Il y a des vérités qu’on ne peut pas cacher. Après plusieurs menaces et intimidations pour museler Le Temps, le Cnp alors dirigé par Eugène Dié Kacou s’est retrouvé dans l’obligation morale de reconnaître que ce journal est le premier quotidien national. C’est en effet le classement de ce dernier semestre 2012. Une nouvelle qui n’a pas été au goût de Ouattara. Qui a été complètement irrité par le fait que Le temps, un quotidien de l’opposition soit classé premier journal national, devant Fraternité-matin l’organe gouvernemental. Une première pratiquement en Côte d’Ivoire. Il n’y a pas de débat.
Cela ne peut pas plaire à Ouattara. Il a alors décidé de frapper très fort, après avoir menacé les gardiens de son image. Plusieurs patrons des organes de presse qui lui sont proches, se sont vus copieusement «lavés» par l’homme qui ne comprend pas que Le temps soit premier quotidien national. «On nous a demandé comment nous nous sommes arrangés pour que Le temps soit premier quotidien national. En tout cas, nous avons été sévèrement menacés. Ils nous ont dit que si nous ne voulons pas faire notre travail, nous seront balayés», explique, le patron de l’un des nombreux organes chargés de polir l’image de Ouattara.
Depuis la semaine dernière, la presse du pouvoir, surtout les journaux proches du Pdci et de Soro Guillaume ne sont plus subventionnés par la présidence de la République. Le pouvoir leur reproche une mollesse face aux publications patriotiques. «Le pouvoir trouve qu’il nous donne de l’argent pour rien. Ils trouvent que nous ne faisons pas le poids devant Le Temps et les autres journaux de l’opposition», lâche le directeur de publication d’un confrère proche du plus vieux parti de Côte d’Ivoire. Et Ouattara ne s’est pas arrêté là. Sur conseil de l’aile extrémiste de son parti, il est allé balayer Eugène Dié Kacou, le tout puissant patron du Cnp. Ce dernier a été remplacé depuis le mercredi 23 mai 2012, par le doyen Raphael Lakpé, un pur et dur du Rdr.
Que reproche-t-il à Dié Kacou ? Le pouvoir qui ne supporte pas du tout la contradiction, trouve qu’il n’en fait pas trop, malgré les suspensions grossières et injustes qu’il impose pourtant régulièrement à la presse bleue. On ne citera pas les autres confrères proches du Président Gbagbo qui ont été plusieurs fois interdits dans les kiosques. Mais Le temps seul, est aujourd’hui à 4 suspensions. Drôle quand même pour des gens qui se disent pourtant démocrates. Ils oublient que dans une démocratie, on ne suspend pas un journal. Même de l’opposition soit-il. «On nous a menacé ici à plusieurs reprises.
On nous a exactement dit ceci : «On vous a mis là pour quoi» ? Vous ne voyez pas ce que les journaux écrivent sur le Président ? Si vous ne voulez pas faire votre travail, on va vous dégager pour mettre de nouvelles personnes, des gens qui peuvent travailler», révèle un membre du Cnp version Dié Kacou. La menace a été mise à exécution. Ouattara vient de placer au Cnp des gens qui peuvent «faire son travail». La presse proche de l’opposition est donc en danger. Amadou Soumahoro avait déjà donné le ton. «Tous ceux qui s’attaquent à Ouattara seront envoyés au cimetière». Et comme dans une démocratie, on n’envoie pas son adversaire au cimetière, le monde a, ici, l’occasion de juger de ce qui se passe en Côte d’Ivoire.
Guehi Brence
gbrence02063193@yahoo.fr
Cela ne peut pas plaire à Ouattara. Il a alors décidé de frapper très fort, après avoir menacé les gardiens de son image. Plusieurs patrons des organes de presse qui lui sont proches, se sont vus copieusement «lavés» par l’homme qui ne comprend pas que Le temps soit premier quotidien national. «On nous a demandé comment nous nous sommes arrangés pour que Le temps soit premier quotidien national. En tout cas, nous avons été sévèrement menacés. Ils nous ont dit que si nous ne voulons pas faire notre travail, nous seront balayés», explique, le patron de l’un des nombreux organes chargés de polir l’image de Ouattara.
Depuis la semaine dernière, la presse du pouvoir, surtout les journaux proches du Pdci et de Soro Guillaume ne sont plus subventionnés par la présidence de la République. Le pouvoir leur reproche une mollesse face aux publications patriotiques. «Le pouvoir trouve qu’il nous donne de l’argent pour rien. Ils trouvent que nous ne faisons pas le poids devant Le Temps et les autres journaux de l’opposition», lâche le directeur de publication d’un confrère proche du plus vieux parti de Côte d’Ivoire. Et Ouattara ne s’est pas arrêté là. Sur conseil de l’aile extrémiste de son parti, il est allé balayer Eugène Dié Kacou, le tout puissant patron du Cnp. Ce dernier a été remplacé depuis le mercredi 23 mai 2012, par le doyen Raphael Lakpé, un pur et dur du Rdr.
Que reproche-t-il à Dié Kacou ? Le pouvoir qui ne supporte pas du tout la contradiction, trouve qu’il n’en fait pas trop, malgré les suspensions grossières et injustes qu’il impose pourtant régulièrement à la presse bleue. On ne citera pas les autres confrères proches du Président Gbagbo qui ont été plusieurs fois interdits dans les kiosques. Mais Le temps seul, est aujourd’hui à 4 suspensions. Drôle quand même pour des gens qui se disent pourtant démocrates. Ils oublient que dans une démocratie, on ne suspend pas un journal. Même de l’opposition soit-il. «On nous a menacé ici à plusieurs reprises.
On nous a exactement dit ceci : «On vous a mis là pour quoi» ? Vous ne voyez pas ce que les journaux écrivent sur le Président ? Si vous ne voulez pas faire votre travail, on va vous dégager pour mettre de nouvelles personnes, des gens qui peuvent travailler», révèle un membre du Cnp version Dié Kacou. La menace a été mise à exécution. Ouattara vient de placer au Cnp des gens qui peuvent «faire son travail». La presse proche de l’opposition est donc en danger. Amadou Soumahoro avait déjà donné le ton. «Tous ceux qui s’attaquent à Ouattara seront envoyés au cimetière». Et comme dans une démocratie, on n’envoie pas son adversaire au cimetière, le monde a, ici, l’occasion de juger de ce qui se passe en Côte d’Ivoire.
Guehi Brence
gbrence02063193@yahoo.fr