Honorable Kafana Gilbert, député de Yopougon, ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, des Affaires sociales et de la Solidarité, je vous salue avec déférence et considération. Comme Dieu sait faire les choses, vous avez été choisi par les populations de la cité aux mille maquis, qui abrite l’une des plus grandes zones industrielles du pays, pour conduire leur destinée parlementaire. Que vous soyez député de Yopougon et à la fois ministre de l’emploi me donne l’occasion de vous adresser cette question que nombre de personnes se posent au sujet de ce qui se passe à la zone industrielle située dans cette commune. Vous êtes sans ignorer que des pratiques ignobles ont cours dans ce milieu depuis des lustres. Les jeunes filles subissent l’obligation de cuissage avant de décrocher un hypothétique emploi ; des Ivoiriens travaillent dans cette zone depuis des années sans être embauchés, quand ils ne sont pas licenciés abusivement. Je n’ai même pas envie de parler des conditions exécrables de travail. Ales victimes déclarent que les Libanais les soumettent à un véritable esclavage avec la complicité de certains nationaux. Au temps de la junte militaire dirigée par le Général Robert Guéi, les choses ont positivement bougé. Des employés ont été embauchés et les conditions de recrutement se sont améliorées. Sous les socialistes ivoiriens conduits par le fils du sergent-chef, tout est repassé au rouge.
Et l’esclavage dans les zones industrielles ?
Profitant de la crise, les patrons des différentes unités industrielles ont instauré un climat inhumain. C’est pratiquement le retour à la traite négrière ou la colonisation. Et cela se déroule sans qu’aucune autorité (vous y compris) ne lève le plus petit doigt. Pourquoi vous, ministre de l’Emploi, de la Solidarité et des Affaires sociales, êtes-vous si muet devant une telle catastrophe humaine ? Avez-vous des connivences avec ces gens qui maltraitent vos frères pour les regarder faire ? Ne me dites, pas M. le ministre d’Etat, que vous n’en savez rien du tout ! Quelles sont, selon vous, les privilèges d’un emploi ? Quel contenu donnez-vous à la notion de solidarité et quelle idée avez-vous des valeurs sociales ? De mon humble avis, ces nobles intentions contenues dans les prérogatives du ministère que vous tenez n’ont pas encore été mises en exergue. Et pourtant, ce ne sont ni les moyens, ni les mécanismes de régulation qui vous manquent. Il vous suffit de le vouloir pour mettre de l’ordre dans le secteur. La Côte d’Ivoire sort d’une situation qui nécessite des mesures drastiques. Excusez-moi beaucoup M. le ministre mais je vais encore prendre l’exemple de Anne-Ouloto, au département de la Salubrité urbaine. On peut lui reprocher tout mais, l’histoire retiendra que sa méthode spectaculaire aura permis de débarrasser Abidjan et bien d’autres villes du pays de beaucoup de souillures, au lendemain de la crise postélectorale. Pour y parvenir, il lui a fallu une bonne dose de courage et de ténacité. Elle a bravé toutes les sortes de menaces pour désengorger des endroits redoutés. Le résultat est là, palpable. Pourquoi vous, vous restez apparemment passif face une situation aussi dégradante que celle que vivent vos compatriotes dans une zone industrielle située, de surcroit, dans une localité qui vous a ennobli en vous élisant député ? Est-ce le président Ouattara qui vous a demandé de fermer l’œil sur cette situation ? Plus qu’une banale interrogation, ceci a valeur d’interpellation, M. le ministre d’Etat.
Et l’esclavage dans les zones industrielles ?
Profitant de la crise, les patrons des différentes unités industrielles ont instauré un climat inhumain. C’est pratiquement le retour à la traite négrière ou la colonisation. Et cela se déroule sans qu’aucune autorité (vous y compris) ne lève le plus petit doigt. Pourquoi vous, ministre de l’Emploi, de la Solidarité et des Affaires sociales, êtes-vous si muet devant une telle catastrophe humaine ? Avez-vous des connivences avec ces gens qui maltraitent vos frères pour les regarder faire ? Ne me dites, pas M. le ministre d’Etat, que vous n’en savez rien du tout ! Quelles sont, selon vous, les privilèges d’un emploi ? Quel contenu donnez-vous à la notion de solidarité et quelle idée avez-vous des valeurs sociales ? De mon humble avis, ces nobles intentions contenues dans les prérogatives du ministère que vous tenez n’ont pas encore été mises en exergue. Et pourtant, ce ne sont ni les moyens, ni les mécanismes de régulation qui vous manquent. Il vous suffit de le vouloir pour mettre de l’ordre dans le secteur. La Côte d’Ivoire sort d’une situation qui nécessite des mesures drastiques. Excusez-moi beaucoup M. le ministre mais je vais encore prendre l’exemple de Anne-Ouloto, au département de la Salubrité urbaine. On peut lui reprocher tout mais, l’histoire retiendra que sa méthode spectaculaire aura permis de débarrasser Abidjan et bien d’autres villes du pays de beaucoup de souillures, au lendemain de la crise postélectorale. Pour y parvenir, il lui a fallu une bonne dose de courage et de ténacité. Elle a bravé toutes les sortes de menaces pour désengorger des endroits redoutés. Le résultat est là, palpable. Pourquoi vous, vous restez apparemment passif face une situation aussi dégradante que celle que vivent vos compatriotes dans une zone industrielle située, de surcroit, dans une localité qui vous a ennobli en vous élisant député ? Est-ce le président Ouattara qui vous a demandé de fermer l’œil sur cette situation ? Plus qu’une banale interrogation, ceci a valeur d’interpellation, M. le ministre d’Etat.