C`est la descente aux enfers pour le président candidat-sortant sorti de la présidentielle française. Nicolas Sarkozy va perdre son immunité présidentielle derrière laquelle il s`abritait pour commettre des délits. Son parapluie tombé, le candidat de l`Ump sera convoqué dès le mois prochain au tribunal pour plusieurs affaires sales. Notamment, le financement de sa campagne en 2007 par Kadhafi. Les choses vont s`accélérer contre l`époux de Carla Bruni. Surtout que son successeur sera investi , selon des sources crédibles, au plus tard le 15 mai prochain. Les juges vont se servir de l`article 67 de la constitution française pour poursuivre Nicolas Sarkozy. Cet article stipule que le président français ne peut "être requis de témoigner" ni "faire l’objet d’une action, d’un acte d’information, d’instruction ou de poursuite" durant l`exercice de son mandat. La justice a le pouvoir de poursuivre "L`intouchable président" un mois après l`investiture de son successeur. C`est ce scénario qui se met en place. Nicolas Sarkozy est tombé de son piédestal comme un fruit mûr. Dans une intervention pitoyable, Sarkozy (le président extraordinaire) a admis le dimanche nuit qu`il était devenu un citoyen ordinaire, conscient des menaces qui planent sur son avenir. Surtout que François Hollande a fait de la reforme du statut pénal du président l`une de ses priorités. Le désormais ex-locataire de l`Elysée aura sans doute moins de chance que son prédécesseur. Jacques Chirac est passé devant les juges deux mois à peine, après son départ du pouvoir en mai 2007, avant d`être condamné à deux ans de prison avec sursis en 2011. Avec le cheval gagnant du parti socialiste, le changement c`est maintenant. Le compte a rebours a commencé pour le nouveau président français et son adversaire. Hollande pourra t-il mettre à exécution sa promesse électorale? L`avenir nous situera.
Laurent Okoué, envoyé spécial en France
Laurent Okoué, envoyé spécial en France