Mes chers frères et sœurs Ebrié, je vous salue au nom de tout l’amour que j’ai pour vous et qui me pousse à m’adresser à vous ce matin. En Côte d’Ivoire, si je ne m’abuse, le peuple Ebrié est l’un des premiers à embrasser la religion chrétienne, à cause ou grâce à sa position balnéaire, qui lui a permis d’accueillir les premiers colons-prêtres. C’est pourquoi, dans vos villages, les églises côtoient merveilleusement vos us et coutumes. Une belle image qui fait de vous une communauté hospitalière, respectable, respectée et surtout fortement marquée par les concepts de paix et de cohésion sociale. Jamais avant la crise qu’a connue la Côte d’Ivoire, on n’a décelé des signes de violence chez vous. Les quatre choses essentielles qu’on vous reconnaissait jusqu’à cette époque douloureuse pour notre patrie étaient le catholicisme, la fête de génération, la pêche et la vente de terrains. Mais, depuis un peu plus de dix ans, vous avez changé de gamme pour vous inviter et vous impliquer dans le débat politique. Quoi de plus normal d’ailleurs ! Le hic, c’est que vous avez, de façon générale, pris fait et cause pour un clan dont les pratiques machiavéliques ont conduit le pays dans l’enfer en 2010, à l’issue du second tour de la présidentielle. Oui, chers frères et sœurs Ebrié, vous avez combattu pour Laurent Gbagbo. De la plus mauvaise des manières. Vous vous êtes laissé manipuler par le FPI et ses serveurs de thé, dont Blé Goudé. Vous avez, à un moment donné, entrepris de chasser Alassane Ouattara de Cocody-Blokauss, un de vos villages. Pendant la crise postélectorale, vous avez promis à Gbagbo la libération du Golf. Par respect, je n’ose même pas vous demander le résultat de votre expédition. Afin des hostilités, tout cela a été mis sur le compte d’un égarement circonstanciel. Les gens que vous avez soutenus mordicus hier, et pour lesquels vous vous êtes dangereusement exposés, vous ont abandonnés dès que les FRCI sont arrivés à la Gesco à Yopougon. Blé Goudé a jeté la clé du Palais présidentiel et s’est évanoui dans la nature. Où sont passés les Damana Pickas, Richard Dakouri et autres pseudo patriotes qui vous ont fait avaler des couleuvres ? S’ils sont vivants, ils sont loin de vous et vous le savez très bien. Mais, comme s’ils vous avaient quasiment envoûtés, de leurs misérables cachettes, ils vous envoient des messages pleins d’illusions pour maintenir un rêve béat.
Ces derniers temps, il circule dans vos quartiers et villages la rumeur que le 18 juin, le dictateur de Mama va retrouver le Palais du Plateau. Et vous y croyez, au point que vous reprenez le bâton de la haine, aidés en cela par des soi-disant hommes de Dieu, qui vous demandent de mettre des rameaux sur vos maisons et de plonger dans la prière, comme au temps de l’aventure tragique de la nébuleuse LMP. Non, peuple Ebrié, tu es trop prestigieux et trop propre pour t’engouffrer dans une telle poubelle. Pourquoi crois-tu naïvement que Gbagbo va sortir de La Haye le 18 juin ? Pourquoi veux-tu t’attirer inutilement des foudres ?
En rêvant de revoir Abidjan sous les feux des canons, as-tu pensé aux conséquences pour ton sol qui sera à nouveau sali et souillé de sang ? Pourquoi ne prends-tu pas l’exemple du Général de corps d’Armée, ton fils, Philippe Mangou, qui a combattu les FRCI, mais qui a compris que la République prime sur tout, et qui représente aujourd’hui l’exécutif ivoirien au Gabon ? Cher peuple Ebrié, ressaisis-toi pendant qu’il est encore temps. La prison, c’est ce qui convient le mieux à Gbagbo. N’amenez pas Ouattara à regretter de lui avoir préservé la vie. Pensez à votre sécurité avant d’agir. Car, si les choses tournent au vinaigre à Abidjan, ce sont vos villages qui ramasseront les pots cassés, quand ceux qui vous encouragent à l’aventure seront dans leurs villages respectifs ou à l’extérieur, comme on l’a déjà vu. Que la sagesse du Seigneur vous habite !
Mass Domi
Ces derniers temps, il circule dans vos quartiers et villages la rumeur que le 18 juin, le dictateur de Mama va retrouver le Palais du Plateau. Et vous y croyez, au point que vous reprenez le bâton de la haine, aidés en cela par des soi-disant hommes de Dieu, qui vous demandent de mettre des rameaux sur vos maisons et de plonger dans la prière, comme au temps de l’aventure tragique de la nébuleuse LMP. Non, peuple Ebrié, tu es trop prestigieux et trop propre pour t’engouffrer dans une telle poubelle. Pourquoi crois-tu naïvement que Gbagbo va sortir de La Haye le 18 juin ? Pourquoi veux-tu t’attirer inutilement des foudres ?
En rêvant de revoir Abidjan sous les feux des canons, as-tu pensé aux conséquences pour ton sol qui sera à nouveau sali et souillé de sang ? Pourquoi ne prends-tu pas l’exemple du Général de corps d’Armée, ton fils, Philippe Mangou, qui a combattu les FRCI, mais qui a compris que la République prime sur tout, et qui représente aujourd’hui l’exécutif ivoirien au Gabon ? Cher peuple Ebrié, ressaisis-toi pendant qu’il est encore temps. La prison, c’est ce qui convient le mieux à Gbagbo. N’amenez pas Ouattara à regretter de lui avoir préservé la vie. Pensez à votre sécurité avant d’agir. Car, si les choses tournent au vinaigre à Abidjan, ce sont vos villages qui ramasseront les pots cassés, quand ceux qui vous encouragent à l’aventure seront dans leurs villages respectifs ou à l’extérieur, comme on l’a déjà vu. Que la sagesse du Seigneur vous habite !
Mass Domi
