Six ans après le sacre de Mounir Fatmir, le prix Léopold Sédar Senghor du nom du premier Président de la République du Sénégal, distinction suprême de la biennale de l’art africain contemporain repart au Maroc. Cette fois, dans les bras de Younès Baba-Ali. Hier au cours de la cérémonie d’ouverture de la 10ème édition de cette biennale, Dak’Art 2012, au Grand Théâtre de Dakar, l’artiste marocain a été désigné lauréat, pour cette année, de ce prestigieux, convoité par les 42 artistes sélectionnés, issus de 21 pays d’Afrique et de l’Île de la Réunion. L’annonce a été faite par Nadira Laggoune, l’une des trois commissaires de Dak’Art 2012. Né en 1986, Younes Baba-Ali réside actuellement à Casablanca. Il est diplômé de l’Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg en 2008 et de l’Ecole d’Art d’Aix-en-Provence, en 2011. Son credo artistique : la mise en place d’interventions, à la fois simples et élémentaires et aussi la réalisation d’installations beaucoup plus sophistiquées. Le prix de la francophonie a été décerné à l’Algérienne Sofiane Zouggar, quand l’artiste belge, d’origine rwandaise, Laura Nsengiyumva, raflait celui du ministère de la Culture. Le prix de la ville de Dakar a été décerné au Camerounais Eyongakpa Mbi. Au cours de cette cérémonie d’ouverture, le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall a réaffirmé l’engagement de son pays à soutenir la création contemporaine africaine. Dans l’après-midi, il y a eu le vernissage de l’Exposition internationale au Musée Théodore Monod, ex-Musée de l’Ifan, situé en plein cœur de Dakar en présence du ministre de la Culture et du Tourisme Youssou N’dour. Une occasion idoine pour ce dernier pour remettre aux lauréats leurs distinctions. Cette 10ème biennale de l’art africain contemporain s’articule autour du thème: “Créativité contemporaine et dynamiques sociales”. Elle s’achèvera le 10 juin prochain.
Y. Sangaré, envoyé spécial
Y. Sangaré, envoyé spécial