Décidément, les victimes des déchets toxiques ne veulent pas lâcher prise quant au détournement des 4,658 milliards représentant leurs indemnisations ; ce qui les oppose à Adama Bictogo, limogé de ses fonctions de ministre de l’Intégration africaine le 22 mai dernier. Lesdites victimes qui accusent le collaborateur d’Alassane Ouattara d’avoir détourné 600 millions Fcfa dans le cadre de cette affaire entendent introduire, ce matin, une requête auprès du président de l’Assemblée nationale aux fins de lever l’immunité parlementaire d’Adama Bictogo, député d’Agboville, et de le mettre aux arrêts. Cette annonce a été faite, le samedi 26 mai dernier, par Charles Koffi, président du Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Renadvidet-Ci), au cours d’une conférence de presse au jardin public du Plateau.
« M. Adama Bictogo doit répondre de ses actes en tant que co-auteur direct des faits qui lui sont imputés et non en tant que témoin comme cela a été le cas, vendredi dernier, devant le 1er cabinet d’instruction (…). Le juge d’instruction subit actuellement de fortes pressions de la part des autorités tapies dans l’ombre au Palais présidentiel pour ne pas que la procédure aboutisse », a révélé Charles Koffi. Celui-ci a, par ailleurs, soutenu que le protocole d’accord signé entre le cabinet Leight Day and Co, représenté par le cabinet ivoirien Ksk, pour les intérêts de la société Trafigura (pollueuse des populations abidjanaises) et la Coordination nationale des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Cndvt-Ci) précise que le facilitateur est Me Osther Tella et non Adama Bictogo. Ce dernier est plutôt présenté comme étant le président d’un comité d’arbitrage de trois membres et représentant du facilitateur, Me Osther Tella. Pis, nulle part, dans le protocole d’accord, il n’est fait mention de la rémunération de la facilitation que revendique aujourd’hui Adama Bictogo. « Il me semble que M. Adama Bictogo soutient que cette rémunération est contenue dans un avenant passé entre Claude Gohourou, président de la Cndvt-Ci, et lui. L’ayant fait en dehors du cadre tripartite, il s’agit bel et bien d’un deal entre M. Adama Bictogo et M. Claude Gohourou, qui ne saurait être opposable aux victimes », a regretté le conférencier.
Didier Kéi
« M. Adama Bictogo doit répondre de ses actes en tant que co-auteur direct des faits qui lui sont imputés et non en tant que témoin comme cela a été le cas, vendredi dernier, devant le 1er cabinet d’instruction (…). Le juge d’instruction subit actuellement de fortes pressions de la part des autorités tapies dans l’ombre au Palais présidentiel pour ne pas que la procédure aboutisse », a révélé Charles Koffi. Celui-ci a, par ailleurs, soutenu que le protocole d’accord signé entre le cabinet Leight Day and Co, représenté par le cabinet ivoirien Ksk, pour les intérêts de la société Trafigura (pollueuse des populations abidjanaises) et la Coordination nationale des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Cndvt-Ci) précise que le facilitateur est Me Osther Tella et non Adama Bictogo. Ce dernier est plutôt présenté comme étant le président d’un comité d’arbitrage de trois membres et représentant du facilitateur, Me Osther Tella. Pis, nulle part, dans le protocole d’accord, il n’est fait mention de la rémunération de la facilitation que revendique aujourd’hui Adama Bictogo. « Il me semble que M. Adama Bictogo soutient que cette rémunération est contenue dans un avenant passé entre Claude Gohourou, président de la Cndvt-Ci, et lui. L’ayant fait en dehors du cadre tripartite, il s’agit bel et bien d’un deal entre M. Adama Bictogo et M. Claude Gohourou, qui ne saurait être opposable aux victimes », a regretté le conférencier.
Didier Kéi