Le président de la Fédération Ivoirienne de Rugby (Fir), Emmanuel Gbocho veut faire du rugby un secteur pourvoyeur d’emploi. C’est ce qu’il a confié à l’IA dans cet entretien.
Quelles ont été vos priorités après votre élection du 5 novembre 2011 ?
Avant mon arrivée, le rugby était dans un état de léthargie. Cela faisait deux ans qu’il n’y avait pas de compétitions. La Fédération ne fonctionnait pas ; idem pour les clubs, parce que ce sont les clubs qui font la Fédération et c’est la Fédération qui fait fonctionner les clubs. Il n’y avait pas de clubs, pas de championnat national, pas de sélection nationale. La Côte d’Ivoire ne participait à aucune compétition internationale. Nous avons été déconnectés de l’IRB (l’International Rugby Board) qui octroie des subventions. Cette institution a suspendu notre subvention pour manque d’activités sportives. Il n’y avait pas de résultats concernant la formation (l’IRB met l’accent sur la formation et le développement). Dès mon arrivée, nous étions préoccupés par la mise en place d’un bureau fédéral pour qu’à partir de ce bureau nous puissions établir un programme d’activités. C’est ce que nous avons fait. Nous avons organisé un séminaire pour définir le rôle et les objectifs à atteindre et nous avons commencé à organiser les compétitions. Pour le championnat, nous avons pu avoir quinze (15) clubs, ce qui n’existait pas. Auparavant, il n’y avait que huit clubs ; les autres clubs étaient dans la léthargie. Démotivés, ils ne participaient plus aux activités. En quelques mois, nous avons repositionné le rugby dans la sphère des activités sportives de la Côte d’Ivoire
Parait-il que vous avez dû batailler fort avant d’accéder au siège de la Fir ?
L’accès aux bureaux s’est fait par voie d’huissier. Nous étions obligés de casser les portes d’entrée. Quand nous avons accédé, il n’y avait rien à l’intérieur. C’était seulement quelques maillots qui se trouvaient dans un placard. Nous avons procédé à l’inventaire de ce que nous avons trouvé. Sinon la fédération n’avait aucun compte bancaire. Rien comme patrimoine. C’est par infraction que nous avons accédé aux bureaux en présence d’un huissier et du représentant du ministère des Sports et Loisirs pour faire le constat. Nous sommes partis de rien. Et sans fanfaronnade, toutes les activités ont été financées par le premier vice-président, Yapo Zéphirin et moi. L’Etat ne nous a rien donné pour l’instant. Nous courons après la parafiscalité ; nous ne l’avons pas encore eu. Puisqu’ils savent que nous avons repris les activités, l’international Board nous a programmés pour disputer les phases qualificatives de la Coupe du Monde qui aura lieu au Botswana. Nous avons préparé la communication pour le conseil des ministres dans ce sens.
Qu’est-ce qui devrait être fait, mais qui n’a pas été ?
Les rugbymen doivent vivre de ce sport. Je veux mettre l’accent sur la formation des jeunes pour relever les prochains défis en termes de compétitions. Le rugby est devenu un sport professionnel. Durant le précédent mandat, le rugby était un sport amateur. A ce titre, j’ai tout fait pour que la Côte d’Ivoire intègre le conseil d’administration de la FIRA (Fédération Internationale de Rugby Amateur). Nous étions le 43e membre dans le conseil d’administration à notre arrivée. Après mon départ, le rugby a évolué puisqu’il a été admis aux Jeux Olympiques et aujourd’hui, le rugby est devenu professionnel. Etant une activité professionnelle, ceux qui la pratiquent, doivent vivre de cela. Avec l’académie Mimosifcom au football, la Côte d’Ivoire est le premier pays de l’Afrique avec ses jeunes. Si nous mettons l’accent sur la professionnalisation du rugby, cela peut générer de l’emploi pour les jeunes. Si nous formons les jeunes à la pratique de cette discipline, on peut les transférer comme cela se fait au football dans de grands clubs. Si nous mettons l’accent sur la formation, les jeunes peuvent gagner aisément leur vie. Et cela résoudra la question du chômage. Le gouvernement ne met pas l’accent sur le sport, or le sport est un pourvoyeur d’emploi. Il peut occuper les jeunes. Au rugby, nous n’avons pas besoin de technique pour la pratique. Au rugby, on a besoin de l’engagement, de la volonté, du dévouement et le jeune apprend progressivement. Cela peut le nourrir. C’est mon souci majeur. Ma préoccupation, c’est la professionnalisation véritable du rugby en Côte d’Ivoire. Parce qu’avec le sport, les jeunes sont occupés et apprennent des valeurs.
Réalisé par K.A
Quelles ont été vos priorités après votre élection du 5 novembre 2011 ?
Avant mon arrivée, le rugby était dans un état de léthargie. Cela faisait deux ans qu’il n’y avait pas de compétitions. La Fédération ne fonctionnait pas ; idem pour les clubs, parce que ce sont les clubs qui font la Fédération et c’est la Fédération qui fait fonctionner les clubs. Il n’y avait pas de clubs, pas de championnat national, pas de sélection nationale. La Côte d’Ivoire ne participait à aucune compétition internationale. Nous avons été déconnectés de l’IRB (l’International Rugby Board) qui octroie des subventions. Cette institution a suspendu notre subvention pour manque d’activités sportives. Il n’y avait pas de résultats concernant la formation (l’IRB met l’accent sur la formation et le développement). Dès mon arrivée, nous étions préoccupés par la mise en place d’un bureau fédéral pour qu’à partir de ce bureau nous puissions établir un programme d’activités. C’est ce que nous avons fait. Nous avons organisé un séminaire pour définir le rôle et les objectifs à atteindre et nous avons commencé à organiser les compétitions. Pour le championnat, nous avons pu avoir quinze (15) clubs, ce qui n’existait pas. Auparavant, il n’y avait que huit clubs ; les autres clubs étaient dans la léthargie. Démotivés, ils ne participaient plus aux activités. En quelques mois, nous avons repositionné le rugby dans la sphère des activités sportives de la Côte d’Ivoire
Parait-il que vous avez dû batailler fort avant d’accéder au siège de la Fir ?
L’accès aux bureaux s’est fait par voie d’huissier. Nous étions obligés de casser les portes d’entrée. Quand nous avons accédé, il n’y avait rien à l’intérieur. C’était seulement quelques maillots qui se trouvaient dans un placard. Nous avons procédé à l’inventaire de ce que nous avons trouvé. Sinon la fédération n’avait aucun compte bancaire. Rien comme patrimoine. C’est par infraction que nous avons accédé aux bureaux en présence d’un huissier et du représentant du ministère des Sports et Loisirs pour faire le constat. Nous sommes partis de rien. Et sans fanfaronnade, toutes les activités ont été financées par le premier vice-président, Yapo Zéphirin et moi. L’Etat ne nous a rien donné pour l’instant. Nous courons après la parafiscalité ; nous ne l’avons pas encore eu. Puisqu’ils savent que nous avons repris les activités, l’international Board nous a programmés pour disputer les phases qualificatives de la Coupe du Monde qui aura lieu au Botswana. Nous avons préparé la communication pour le conseil des ministres dans ce sens.
Qu’est-ce qui devrait être fait, mais qui n’a pas été ?
Les rugbymen doivent vivre de ce sport. Je veux mettre l’accent sur la formation des jeunes pour relever les prochains défis en termes de compétitions. Le rugby est devenu un sport professionnel. Durant le précédent mandat, le rugby était un sport amateur. A ce titre, j’ai tout fait pour que la Côte d’Ivoire intègre le conseil d’administration de la FIRA (Fédération Internationale de Rugby Amateur). Nous étions le 43e membre dans le conseil d’administration à notre arrivée. Après mon départ, le rugby a évolué puisqu’il a été admis aux Jeux Olympiques et aujourd’hui, le rugby est devenu professionnel. Etant une activité professionnelle, ceux qui la pratiquent, doivent vivre de cela. Avec l’académie Mimosifcom au football, la Côte d’Ivoire est le premier pays de l’Afrique avec ses jeunes. Si nous mettons l’accent sur la professionnalisation du rugby, cela peut générer de l’emploi pour les jeunes. Si nous formons les jeunes à la pratique de cette discipline, on peut les transférer comme cela se fait au football dans de grands clubs. Si nous mettons l’accent sur la formation, les jeunes peuvent gagner aisément leur vie. Et cela résoudra la question du chômage. Le gouvernement ne met pas l’accent sur le sport, or le sport est un pourvoyeur d’emploi. Il peut occuper les jeunes. Au rugby, nous n’avons pas besoin de technique pour la pratique. Au rugby, on a besoin de l’engagement, de la volonté, du dévouement et le jeune apprend progressivement. Cela peut le nourrir. C’est mon souci majeur. Ma préoccupation, c’est la professionnalisation véritable du rugby en Côte d’Ivoire. Parce qu’avec le sport, les jeunes sont occupés et apprennent des valeurs.
Réalisé par K.A