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Politique Publié le vendredi 11 mai 2012 | Le Patriote

Avant- première du film documentaire sur la vie de l’ancien Représentant du SG de l’ONU en Côte d’Ivoire / Young Jin Choï : « Gbagbo s’apprêtait à raser Abobo »

© Le Patriote Par Basile
Mission des Nations unies: Choi est parti
Jeudi 1er septembre 2011. Abidjan, aéroport international de Port-Bouët. L’ancien représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, Choi Yun-Jin Choi quitte définitivement notre pays après de bons et loyaux services rendus à la Côte d’Ivoire
« J’ai dit à Gbagbo que si ses forces spéciales devaient opérer des tueries massives à Abobo comme il a été annoncé, il fallait me tuer d’abord… » ; « l’objectif de Gbagbo c’était de raser Abobo… »
Ces propos sont de Joung Jin Choï. Ils sont extrait du film- documentaire "La Crise ivoirienne, un homme, Choi" dont la projection, en avant- première, a eu lieu hier au Centre de conférences du ministère des affaires étrangères au Plateau. Pour la présentation de cette production cinématographique qui dévoile certaines vérités de la crise ivoirienne qui n’a, sans doute, pas encore livré toutes ses inconnues, la mobilisation était de taille. Les institutions de la république, le gouvernent, les représentations diplomatiques ont manifesté leur intérêt.
Parrain de la cérémonie, le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères, Daniel Kablan Duncan n’a pas manqué de reconnaître les qualités humaines du diplomate coréen. «Choï affiche le caractère d’un homme rempli de simplicité et d’humilité, mais doté d’un sens de l’honneur ». Pour le chef de la diplomatie ivoirienne, ces qualités ont certes permis à Choï d’être à la hauteur de la tâche à lui confiée par la communauté internationale en Côte d’Ivoire, mais plus, c’est également son trait de caractère marqué par « la ténacité », « la fermeté en faisant preuve d’une exemplarité » qui lui ont permis de faire respecter les percepts de la Démocratie et d’éviter à la Côte d’Ivoire de sombrer dans le chaos.

Un homme, une action


Quand au Producteur du film, Mamadou Latif Toungara, exposant les motifs de la réalisation de ce film documentaire, il convainc que « Ce film retrace la vie d’un homme, un libérateur.» Evoquant les circonstances de sa première rencontre avec Choï à Duékoué, à l’Ouest de la Côte d’Ivoire, Latif Tougara rapporte que le diplomate onusien est un homme mû par « la conscience du travail bienfait, surtout soucieux du respect de la vie humaine.» A cela, s’ajoutent bien d’autres rencontres eues « lorsque nous étions reclus à l’hôtel du Golf, 7 mois durant.»
Pour le réalisateur, Idrissa Diabaté, ce film est « le tout premier documentaire réalisé sur la crise postélectorale. » Selon lui, après l’avoir visionné, chaque Ivoirien se posera, indubitablement, la question de savoir « pourquoi cette crise stupide qu’on aurait pu éviter ? » C’est en cela qu’il s’offusque du rôle nocif joué par la Radiodiffusion Télévision ivoirienne (RTI-radio et télévision) qui auraient pu s’investir davantage afin que la vérité éclate sur la crise.
Pour la trame, il faut noter que le film donne de voir les témoignages de personnalités, entre autres, Youssouf Bakayoko (Président de la CEI) ; Bourahima Badini (Représentant du Facilitateur Blaise Compaoré); Beugré Mambé (ancien Président de la CEI et actuel Gouverneur du District d’Abidjan) ; Yao Paul N’Dré. Tous ces acteurs de la vie politique ivoirienne, chacun à son niveau, dévoile les péripéties des négociations politiques, les coulisses et tractations du processus pré et postélectoral qui s’est soldé par l’entêtement et la chute de Laurent Gbagbo, perdant des élections mais qui s’entêtait.
En tout cas, le film avait pour but de dévoiler le rôle salvateur joué par Choï dans le dénouement de la crise ivoirienne dont le summum a été la période postélectorale soldée par trois mille morts. Dans ses témoignages, le diplomate, lui- même, explique les moments les plus délicats de cette crise. Il évoque comment il a pu gérer certaines situations et d’autres pas.
Pour plus de diffusion, des coffrets ont été remis au parrain, au ministre de la Culture, Maurice Bandaman, au représentant du chef de l’Etat M. Mamadou Dia et aux entreprises partenaires.
Jean- Antoine Doudou
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