Dans le cadre des préparatifs de la prochaine comparution, le bureau des procureurs Ocampo et Fatou Bensouda vient d’annoncer, qu’il n’appellera pas de témoins à la barre durant les audiences du 18 au 29 juin prochain. Cette information, selon le site connectionivoirienne.net, a été communiquée à la chambre préliminaire III présidée par la juge Fernandez de Gurmendi, le 14 mai dernier. Cette dernière ne souhaite pas appeler de témoins « viva voce ». Ce qui signifie que le témoignage oral d’un témoin dans le cadre de cette instance du tribunal, par opposition à un témoignage fait sous la forme d’un « affidavit », ne sera admis. Contrairement à l’accusation, la Défense du Président Gbagbo a plutôt introduit une requête en vue d’une prorogation de délais pour la soumission d’informations relatives à la présentation de témoignages « viva voce » lors de l’audience de confirmation des charges. Et suite à cette demande, dans une décision rendue public le mardi 15 mai dernier, « exceptionnellement » la juge Silvia Fernandez de Gurmendi a accordé un délai jusqu’au 23 mai aux avocats de Gbagbo. La « défense du Président Gbagbo » devra par ailleurs informer la cour du temps estimé nécessaire à l’audition des différents témoignages. La défense devait en principe, depuis le 16 mai, recevoir des mains du procureur de la Cour pénale internationale (Cpi), le document officiel et définitif contenant les éléments de preuves des charges retenues contre l’ancien président ivoirien. Cette décision ne va pas empêcher la tenue de l’audience de non-confirmation ou de confirmation des charges contre Laurent Gbagbo, ex-président de la République de Côte-d’Ivoire, détenu depuis bientôt 6 mois dans la prison de Scheveningen (La Haye). D’autant plus que, Laurent Gbagbo aurait engagé sa responsabilité pénale individuelle, en tant que coauteur indirect, pour quatre chefs de crimes contre l’humanité : meurtres, viols et d’autres violences sexuelles, actes de persécution et autres actes inhumains, qui auraient été perpétrés dans le contexte des violences postélectorales survenues sur le territoire de la Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.
RUTH KAMONOU
RUTH KAMONOU