La bêtise humaine. Le mot n’est pas assez fort pour qualifier ce que les membres de la FESCI de la cité de Port-Bouët 3 ont posé comme acte pendant la crise postélectorale. Non contents d’avoir ôté la vie à leur semblable, ils ont poussé le cynisme jusqu’à son comble en les ensevelissant en bordure de mer, juste derrière leur cité, transformée en laboratoire de destruction de vie humaine. Trois des corps sans vie ont été découverts samedi dernier par les éléments du lieutenant Tuo Souleymane, Commandant de l’Etablissement général des services des armées. Informées, les autorités compétentes ont procédé hier en début d’après-midi à l’exhumation des corps qui ont ensuite été transférés à IVOSEP. Chacun y allait de son commentaire pour qualifier le geste des éléments de la FESCI. En effet, selon les témoignages des riverains qui ont permis la découverte des trois corps, ce sont les éléments de la FESCI qui ont donné la mort aux trois personnes. Ces mêmes riverains soutiennent que d’autres fosses, en divers lieux, contiendraient des corps. Pour en revenir à l’exhumation, il faut dire qu’elle a mobilisé un médecin légiste, une équipe de la police scientifique, une autre équipe de l’Institut national d’hygiène publique, le service d’hygiène de la mairie de port-Bouët et les patrons de la police et de la gendarmerie locale. Avant l’exhumation proprement dite, les éléments de l’Institut national d’hygiène publique ont procédé à la désinfection du site. Cette phase terminée, les employés d’Ivosep ont procédé au ramassage des restes des corps qui ont été emballés dans des plastiques noirs en direction d’IVOSEP, sous une fine pluie.
Thiery Latt
Thiery Latt