Quel sort la Cpi réserve-t-elle à Laurent Gbagbo qui, comme Charles Taylor, est au banc des accusés ? L’ancien chef de l’Etat libérien étant passible de réclusion de peine de 80 ans, le verdict définitif interpelle la conscience collective sur le cas de l’ancien d’état ivoirien, Laurent Gbagbo. Ce dernier accusé de quatre chefs d’accusation de crimes contre l’humanité par la Cpi ne devrait pas échapper tout comme Charles Taylor. Qui, lui également, devra payer pour des crimes contre l’humanité et crimes de sang. Laurent Gbagbo, de son refus de céder le pouvoir, a occasionné une crise grave à conséquences multiples. Cela par l’instrumentalisation des jeunes auxquels il a été remis des armes pour devenir de véritables machines à tuer, des mercenaires recrutés et l’armée à la solde de l’ex-parti au pouvoir qui ont également tué et violé. Le bilan de ces atrocités est lourd ; plus de 3000 morts et de nombreux blessés. Ajouté à cela les crimes économiques dont ce régime se serait rendu coupable à travers le détournement de déniers publics pour l’achat d’armes et surtout le casse de la Bceao. Au vu de ces crimes commis sous Laurent Gbagbo, peut-on encore s’interroger sur ce qui l’attend à la Haye? Peut-on encore croire en la libération de celui qui a été à la base de la mort et de la disparition de milliers de personnes innocentes ? Tout comme Taylor, le chef des refondateurs est bien parti pour subir la rigueur de la loi et pour payer pour des crimes dont son régime et lui se seraient rendus coupables.
Lance Touré
Lance Touré
