A leur accession au pouvoir en 2000, Laurent Gbagbo et ses camarades avaient suscité un immense espoir au sein de la population ivoirienne et notamment au sein de la jeunesse. Ils avaient promis monts et merveilles à un peuple qui rêvait depuis 40 ans d’une nouvelle gouvernance. Parvenus au pouvoir, les refondateurs se sont attelés avec un culot d’acier, à faire exactement le contraire de ce qu’ils avaient promis aux Ivoiriens. En célébrant, au grand dam d’un des leurs, Mamadou Koulibaly en l’occurrence, les valeurs de la médiocrité, de l’enrichissement illicite et de l’insouciance. La jeunesse qui avait payé un lourd tribu pour qu’ils accèdent au pouvoir a reçu en récompense, la vulgarisation des agoras et autres « parlements », hauts lieux de célébration de l’ignorance, de la paresse intellectuelle, animés par des soi-disant leaders de jeunesse dont la mission à eux assignée par les refondateurs en chef contre fortes espèces sonnantes et trébuchantes, était de tout mettre en œuvre pour qu’une grande partie de la jeunesse n’ait pas un autre projet dans la tête, que la lutte contre la France. D’emplois promis pour cette jeunesse, point. De formation crédible promise pour cette jeunesse, point. Elle croyait se battre, mourir pour défendre la souveraineté de son pays, son sang ne servait qu’à enivrer un régime dont le seul souci était de se maintenir au pouvoir par tous les moyens et se fichait complètement, en se réfugiant derrière le prétexte de la crise, des souffrances des Ivoiriens. Dont la majorité attendait le jour où, enfin, les refondateurs l’inviteraient à prendre la parole qui lui avait été refusée pendant dix longues années. Et ce jour vint. Et ce fut un 31 octobre. Les refondateurs pensaient s’en tirer à bon compte en triomphant dès le premier tour. Ce ne fut pas le cas. Et c’était là, la sanction du peuple de Côte d’Ivoire pour l’escroquerie dont il avait été victime, sur le dos de la guerre.
Guerre dont il a été, au final, la seule et unique victime. Ne pas triompher au premier tour, était déjà une sanction pour Laurent Gbagbo. La sanction du peuple. Quand on fait des promesses à un peuple, on se doit de les tenir. Et si par malheur des circonstances exceptionnelles compromettent la réalisation de ces promesses, il faut faire en sorte que le niveau de vie de ceux qui vivent sur la sueur et le sang du peuple, les ministres et autres dignitaires du régime (sans oublier la bande de profiteurs et de parvenus), ne constitue pas une insulte pour le peuple. Parce qu’à la fin, la sanction devient inéluctable. C’est ce qui vient d’arriver à Nicolas Sarkozy en France. Un président qui a fait pendant cinq ans, exactement le contraire de ce qu’il avait promis aux Français en 2007. Il s’est présenté comme le président du pouvoir d’achat, le pouvoir d’achat des Français (ceux qui gagnent petit et qui constituent la majorité de la population) n’a fait que se dégrader durant son quinquennat. Il avait promis faire baisser de 50% le chômage, en cinq ans. Cinq ans plus tard, la France a enregistré l’arrivée d’un million de chômeurs en plus. Il avait promis être le président des pauvres, jamais les riches n’ont eu autant de cadeaux fiscaux en France que sous Nicolas Sarkozy.
Le 6 mai, les Français qui l’attendaient au tournant, lui ont retiré leur confiance. Il a beau tenter de les convaincre en évoquant la grave crise financière que l’Europe a connue, les Français ne l’ont écouté que d’une oreille distraite. Et l’ont renvoyé réfléchir sur les conséquences politiques des promesses non tenues. En Côte d’Ivoire, notre président, Alassane Ouattara qui a assisté d’ailleurs en direct à la défaite de Nicolas Sarkozy, son grand ami, est rentré au pays le mardi dernier. Il a sans doute eu le temps, dans l’avion présidentiel qui le ramenait au pays, durant les huit heures de vol qui séparent Paris d’Abidjan, de réfléchir profondément sur les promesses qu’il a faites aux Ivoiriens, avant d’accéder au pouvoir. Et qu’il devra s’atteler à réaliser ou du moins, à réaliser au moins, la plus grande partie. Les arguments qui commencent déjà à être distillés dans les esprits par le RDR et selon lesquels le président a hérité d’un pays détruit, un pays à genoux et quoi encore… ne prospèreront pas. Comme ils n’ont pas prospéré sous Laurent Gbagbo. Malgré la situation du pays, le gouvernement compte 40 ministres. Alors que notre président nous en avait promis seulement 25. Combien sur ces 40 ministres font un travail qui participe à la réalisation des promesses faites par notre président? Pas plus de la moitié. Alors… Notre président doit tenir sa promesse de créer un million d’emplois et de donner des milliards aux régions pour leur développement. De construire une université par an. Parce que le peuple sait toujours se souvenir de ceux qui se moquent de lui…la preuve, Nicolas Sarkozy.
A.T.
Guerre dont il a été, au final, la seule et unique victime. Ne pas triompher au premier tour, était déjà une sanction pour Laurent Gbagbo. La sanction du peuple. Quand on fait des promesses à un peuple, on se doit de les tenir. Et si par malheur des circonstances exceptionnelles compromettent la réalisation de ces promesses, il faut faire en sorte que le niveau de vie de ceux qui vivent sur la sueur et le sang du peuple, les ministres et autres dignitaires du régime (sans oublier la bande de profiteurs et de parvenus), ne constitue pas une insulte pour le peuple. Parce qu’à la fin, la sanction devient inéluctable. C’est ce qui vient d’arriver à Nicolas Sarkozy en France. Un président qui a fait pendant cinq ans, exactement le contraire de ce qu’il avait promis aux Français en 2007. Il s’est présenté comme le président du pouvoir d’achat, le pouvoir d’achat des Français (ceux qui gagnent petit et qui constituent la majorité de la population) n’a fait que se dégrader durant son quinquennat. Il avait promis faire baisser de 50% le chômage, en cinq ans. Cinq ans plus tard, la France a enregistré l’arrivée d’un million de chômeurs en plus. Il avait promis être le président des pauvres, jamais les riches n’ont eu autant de cadeaux fiscaux en France que sous Nicolas Sarkozy.
Le 6 mai, les Français qui l’attendaient au tournant, lui ont retiré leur confiance. Il a beau tenter de les convaincre en évoquant la grave crise financière que l’Europe a connue, les Français ne l’ont écouté que d’une oreille distraite. Et l’ont renvoyé réfléchir sur les conséquences politiques des promesses non tenues. En Côte d’Ivoire, notre président, Alassane Ouattara qui a assisté d’ailleurs en direct à la défaite de Nicolas Sarkozy, son grand ami, est rentré au pays le mardi dernier. Il a sans doute eu le temps, dans l’avion présidentiel qui le ramenait au pays, durant les huit heures de vol qui séparent Paris d’Abidjan, de réfléchir profondément sur les promesses qu’il a faites aux Ivoiriens, avant d’accéder au pouvoir. Et qu’il devra s’atteler à réaliser ou du moins, à réaliser au moins, la plus grande partie. Les arguments qui commencent déjà à être distillés dans les esprits par le RDR et selon lesquels le président a hérité d’un pays détruit, un pays à genoux et quoi encore… ne prospèreront pas. Comme ils n’ont pas prospéré sous Laurent Gbagbo. Malgré la situation du pays, le gouvernement compte 40 ministres. Alors que notre président nous en avait promis seulement 25. Combien sur ces 40 ministres font un travail qui participe à la réalisation des promesses faites par notre président? Pas plus de la moitié. Alors… Notre président doit tenir sa promesse de créer un million d’emplois et de donner des milliards aux régions pour leur développement. De construire une université par an. Parce que le peuple sait toujours se souvenir de ceux qui se moquent de lui…la preuve, Nicolas Sarkozy.
A.T.