Accusé d’avoir augmenté la patente, le directeur général des Impôts dément cette information et met en garde les transporteurs qui se mettraient en grève. Pour lui, leur seule volonté est de déstabiliser le pays.
Notre Voie : Depuis votre nomination à la tête de la Direction générale des Impôts, vous avez engagé beaucoup de reformes dont celle de l’impôt sur les traitements des salaires qui fait grincer des dents. De quoi s’agit-il exactement ?
Pascal Abinan: Je tiens à préciser que la patente n’a pas été augmentée. Ce qui a été institué, c’est l’impôt sur les salaires. Quand vous êtes le patron d’un véhicule, vous avez au moins un chauffeur et un apprenti. On le sait, un grand transporteur a deux chauffeurs par véhicule. Quand vous embauchez quelqu’un, vous devez payer l’impôt, c'est-à-dire la part de l’employeur. Et le salarié paye aussi sa part. C’est ça l’impôt sur les traitements des salaires (ITS) qui existe au niveau des transporteurs depuis longtemps. Nous avons mis l’ITS au goût du jour et c’est ce qui énerve les transporteurs parce qu’ils sont habitués à ne pas payer ce genre d’impôt. Nous avons fixé un prix forfaitaire de 20.000 CFA par an au lieu de 23.000FCFA. Nous vous le répétons, le paiement n’est pas mensuel mais annuel.
NV : Mais des transporteurs ne voient pas la chose sous cet angle et menacent d’entrer en grève …
PA : Effectivement, certains transporteurs, à travers un syndicat, veulent entrer en grève et paralyser le pays. Nous les avons convoqués. S’ils se mettent en grève, ils doivent dire au revoir à leur activité. Ces menaces ne nous effraient pas, nous leur retirerons leurs autorisations. Ce n’est pas la patente qui a été augmentée. Ils payeront l’ITS.
NV : Y a-t-il d’autres reformes que vous avez engagées ?
PA : Nous avons engagé beaucoup d’autres reformes, notamment dans le foncier où le potentiel est important compte tenu de l’urbanisation de la Côte d’Ivoire. Nous nous sommes rendus compte que cet impôt ne donne pas beaucoup d’argent à l’Etat de Côte d’Ivoire. C’est pourquoi nous avons pris deux mesures importantes pour reformer au plan structurel. Ainsi, nous avons créé 45 services d’impôt foncier et 45 centres pour recouvrer cet impôt. Dans tous les chefs lieux de département, il y a un service d’impôt foncier parce que l’impôt foncier est difficile à gérer. On ne peut donc pas le gérer en le couplant avec les autres services des impôts. Cela a déjà commencé à donner des fruits.
N.V : Vous avez rencontré les aviculteurs d’Agnibilekrou qui sont les plus nombreux en Côte d’Ivoire. Au terme de la rencontre, ils ne veulent pas payer les impôts parce qu’ils versent de l’argent à la mairie. Alors, quelle disposition comptez-vous prendre ?
P.A : Agnibilekrou, c’est chez moi. Mais si les aviculteurs refusent de payer leurs impôts, leurs fermes seront purement et simplement fermées et même l’usine qui fabrique les aliments de volaille. Nous le répétons, on fermera la ferme de celui qui résistera à l’impôt.
Interview réalisée par Jean Goudalé
Notre Voie : Depuis votre nomination à la tête de la Direction générale des Impôts, vous avez engagé beaucoup de reformes dont celle de l’impôt sur les traitements des salaires qui fait grincer des dents. De quoi s’agit-il exactement ?
Pascal Abinan: Je tiens à préciser que la patente n’a pas été augmentée. Ce qui a été institué, c’est l’impôt sur les salaires. Quand vous êtes le patron d’un véhicule, vous avez au moins un chauffeur et un apprenti. On le sait, un grand transporteur a deux chauffeurs par véhicule. Quand vous embauchez quelqu’un, vous devez payer l’impôt, c'est-à-dire la part de l’employeur. Et le salarié paye aussi sa part. C’est ça l’impôt sur les traitements des salaires (ITS) qui existe au niveau des transporteurs depuis longtemps. Nous avons mis l’ITS au goût du jour et c’est ce qui énerve les transporteurs parce qu’ils sont habitués à ne pas payer ce genre d’impôt. Nous avons fixé un prix forfaitaire de 20.000 CFA par an au lieu de 23.000FCFA. Nous vous le répétons, le paiement n’est pas mensuel mais annuel.
NV : Mais des transporteurs ne voient pas la chose sous cet angle et menacent d’entrer en grève …
PA : Effectivement, certains transporteurs, à travers un syndicat, veulent entrer en grève et paralyser le pays. Nous les avons convoqués. S’ils se mettent en grève, ils doivent dire au revoir à leur activité. Ces menaces ne nous effraient pas, nous leur retirerons leurs autorisations. Ce n’est pas la patente qui a été augmentée. Ils payeront l’ITS.
NV : Y a-t-il d’autres reformes que vous avez engagées ?
PA : Nous avons engagé beaucoup d’autres reformes, notamment dans le foncier où le potentiel est important compte tenu de l’urbanisation de la Côte d’Ivoire. Nous nous sommes rendus compte que cet impôt ne donne pas beaucoup d’argent à l’Etat de Côte d’Ivoire. C’est pourquoi nous avons pris deux mesures importantes pour reformer au plan structurel. Ainsi, nous avons créé 45 services d’impôt foncier et 45 centres pour recouvrer cet impôt. Dans tous les chefs lieux de département, il y a un service d’impôt foncier parce que l’impôt foncier est difficile à gérer. On ne peut donc pas le gérer en le couplant avec les autres services des impôts. Cela a déjà commencé à donner des fruits.
N.V : Vous avez rencontré les aviculteurs d’Agnibilekrou qui sont les plus nombreux en Côte d’Ivoire. Au terme de la rencontre, ils ne veulent pas payer les impôts parce qu’ils versent de l’argent à la mairie. Alors, quelle disposition comptez-vous prendre ?
P.A : Agnibilekrou, c’est chez moi. Mais si les aviculteurs refusent de payer leurs impôts, leurs fermes seront purement et simplement fermées et même l’usine qui fabrique les aliments de volaille. Nous le répétons, on fermera la ferme de celui qui résistera à l’impôt.
Interview réalisée par Jean Goudalé