Jadis fierté de la Côte d’Ivoire, ce joyau architectural qu’est le Lycée scientifique aujourd’hui n’existe que de nom. Cet établissement d’excellence a perdu de son lustre. Rien de tout ce qui lui donnait fière allure et rayonnement n’existe. Tout ou presque est en ruine. C’est la grande désolation au sein de cette famille éducative à savoir élèves, proviseur, personnel enseignant, éducateurs…
Salles de classe et laboratoires en désuétude
Construit et ouvert en 1975 par feu le Président Félix Houphouët Boigny, le Lycée scientifique a été et continue d’être le vivier de l’intelligentsia ivoirienne. Les cerveaux du pays y sont formés pour assurer le développement du pays. C’est ce pôle d’excellence qui a vu plusieurs promotions se succéder, qui vit dans l’agonie. Les bâtiments (salles de classe), ne sont plus beaux à voir, les dortoirs d’internat sont constamment inondés, les laboratoires n’existent que de nom puisque tous les appareils pour faire les expériences avec les élèves sont tous vétustes et inutilisables. Aujourd’hui, dans ce lycée, la saison des pluies n’est pas la bienvenue. Car en cette période, élèves et professeurs vivent un calvaire incroyable. Puisque les vitres qui servaient de fenêtres pour les salles de classes ont tous volé en éclat. Les problèmes d’étanchéité demeurent. Un professeur que nous avons rencontré sur les lieux et qui a voulu garder l’anonymat, a, face à cette situation, indiqué ceci «Vous faites bien de venir voir ce qu’est devenu ce lycée qui faisait la fierté de Yamoussoukro et de toute la Côte d’Ivoire. Tout ici est à réparer. Il faut qu’on refasse toute l’étanchéité des salles de classe. L’eau coule à tout moment. Quand il pleut, nous sommes parfois obligés d’arrêter les cours pour chercher à nous abriter. Car lorsqu’il y a le vent, les élèves sont mouillés et nous-mêmes aussi car il n’y a pas de fenêtre. Faites un tour dans ce qu’on appelle labo, rien n’existe pour une petite expérience ; donc les cours de physique, de science de la vie et de la terre qui doivent être soutenus par une expérience ne peuvent se faire. On ne se limite qu’aux cours théoriques. Nous espérons qu’avec l’arrivée des nouveaux dirigeants, des vrais Houphouëtistes à la tête du pays, l’œuvre gigantesque de ce grand homme qu’est Houphouët sera sauvée pour les générations futures» a-t-il émis comme vœu. Un tour fait au niveau des laboratoires sous la conduite de M. Oka Koffi, laborantin au lycée scientifique depuis 1975, nous a révélé le niveau de dégradation des lieux. Les portes sont fracturées, la moisissure au niveau du toit ne vous donne pas envie de manger, le matériel d’expérience est inexistant, les climatiseurs sont partis. Et ce, du fait de la période post crise où ces lieux, selon notre guide, «ont été visités par les pilleurs et voleurs qui ont tout saccagé sur leur passage.» C’est donc avec désolation qu’il dépeint la situation «Aujourd’hui, le Lycée est complètement foutu. C’est le nom seulement. Même le laboratoire que vous venez de visiter est complètement foutu. Ils ont tout cassé, tout volé dedans. Notre seul espoir aujourd’hui, c’est l’Etat et tous les bienfaiteurs qui pourront nous sauver. » à côté de ce qui pourrait être considéré comme un désastre, l’on déplore le non entretien de l’espace vert. Les immondices dans la cour de l’école, la forêt et les hautes herbes cohabitent avec les élèves. « Ici, on tue bien souvent des serpents dans la cour ou même dans les salles de classe et par moments dans les dortoirs. Vraiment que quelque chose soit fait…» nous a lancé S. A, un élève rencontré dans la cour.
Trois (3) par chambres
Si la situation au niveau des salles de classe n’est pas reluisante, elle l’est moins dans les dortoirs. Si le fait de mettre dans de meilleures conditions de travail les élèves en les mettant tous à l’internat est à saluer, aujourd’hui ces têtes pensantes et pleines vivent difficilement. Leurs nuits deviennent des nuits de calvaire en cette période de pluie surtout pour ceux qui sont au troisième étage. Car l’étanchéité ayant cédé, ils sont constamment arrosés en cas de pluie. Ce sont des flaques d’eau partout. Sur certains paliers, les toilettes n’existent pas. Comme solution «sur décision du proviseur, les internes logés au troisième étage ont été envoyés au deuxième et au premier étages pour partager avec leurs frères les chambres. Ce qui fait qu’ils sont logés à trois dans les chambres au lieu de deux comme auparavant» nous a confié M. Maïga qui conduisait la visite. Au réfectoire, si les «petits génies» arrivent à avoir les trois repas par jour, il n’en demeure pas moins qu’à la cuisine, il y a des problèmes. Le tour fait à cet endroit nous a permis de remarquer que l’état des marmites dans lesquelles les repas sont cuisinés laisse à désirer. Tellement elles sont devenues vieillissantes et ne répondent plus aux normes de cuisine de grandes capacités. Car ce sont 785 élèves qui doivent être nourris chaque jour. Tout cela se passe dans des conditions d’hygiène approximatives. Faisant le tour des bâtiments, laboratoires, cuisine et des dortoirs, malgré la déception qui se lisait sur les visages, tous ont émis le vœu et le souhait de voir cet établissement retrouver ses lettres de noblesse avec le nouveau pouvoir que dirige le président de la République Alassane Ouattara. Vivement que cet espoir devienne réalité pour la communauté éducative du Lycée scientifique qui, du reste, abrite quatre autres établissements. A savoir les lycées mixtes, 1, 2 et 3 ainsi que le collège moderne 1
JEAN PAUL LOUKOU
Salles de classe et laboratoires en désuétude
Construit et ouvert en 1975 par feu le Président Félix Houphouët Boigny, le Lycée scientifique a été et continue d’être le vivier de l’intelligentsia ivoirienne. Les cerveaux du pays y sont formés pour assurer le développement du pays. C’est ce pôle d’excellence qui a vu plusieurs promotions se succéder, qui vit dans l’agonie. Les bâtiments (salles de classe), ne sont plus beaux à voir, les dortoirs d’internat sont constamment inondés, les laboratoires n’existent que de nom puisque tous les appareils pour faire les expériences avec les élèves sont tous vétustes et inutilisables. Aujourd’hui, dans ce lycée, la saison des pluies n’est pas la bienvenue. Car en cette période, élèves et professeurs vivent un calvaire incroyable. Puisque les vitres qui servaient de fenêtres pour les salles de classes ont tous volé en éclat. Les problèmes d’étanchéité demeurent. Un professeur que nous avons rencontré sur les lieux et qui a voulu garder l’anonymat, a, face à cette situation, indiqué ceci «Vous faites bien de venir voir ce qu’est devenu ce lycée qui faisait la fierté de Yamoussoukro et de toute la Côte d’Ivoire. Tout ici est à réparer. Il faut qu’on refasse toute l’étanchéité des salles de classe. L’eau coule à tout moment. Quand il pleut, nous sommes parfois obligés d’arrêter les cours pour chercher à nous abriter. Car lorsqu’il y a le vent, les élèves sont mouillés et nous-mêmes aussi car il n’y a pas de fenêtre. Faites un tour dans ce qu’on appelle labo, rien n’existe pour une petite expérience ; donc les cours de physique, de science de la vie et de la terre qui doivent être soutenus par une expérience ne peuvent se faire. On ne se limite qu’aux cours théoriques. Nous espérons qu’avec l’arrivée des nouveaux dirigeants, des vrais Houphouëtistes à la tête du pays, l’œuvre gigantesque de ce grand homme qu’est Houphouët sera sauvée pour les générations futures» a-t-il émis comme vœu. Un tour fait au niveau des laboratoires sous la conduite de M. Oka Koffi, laborantin au lycée scientifique depuis 1975, nous a révélé le niveau de dégradation des lieux. Les portes sont fracturées, la moisissure au niveau du toit ne vous donne pas envie de manger, le matériel d’expérience est inexistant, les climatiseurs sont partis. Et ce, du fait de la période post crise où ces lieux, selon notre guide, «ont été visités par les pilleurs et voleurs qui ont tout saccagé sur leur passage.» C’est donc avec désolation qu’il dépeint la situation «Aujourd’hui, le Lycée est complètement foutu. C’est le nom seulement. Même le laboratoire que vous venez de visiter est complètement foutu. Ils ont tout cassé, tout volé dedans. Notre seul espoir aujourd’hui, c’est l’Etat et tous les bienfaiteurs qui pourront nous sauver. » à côté de ce qui pourrait être considéré comme un désastre, l’on déplore le non entretien de l’espace vert. Les immondices dans la cour de l’école, la forêt et les hautes herbes cohabitent avec les élèves. « Ici, on tue bien souvent des serpents dans la cour ou même dans les salles de classe et par moments dans les dortoirs. Vraiment que quelque chose soit fait…» nous a lancé S. A, un élève rencontré dans la cour.
Trois (3) par chambres
Si la situation au niveau des salles de classe n’est pas reluisante, elle l’est moins dans les dortoirs. Si le fait de mettre dans de meilleures conditions de travail les élèves en les mettant tous à l’internat est à saluer, aujourd’hui ces têtes pensantes et pleines vivent difficilement. Leurs nuits deviennent des nuits de calvaire en cette période de pluie surtout pour ceux qui sont au troisième étage. Car l’étanchéité ayant cédé, ils sont constamment arrosés en cas de pluie. Ce sont des flaques d’eau partout. Sur certains paliers, les toilettes n’existent pas. Comme solution «sur décision du proviseur, les internes logés au troisième étage ont été envoyés au deuxième et au premier étages pour partager avec leurs frères les chambres. Ce qui fait qu’ils sont logés à trois dans les chambres au lieu de deux comme auparavant» nous a confié M. Maïga qui conduisait la visite. Au réfectoire, si les «petits génies» arrivent à avoir les trois repas par jour, il n’en demeure pas moins qu’à la cuisine, il y a des problèmes. Le tour fait à cet endroit nous a permis de remarquer que l’état des marmites dans lesquelles les repas sont cuisinés laisse à désirer. Tellement elles sont devenues vieillissantes et ne répondent plus aux normes de cuisine de grandes capacités. Car ce sont 785 élèves qui doivent être nourris chaque jour. Tout cela se passe dans des conditions d’hygiène approximatives. Faisant le tour des bâtiments, laboratoires, cuisine et des dortoirs, malgré la déception qui se lisait sur les visages, tous ont émis le vœu et le souhait de voir cet établissement retrouver ses lettres de noblesse avec le nouveau pouvoir que dirige le président de la République Alassane Ouattara. Vivement que cet espoir devienne réalité pour la communauté éducative du Lycée scientifique qui, du reste, abrite quatre autres établissements. A savoir les lycées mixtes, 1, 2 et 3 ainsi que le collège moderne 1
JEAN PAUL LOUKOU