«Et le vainqueur est ...François Hollande!», pourrait-on conclure l`épilogue de ce 2nd tour de la Présidentielle en France. En effet, le candidat socialiste est devenu depuis hier soir, par la volonté de près de 52% de ses compatriotes, le 7è président de la Vè République de France, et le 2è Chef de l’État de la famille socialiste après le mythique François (encore un autre François) Mitterrand, qui a fait lui-même 2 septennats. Autre trait de ressemblance entre le nouvel élu socialiste et son illustre prédécesseur, les scores obtenus. Quand le défunt Président Mitterrand obtenait 51,76% des suffrages pour battre son adversaire de Droite et président de la République sortant, Valéry Giscard d`Estaing en 1981, le nouveau président, François Hollande obtient, lui, 51,7%. mais trois grandes leçons sont à retenir de ce scrutin pour nous autres Africains, pour qui la joute électorale est depuis toujours une phobie. Premièrement, le comportement véritablement citoyen de nos ``parents`` Français. En effet, quand l’injonction a été donnée de ne communiquer aucun chiffre, ni aucune tendance avant l`heure, cela a été scrupuleusement respecté.
Même quand la Belgique voisine, non astreinte à cette règle d`interdiction, avait commencé à publier les premières tendances, c`est bien consciencieusement que les médias français ont attendu 20H, heure officielle, pour sortir les premiers résultats. Un comportement citoyen tellement exemplaire et républicain qui méritait d`être relevé. Deuxième grande leçon, cette élection a vu l’alternance démocratique être magnifiée à nouveau. En effet, après un septennat et deux quinquennats de la Droite de 1995 à aujourd`hui, c`est tout naturellement que les Français ont voulu expérimenter autre chose. Comme d`ailleurs en 1981, où après deux septennats et une ``Transition`` de la Droite, la Gauche était arrivée au pouvoir avec feu François Mitterrand. Troisièmement enfin, chacun a vu la solidité des Institutions politiques de la République française. Tout au long de la journée électorale d`hier, les tendances et autres chiffres électoraux ne provenaient que de l’Élysée où le Chef de l’État sortant, Nicolas Sarkozy, résidait encore, ou du Ministère de l’Intérieur, où son ``bras-droit`` Claude Guéant, officiait.
A aucun moment, compte tenu du fait que le Chef de l’État sortant était encore à l’Élysée, cette Institution n`a été remise en cause. Si cela se passait dans l`Afrique électorale, des suspicions inutiles, des acrobaties macabres, certains candidats auraient même demandé que Sarkozy quitte l’Élysée avant même que le scrutin ne commence. Pour le reste, François Hollande est le nouvel homme fort de la France, et tourne ainsi la page Sarkozy. Mais que reste-t-il de la politique générale de la France? Au niveau intérieur, dans quelques jours ou quelques semaines, les questions cruciales du chômage, du logement, du 1er emploi et de la précarité resurgiront sur le front social pour se rappeler au bon souvenir du nouveau Président Hollande. Les ``affaires`` rattraperont un certain nombre de ``pontes`` de l`ancien régime. Déjà que ``l`affaire Karachi`` est pendante, imaginez les autres affaires qui suivront. Des procès retentissants sont à prévoir donc. Au niveau extérieur, l’Afrique restera toujours, et pour tous les régimes successifs en France, le continent des contrats et de l`exploitation économique. La ``Françafrique`` est d`ailleurs là pour ramener tous les rêveurs à la réalité.
D`ailleurs, pour tous les membres de la Galaxie pro-Gbagbo qui jubilent dans leurs chaumières de la défaite du candidat Sarkozy, source de tous les malheurs du régime LMP, c`est une satisfaction morale momentanée qu`ils éprouveront. La vérité est que l`ex-président Laurent Gbagbo est toujours à La Haye, où il sera jugé à partir du 18 avril prochain. Sarkozy ou pas, rien n`y changera. Maintenant, est-ce que l`avènement du champion des socialistes à l’Élysée va mettre fin à la France de la canonnière telle qu`on l`a connue avec Sarkozy ces dernières années? Les mois à venir nous situeront...
Éditorial signé JMK AHOUSSOU
ahoussoukouassi@yahoo.fr
Même quand la Belgique voisine, non astreinte à cette règle d`interdiction, avait commencé à publier les premières tendances, c`est bien consciencieusement que les médias français ont attendu 20H, heure officielle, pour sortir les premiers résultats. Un comportement citoyen tellement exemplaire et républicain qui méritait d`être relevé. Deuxième grande leçon, cette élection a vu l’alternance démocratique être magnifiée à nouveau. En effet, après un septennat et deux quinquennats de la Droite de 1995 à aujourd`hui, c`est tout naturellement que les Français ont voulu expérimenter autre chose. Comme d`ailleurs en 1981, où après deux septennats et une ``Transition`` de la Droite, la Gauche était arrivée au pouvoir avec feu François Mitterrand. Troisièmement enfin, chacun a vu la solidité des Institutions politiques de la République française. Tout au long de la journée électorale d`hier, les tendances et autres chiffres électoraux ne provenaient que de l’Élysée où le Chef de l’État sortant, Nicolas Sarkozy, résidait encore, ou du Ministère de l’Intérieur, où son ``bras-droit`` Claude Guéant, officiait.
A aucun moment, compte tenu du fait que le Chef de l’État sortant était encore à l’Élysée, cette Institution n`a été remise en cause. Si cela se passait dans l`Afrique électorale, des suspicions inutiles, des acrobaties macabres, certains candidats auraient même demandé que Sarkozy quitte l’Élysée avant même que le scrutin ne commence. Pour le reste, François Hollande est le nouvel homme fort de la France, et tourne ainsi la page Sarkozy. Mais que reste-t-il de la politique générale de la France? Au niveau intérieur, dans quelques jours ou quelques semaines, les questions cruciales du chômage, du logement, du 1er emploi et de la précarité resurgiront sur le front social pour se rappeler au bon souvenir du nouveau Président Hollande. Les ``affaires`` rattraperont un certain nombre de ``pontes`` de l`ancien régime. Déjà que ``l`affaire Karachi`` est pendante, imaginez les autres affaires qui suivront. Des procès retentissants sont à prévoir donc. Au niveau extérieur, l’Afrique restera toujours, et pour tous les régimes successifs en France, le continent des contrats et de l`exploitation économique. La ``Françafrique`` est d`ailleurs là pour ramener tous les rêveurs à la réalité.
D`ailleurs, pour tous les membres de la Galaxie pro-Gbagbo qui jubilent dans leurs chaumières de la défaite du candidat Sarkozy, source de tous les malheurs du régime LMP, c`est une satisfaction morale momentanée qu`ils éprouveront. La vérité est que l`ex-président Laurent Gbagbo est toujours à La Haye, où il sera jugé à partir du 18 avril prochain. Sarkozy ou pas, rien n`y changera. Maintenant, est-ce que l`avènement du champion des socialistes à l’Élysée va mettre fin à la France de la canonnière telle qu`on l`a connue avec Sarkozy ces dernières années? Les mois à venir nous situeront...
Éditorial signé JMK AHOUSSOU
ahoussoukouassi@yahoo.fr