Le Président de la République veut la livraison de l’ouvrage en décembre 2012. Le ministre des Infrastructures table sur novembre 2012. La pression est donc du côté de l’entreprise qui doit puiser l’eau dans le "Zoba" à Sangouiné pour approvisionner les consommateurs de Man. Conséquence : au lieu d’une équipe de travail comme initialement prévu, ce sont deux groupes qui sont à l’ouvrage. L’on parle même d’une troisième qui devrait incessamment arriver sur le terrain. Pour tous ceux qui s’inquièteraient de la qualité de l’ouvrage, le coordonnateur national du projet d’appui au programme de reconstruction des infrastructures en zones Cno, Benoit Kouakou rassure. «On est passé d’une équipe à trois, mais cela n’entamera en rien la qualité de l’ouvrage qui est prévu pour durer au moins 25 années», a-t-il affirmé au cours d’un point de presse qu’il a conjointement animé, mardi, à Man avec la chef de projet de l’office national de l’eau potable, Mme Konan Amani Rénée. Kouakou Benoit a expliqué que le projet de renforcement de l’adduction d’eau potable dans la ville de Man a été dimensionné de sorte à privilégier la production d’eau en vue de prendre en compte in fine toutes les localités qu’il traverse dans le volet distribution. En ce qui concerne spécifiquement la ville de Sangouiné dont les populations ont récemment exprimé leurs inquiétudes, le coordonnateur du projet a indiqué qu’une requête a été introduite auprès de la Banque islamique de développement, le bailleur de fonds en vue obtenir 600 millions Fcfa supplémentaires pour couvrir les frais d’ouvrage dans cette localité. Entré dans sa phase active depuis août 2011, ce projet consiste à puiser l’eau dans la rivière Zoba, à deux kilomètres de Sangouiné, à la traiter sur place et l’acheminer vers la ville de Man en vue d’y régler définitivement la question des coupures intempestives d’eau.
JEAN MARC SAHI
JEAN MARC SAHI
