour tenir compte des petits transporteurs qui font les lignes intérieures, les cars desservant les lignes internationales Burkina-San-Pedro, ne doivent plus aller au delà de San-Pedro. Il leur a été demandé de déposer leurs passagers à San-Pedro et les transporteurs des lignes intérieures se chargeront de les convoyer à Béréby, SOGB, Tabou, Moussadougou, etc. Le Préfet a donc décidé de prendre des arrêtés afin de réglementer le transport à San-Pedro, en conformité avec les textes de l’Etat. Faut-il le rappeler, au plus fort de la crise, des compagnies ivoiriennes et burkinabè faisant le long trajet (San-Pedro et Tabou) pour transporter les burkinabè qui voulaient rejoindre leur pays. A présent que la normalité est revenue, ces syndicats demandent aux compagnies de se limiter à San-Pedro, le reste étant leur affaire.

Ce que toutes les autres compagnies ont accepté sauf SITO. D’où cette rencontre avec le Préfet. « Je voudrais terminer en vous disant que nous sommes tous des frères, ivoiriens, burkinabè, maliens, togolais, béninois. La Côte d’Ivoire est ouverte. Mais son ouverture exige que ses lois, ses us et coutumes, soient respectées », conclura-t-il.

SORY BLINTIAKA (Correspondant)
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