La crise intestine qui mine, depuis quelques temps, l’Ocab (Organisation centrale des producteurs d’ananas et de bananes) ne finit pas de livrer ses surprises. En effet, de nouveaux rebondissements internes ont été portés à la connaissance de la presse, le 15 mai 2012 au Plateau. Ouidi Gabriel, leader de la dissidence qui réclame le départ de Gnui Michel pour "usurpation du titre de président de l’Ocab", a donné les raisons de cette levée de boucliers. "Pour avoir dénoncé, à juste titre, la faillite de notre organisation fruitière et les abus de pouvoir dont M. Gnui Michel s’est rendu coupable, il n’a pas trouvé mieux que de déposer une plainte contre nous, à la police criminelle", a-t-il déclaré. "Il nous accuserait d’avoir volé des documents qui accablent véritablement sa gestion chaotique à la tête de l’Organisation. On ne peut pas nous reprocher, nous en tant que membres statutaires, de posséder des documents auxquels nous avons normalement accès, fussent-ils compromettants pour lui", a argumenté Ouidi Gabriel. Face à cette offensive du dirigeant contesté, la réaction de la dissidence ne s’est pas fait attendre. Selon Ouidi Gabriel, une action judiciaire a été intentée par son groupe. "Nous avons saisi un avocat pour faire une assignation en référé au tribunal d’Abidjan, en vue de demander la révocation judiciaire du président Gnui Michel. L’audience aura lieu ce vendredi 18 mai 2012". A cet égard, les contestataires disent bénéficier du soutien massif de tous les producteurs de l’organisation.
"Les planteurs sont prêts à paralyser le fonctionnement de l’Ocab, si les pouvoirs publics ne réagissent pas. D’ailleurs, nous avons du mal à maintenir leur patience", a déclaré Ouidi Gabriel.
SYLVAIN TAKOUE
"Les planteurs sont prêts à paralyser le fonctionnement de l’Ocab, si les pouvoirs publics ne réagissent pas. D’ailleurs, nous avons du mal à maintenir leur patience", a déclaré Ouidi Gabriel.
SYLVAIN TAKOUE