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Économie Publié le vendredi 4 mai 2012 | Le Mandat

CEI / Après leur licenciement 415 agents réclament 4 milliards FCFA

© Le Mandat Par DR
Résultats des Présidentielles 2010: le Président de la CEI, Youssouf Bakayoko et le porte-parole, Bamba Yacouba face à la presse à Paris
Vendredi 31 Décembre 2010. Paris (France)
La Commission électorale indépendante vient de se séparer de 415 agents, appelés responsables administratifs représentant la cheville ouvrière des élections dans les commissions locales. L’information a été donnée mercredi 2 mai, au siège de ladite institution, sis aux 2 plateaux, aux agents concernés, par le vice-président, Koné Sorrou, entouré pour la circonstance du directeur de cabinet, Diabaté Souleymane, du président, Youssouf Bakayoko et de deux inspectrices du travail. Raison invoquée : motif économique. Les responsables de la CEI, qui croyaient se débarrasser aussi facilement des responsables administratifs après 5 ans de collaboration, pour la majorité, ont aussitôt réalisé que ce licenciement collectif est un os dans la gorge de l’Institution. Et pour cause : le porte-parole, par ailleurs président de la Coordination des responsables administratifs, Djoman Abou et son vice-président, E. Hugues, ont attiré l’attention de la hiérarchie sur des manquements. A les en croire, la mesure prise par la CEI est un cas de licenciement collectif et par conséquent nécessite le respect d’une procédure requise en la matière. En clair, avant toute convocation pour signifier un licenciement, un dossier complet dont le contenu donne des précisions sur la nature des personnes à licencier, les mesures d’accompagnement et la date, devrait être au préalable produit et adressé aux différentes parties. Notamment, l’employeur, les employés et les inspecteurs du travail. Sans oublier que la hiérarchie doit adresser aux concernés un préavis de licenciement un mois avant. Ceci pour indiquer que le jour du licenciement n’est pas le jour de l’information. En atteste le code du travail en son article 16.1 et suivants : Art 16.7, 16.8. La CEI a brillé par ces manquements qui devront, à coup sûr, peser dans la suite des discussions. Une intervention qui a trouvé l’assentiment des inspectrices du travail et de la hiérarchie, qui n’a eu d’autre choix que de donner rendez-vous le mardi 8 mai, au siège de la Cei, pour une réunion technique. Toutefois, il faut préciser que pour avoir passé plus de deux ans au sein de la CEI, les responsables administratifs sont dans un contrat à durée indéterminée avec l’employeur. Et par conséquent, sur la base du droit, ce sont près de 36 mois de salaire que l’institution doit reverser par agent si la mesure de licenciement était confirmée.

PATRICK N’GUESSAN
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