Dix ans après le retrait de l’Etat de la gestion des activités de palmier à huile au profit des coopératives de planteurs de cette filière, l’heure du bilan a sonné. C’est dans cette optique que s’est tenu récemment à Grand Bassam, un atelier de restitution et de validation du rapport sur l’évaluation des activités. Pour Karamokogbe Bamba, président du conseil d’administration de la Fédération nationale des coopératives et Unions de coopératives de Planteurs de Palmier à huile de Côte d’Ivoire (Fenacopah-Ci), les coopératives sont à la croisée des chemins, au regard des enjeux et défis imminents. Il a déploré la multitude des unités de transformation, souvent installés sans trop de discernement du fait de l’inadéquation entre les potentialités de production des vergers et les potentialités de traitement. A cela s’ajoute la mauvaise foi des producteurs qui se dérobent pour éviter le remboursement des crédits contractés. Toute chose qui crée l’anarchie dans cette filière. « Cela a contribué au découragement des investisseurs », a regretté le Pca de la Fenacopah-ci. Quant à Camara Logossina, Pca de l’association interprofessionnelle de la filière palmier à huile (Aiph), il a expliqué que les résultats de l’atelier favoriseront de meilleurs rendements pour le bonheur de la filière. Coulibaly Siaka, directeur de cabinet du ministre de l’agriculture, a pour sa part, encouragé les coopératives à tirer les leçons des erreurs du passé afin de faire rebondir cette filière.
Soumba.O (Stagiaire)
Soumba.O (Stagiaire)
