Certains élèves du lycée moderne de Boundiali ne pourront pas prendre part aux examens de fin d’année pour n’avoir pas pu payer le droit d’examen. Si rien n’est fait, ce sont au moins une cinquantaine d’élèves bien qu’ayant suivi régulièrement les cours qui perdront leur année. Selon le président du Coges, Coulibaly Oumar, «avant, c’était à l’inscription qu’on payait les droits d’examens. Or, pendant la guerre, on les autorisait à venir s’inscrire à tout moment (6000 fcfa pour l’inscription et 2000 fcfa comme droit d’examens). Ce qui faisait qu’ils pouvaient s’acquitter de leur droit d’examen quand ils le voulaient. Mais, cette année, non seulement les deux opérations ont été séparées, mais également, ils ont été astreints au respect de la date limite. Ils devaient donc commencer par une inscription en ligne. Malheureusement, ceux des élèves qui ne sont pas inscrits dans le délai ont été déclarés forclos» a expliqué, Coulibaly Oumar : « Je souhaite que Mme le ministre de l’Education nationale pense vraiment à donner une dérogation spéciale à ces élèves ». En plus de cette situation, le lycée moderne n’existe que de nom.
Pas de salles, pas de tables-bancs
Le plus gros problème au Lycée moderne de Boundiali, c’est d’abord le manque de salles de classes. Les élèves interrogés sont unanimes pour dire qu’ils n’arrivent pas à bien travailler faute de salles de classes et de tables-bancs. Pour un effectif de 3425 élèves et 45 classes, l’établissement ne dispose que de 25 salles de classe. «Nous avons plus de 3000 élèves, mais les bâtiments ne sont pas disponibles. On a toujours demandé au conseil général de nous construire des classes, mais ils ont leurs priorités. Nous demandons l’aide du gouvernement» a-t-il dit. Un tour dans les salles de classe, le constat est ahurissant. En 4e1, ils sont 120 et en 4e2, ils sont 115 élèves. La classe de terminale A2, par manque de salle, a été installée au foyer de l’établissement. C’est une salle inadaptée dont ceux des 104 élèves assis au fond de la longue salle disent ne pas toujours bien entendre le professeur lorsqu’il est au tableau. «Nous demandons à l’Etat de construire au moins 4 bâtiments de 4 classes.» a demandé Coulibaly Oumar. En plus, les tables-bancs sont insuffisants. Dans certaines classes, surtout celles du premier cycle, des élèves sont obligés de s’asseoir par terre comme dans une école coranique. Il n’y a pas de tables-bancs. Et selon certaines informations, cela date de la crise de 2002 au cours de laquelle l’école a été totalement pillée. Les combattants utiliseraient des tables-bancs, au cours de l’harmattan, comme bois de chauffe, selon des informations reçues.
Insécurité, manque de commodité, absence de matériel de travail
L’absence de clôture autour du lycée moderne pose un problème d’insécurité. D’une superficie de 22 hectares, l’établissement est exposé à toute sorte de risques. Les bœufs, les cabris, les ânes partagent le même espace que les élèves. Il n’y a pas non plus de cantine. Les latrines sont hors d’usage et les élèves sont obligés d’aller dans la vaste savane qui a poussé dans la cour de l’établissement pour se soulager.
FRANÇOIS KONAN
Envoyé spécial
Pas de salles, pas de tables-bancs
Le plus gros problème au Lycée moderne de Boundiali, c’est d’abord le manque de salles de classes. Les élèves interrogés sont unanimes pour dire qu’ils n’arrivent pas à bien travailler faute de salles de classes et de tables-bancs. Pour un effectif de 3425 élèves et 45 classes, l’établissement ne dispose que de 25 salles de classe. «Nous avons plus de 3000 élèves, mais les bâtiments ne sont pas disponibles. On a toujours demandé au conseil général de nous construire des classes, mais ils ont leurs priorités. Nous demandons l’aide du gouvernement» a-t-il dit. Un tour dans les salles de classe, le constat est ahurissant. En 4e1, ils sont 120 et en 4e2, ils sont 115 élèves. La classe de terminale A2, par manque de salle, a été installée au foyer de l’établissement. C’est une salle inadaptée dont ceux des 104 élèves assis au fond de la longue salle disent ne pas toujours bien entendre le professeur lorsqu’il est au tableau. «Nous demandons à l’Etat de construire au moins 4 bâtiments de 4 classes.» a demandé Coulibaly Oumar. En plus, les tables-bancs sont insuffisants. Dans certaines classes, surtout celles du premier cycle, des élèves sont obligés de s’asseoir par terre comme dans une école coranique. Il n’y a pas de tables-bancs. Et selon certaines informations, cela date de la crise de 2002 au cours de laquelle l’école a été totalement pillée. Les combattants utiliseraient des tables-bancs, au cours de l’harmattan, comme bois de chauffe, selon des informations reçues.
Insécurité, manque de commodité, absence de matériel de travail
L’absence de clôture autour du lycée moderne pose un problème d’insécurité. D’une superficie de 22 hectares, l’établissement est exposé à toute sorte de risques. Les bœufs, les cabris, les ânes partagent le même espace que les élèves. Il n’y a pas non plus de cantine. Les latrines sont hors d’usage et les élèves sont obligés d’aller dans la vaste savane qui a poussé dans la cour de l’établissement pour se soulager.
FRANÇOIS KONAN
Envoyé spécial
