A moins d’un mois du procès du 18 juin, les pièces du puzzle juridico-politiques contre Laurent Gbagbo commencent à se découvrir. Avec l’implication active des généraux Mangou et Kassaraté pour définitivement avoir la peau de l’ex-président. Comment tout avait été dealé entre Ocampo, le régime Ouattara et les deux plus gradés de l’armée ivoirienne.
Le procureur Ocampo a en ce moment de gros soucis, c’est le cas de le dire. Après s’être rendu compte de ce que la plupart des témoignages suscités par le régime Ouattara, sont de la pacotille, le voici embourbé dans un autre deal impliquant les généraux Philippe Mangou et Edouard Kassaraté. En effet, selon des informations ultra-secrètes en notre possession, les deux généraux quatre étoiles devraient être ceux qui avaient la responsabilité de porter l’estocade à Laurent Gbagbo pour le couler définitivement, avec leurs témoignages. La mission à eux confiés étaient d’expliquer que c’est le président Laurent Gbagbo qui, lui-même, donnait les ordres. Et qu’en sa qualité de chef suprême des armées, il était le responsable et l’ordonnateur principal des opérations de l’armée sur le terrain. Leurs arguments, Laurent Gbagbo avait établi un commandement militaire parallèle avec qui il composait et à qui il donnait directement les ordres, en contournant bien sûr les deux «héros» de la démocratie des bombes que sont Mangou et Kassaraté. Toujours selon les arguments que devraient avancer ces deux officiers généraux, le commandement parallèle était dirigé par les généraux Dogbo Blé, ex-commandant de la Garde républicaine et Vagba Faussignaux, ex-commandant de la marine nationale. Pour renforcer leur plan, plusieurs officiers ont été «formatés» à cette version des désormais Ambassadeurs. Et devront ces officiers-là, à tour de rôle, confirmer les dires de Mangou et Kassaraté.
Mangou, dans son speech, expliquerait ainsi qu’il avait refusé d’appliquer les ordres «illégaux» du chef de l’Etat, prêt à tout pour conserver le pouvoir. Malheureusement, lui Mangou n’a pu se soustraire parce qu’on avait menacé d’exécuter ses proches. Quant à l’ex-commandant de la gendarmerie, son témoignage se résumerait principalement à dire qu’il a refusé d’exécuter les ordres du président Laurent Gbagbo qui étaient de «pilonner» le tout Abobo, à l’aide d’obus et autres mortiers. Parallèlement, le régime tente d’obtenir par négociation ou torture des témoignages des généraux Vagba Faussignaux et Dogbo Blé contre le président Laurent Gbagbo. On se souvient déjà que l’ex-commandant de la Garde républicaine avait déjà subi des actes de torture à Korhogo pour lui soutirer des aveux. Aujourd’hui, on comprend alors pourquoi curieusement les premiers responsables de l’armée ivoirienne sous Gbagbo n’ont jamais été inquiétés. Et que mieux ils ont été fortement récompensés, avec des postes d’Ambassadeurs au Sénégal pour Kassaraté et au Gabon pour Mangou. Ces deux généraux qui sont redevables à Ouattara pour leurs curieuses nominations ont-ils en contrepartie un témoignage accablant à déclarer à la Cpi ? Oseront-ils aller jusqu’au bout de cette autre manigance visant à anéantir Gbagbo ? Les semaines à venir nous situeront.
Frank Toti
Le procureur Ocampo a en ce moment de gros soucis, c’est le cas de le dire. Après s’être rendu compte de ce que la plupart des témoignages suscités par le régime Ouattara, sont de la pacotille, le voici embourbé dans un autre deal impliquant les généraux Philippe Mangou et Edouard Kassaraté. En effet, selon des informations ultra-secrètes en notre possession, les deux généraux quatre étoiles devraient être ceux qui avaient la responsabilité de porter l’estocade à Laurent Gbagbo pour le couler définitivement, avec leurs témoignages. La mission à eux confiés étaient d’expliquer que c’est le président Laurent Gbagbo qui, lui-même, donnait les ordres. Et qu’en sa qualité de chef suprême des armées, il était le responsable et l’ordonnateur principal des opérations de l’armée sur le terrain. Leurs arguments, Laurent Gbagbo avait établi un commandement militaire parallèle avec qui il composait et à qui il donnait directement les ordres, en contournant bien sûr les deux «héros» de la démocratie des bombes que sont Mangou et Kassaraté. Toujours selon les arguments que devraient avancer ces deux officiers généraux, le commandement parallèle était dirigé par les généraux Dogbo Blé, ex-commandant de la Garde républicaine et Vagba Faussignaux, ex-commandant de la marine nationale. Pour renforcer leur plan, plusieurs officiers ont été «formatés» à cette version des désormais Ambassadeurs. Et devront ces officiers-là, à tour de rôle, confirmer les dires de Mangou et Kassaraté.
Mangou, dans son speech, expliquerait ainsi qu’il avait refusé d’appliquer les ordres «illégaux» du chef de l’Etat, prêt à tout pour conserver le pouvoir. Malheureusement, lui Mangou n’a pu se soustraire parce qu’on avait menacé d’exécuter ses proches. Quant à l’ex-commandant de la gendarmerie, son témoignage se résumerait principalement à dire qu’il a refusé d’exécuter les ordres du président Laurent Gbagbo qui étaient de «pilonner» le tout Abobo, à l’aide d’obus et autres mortiers. Parallèlement, le régime tente d’obtenir par négociation ou torture des témoignages des généraux Vagba Faussignaux et Dogbo Blé contre le président Laurent Gbagbo. On se souvient déjà que l’ex-commandant de la Garde républicaine avait déjà subi des actes de torture à Korhogo pour lui soutirer des aveux. Aujourd’hui, on comprend alors pourquoi curieusement les premiers responsables de l’armée ivoirienne sous Gbagbo n’ont jamais été inquiétés. Et que mieux ils ont été fortement récompensés, avec des postes d’Ambassadeurs au Sénégal pour Kassaraté et au Gabon pour Mangou. Ces deux généraux qui sont redevables à Ouattara pour leurs curieuses nominations ont-ils en contrepartie un témoignage accablant à déclarer à la Cpi ? Oseront-ils aller jusqu’au bout de cette autre manigance visant à anéantir Gbagbo ? Les semaines à venir nous situeront.
Frank Toti