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Politique Publié le lundi 7 mai 2012 | Le Mandat

CPI / Après Laurent Gbagbo : Le tour de Shérif Ousmane et de Blé Goudé ?

© Le Mandat Par Emma
Le dernier bastion des patisans de Gbagbo tombe: soldats, miliciens et mercenaires libériens déposent les armes aux pieds des Forces républicaines, à Yopougon
Vendredi 29 avril 2011. Abidjan, commune de Yopougon. Des dizaines d`anciens éléments de la BAE, de la Garde républicaine, de miliciens ivoiriens et des mercenaires libériens déposent les armes au cours d`une cérémonie placée sous l`égide de l`Onuci. Les généraux Philippe Mangou et Gueu Michel, ainsi que les commandants Chérif Ousmane, Morou Ouattara et Ben Laden rassurent les hommes de Eugène Djué et Magui-le-tocard...
Après le Libérien Charles Taylor, jugé coupable par le Tribunal spécial pour la Sierra-Leone (TSSL), le Congolais Thomas Lubanga et l’Ivoirien Laurent Gbagbo, qui sera dans les filets de la Cour pénale internationale (CPI) ? Pour le moment, la Cour est aux trousses du président soudanais Omar El-Béchir, du Tchadien Hissène Habré et du Congolais Bosco Ntaganda. S’agissant du cas de la crise en Côte d’Ivoire, Jeuneafrique annonce dans sa parution de ce lundi 7 mai, que l’ancien commandant de zone de Bouaké, le commandant Shérif Ousmane et l’ex-leader des jeunes patriotes, Charles Blé Goudé, en exil dans un pays de la Cedeao, sont dans le viseur de la Cour. Que reproche-t-on à ces deux personnes ? Un rapport de HRW, publié suite à une enquête diligentée du 13 au 25 mai 2011 sur les massacres postélectoraux en Côte d’Ivoire, épingle Chérif Ousmane dans les massacres de civils à Yopougon. «Au moins 149 personnes, supposées être des partisans du président Laurent Gbagbo par les combattants d’Alassane Ouattara, ont été tuées depuis l’installation au pouvoir de Ouattara », lit-on dans le rapport de HRW. « 54 exécutions extrajudiciaires » ont également été constatées dans la commune de Yopougon, auxquelles Chérif Ousmane, Ousmane Coulibaly et Eddy Meidy, tous trois com’zones, auraient pris une part active, selon des témoins, relève le rapport. On peut lire dans ce dernier qu’« un combattant de Ouattara a décrit l’exécution de 29 détenus, au début de mai, à l’extérieur de l’immeuble Gesco. Le soldat a déclaré que Chérif Ousmane a donné l’ordre d’exécution. D’autres témoins interrogés par HRW ont déclaré avoir vu Chérif Ousmane dans un véhicule qui s’est débarrassé du corps torturé et exécuté d’un chef de milice au quartier Koweit, à Yopougon, vers le 5 mai 2011». Quant à Charles Blé Goudé, secrétaire général des Jeunes patriotes, une milice impliquée dans des centaines de meurtres rien qu’à Abidjan, ses miliciens ont souvent travaillé étroitement avec les forces d’élite de sécurité, en prenant pour cible les partisans d’Alassane Ouattara. Selon Human Rights Watch, Charles Blé Goudé est vraisemblablement impliqué dans des crimes contre l’humanité. Dans une interview accordée à la RTI1, le président de la République, Alassane Ouattara, souhaitait que les Ivoiriens soient jugés par une juridiction nationale. « Je veux que les Ivoiriens soient jugés en Côte d’Ivoire (...). Je veux protéger les Ivoiriens (…) », a indiqué Alassane Ouattara. Nick Kaufman, l’avocat international de Charles Blé Goudé, a déclaré dans un communiqué que «Blé Goudé est prêt à affronter n’importe quel tribunal équitable devant lequel une procédure régulière peut être garantie et où sa sécurité physique peut être assurée ». Affaire à suivre.

PATRICK N’GUESSAN
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