Les relations entre la France et la Côte d’ivoire sont au beau fixe. Hier, le président de la république de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara de retour d’Arusha, en Tanzanie où il a participé aux 47èmes Assemblées annuelles de la BAD a réaffirmé les liens forts qui existent entre les deux pays. Selon lui, le nouveau président français, François Hollande est disposé à entretenir les liens étroits avec le gouvernement ivoirien. Outre ce sujet, le chef de l’Etat a annoncé la bonne nouvelle du retour de la BAD sur les bords de la lagune Ebrié.
« Je viens vous annoncer la bonne nouvelle du retour de la Banque africaine de développement à Abidjan. C’était l’objet principal de mon déplacement à Arusha, où j’ai participé aux 47èmes Assemblées annuelles de la BAD. Nous avons été bien accueillis par le Président Kikwte, le Président de la République de Tanzanie, et le docteur Donald Kaberuka, président de la BAD. Les gouverneurs ont considéré que la sécurité est maintenant de retour en Côte d’Ivoire et que plus rien ne s’opposait au retour de la Banque. Une feuille de route sera rédigée et adoptée par le Conseil d’administration pour que ce transfert puisse commencer dès la fin de cette année. Mais, cela prendra un peu de temps. Puisque nous devrons fournir de nouveaux locaux à la BAD, régler les problèmes de logement des agents. Tout cela, nous considérons que ça peut se faire en une année à compter de la fin de l’année en cours. C’est une bonne nouvelle pour l’image de notre pays, pour sa crédibilité financière. Parce que c’est la plus grande institution financière en Afrique et aussi ce retour concerne près de 2000 agents. Ils reviennent avec leurs familles. Ils auront à employer du personnel, à louer des logements, envoyer leurs enfants à l’école, à créer beaucoup de plus de contacts avec nos frères et soeurs. C’est une excellente nouvelle et je m’en réjouis. Je voudrais en profiter pour féliciter le ministre d’Etat Mabri Toikeusse et le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi qui ont fait un travail excellent sous l’autorité du Premier ministre et du gouvernement. Maintenant la feuille de route doit être rédigée rapidement pour que dès le mois de juillet, cela puisse devenir une réalité et permettre ainsi le déménagement de certains départements de la BAD afin que d’ici à la fin de l’année 2013 au plus tard, le transfert soit complet. J’ai eu l’occasion de prononcer un discours sur les défis du continent africain et les perspectives aussi. J’ai beaucoup insisté sur le fait qu’au cours des dix dernières années, le continent africain s’est distingué par une meilleure performance des économies. Bien sûr sauf malheureusement notre pays. Mais depuis 2000 sur le continent, les taux de croissance sont très forts entre 5 et 6 %. L’Afrique vient juste après l’Asie. Même avant l’Asie du sud ouest, l’Amérique Latine, l’Europe et l’Amérique du Nord. Cela montre que les gouvernements africains appliquent maintenant les politiques rigoureuses en matière macro économique. L’inflation est maîtrisée, les populations ont un meilleur niveau du pouvoir d’achat. J’ai aussi insisté sur l’emploi des jeunes. Parce qu’en réalité la jeunesse est la solution du futur. J’ai indiqué que notre politique doit être axée à faire en sorte de créer des emplois pour nos enfants, pour nos petits enfants. Le Conseil des gouverneurs a bien apprécié cette orientation.
Vous avez eu un entretien téléphonique avec le président français François Hollande. De quoi il a été question ?
ADO : J’ai eu un bon entretien avec le président français François Hollande. Nous avons réaffirmé les liens très étroits entre nos deux pays. Nous sommes tombés d’accord qu’il fallait tout faire pour renforcer ces liens et de renforcer la coopération aussi bien qu’au plan économique, financier, qu’au plan militaire. Je lui ai indiqué que nous avons besoin de la force Licorne avec la présence de l’ONUCI et que nous allons évaluer cette présence de temps en temps. Il était tout à fait d’accord de suivre notre décision quand au fur à mesure nous allons faire des évaluations. La Force Licorne apporte un appui important actuellement en matière de formation et en matière de moyens logistiques. Je lui ai dit d’ailleurs que ceci était tout à fait conforme à l’accord de partenariat et de défense entre la France et la Côte d’Ivoire que nous avons signé avec son prédécesseur. Il m’a dit qu’il respecterait tous les engagements pris par son prédécesseur. Nous nous sommes convenus de nous rencontrer dès que possible. Je pense que dans les prochaines semaines, je pourrais vous indiquer en fonction de son calendrier mais également les engagements que nous avons pris. C’était un excellent entretien. Je considère que rien n’a changé entre la France et la Côte d’Ivoire. Nos relations demeurent fortes et demeurent confiantes. Nous continuerons de faire en sorte que nous contribuions au renforcement de ces relations».
Propos recueillis par Lacina Ouattara
« Je viens vous annoncer la bonne nouvelle du retour de la Banque africaine de développement à Abidjan. C’était l’objet principal de mon déplacement à Arusha, où j’ai participé aux 47èmes Assemblées annuelles de la BAD. Nous avons été bien accueillis par le Président Kikwte, le Président de la République de Tanzanie, et le docteur Donald Kaberuka, président de la BAD. Les gouverneurs ont considéré que la sécurité est maintenant de retour en Côte d’Ivoire et que plus rien ne s’opposait au retour de la Banque. Une feuille de route sera rédigée et adoptée par le Conseil d’administration pour que ce transfert puisse commencer dès la fin de cette année. Mais, cela prendra un peu de temps. Puisque nous devrons fournir de nouveaux locaux à la BAD, régler les problèmes de logement des agents. Tout cela, nous considérons que ça peut se faire en une année à compter de la fin de l’année en cours. C’est une bonne nouvelle pour l’image de notre pays, pour sa crédibilité financière. Parce que c’est la plus grande institution financière en Afrique et aussi ce retour concerne près de 2000 agents. Ils reviennent avec leurs familles. Ils auront à employer du personnel, à louer des logements, envoyer leurs enfants à l’école, à créer beaucoup de plus de contacts avec nos frères et soeurs. C’est une excellente nouvelle et je m’en réjouis. Je voudrais en profiter pour féliciter le ministre d’Etat Mabri Toikeusse et le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi qui ont fait un travail excellent sous l’autorité du Premier ministre et du gouvernement. Maintenant la feuille de route doit être rédigée rapidement pour que dès le mois de juillet, cela puisse devenir une réalité et permettre ainsi le déménagement de certains départements de la BAD afin que d’ici à la fin de l’année 2013 au plus tard, le transfert soit complet. J’ai eu l’occasion de prononcer un discours sur les défis du continent africain et les perspectives aussi. J’ai beaucoup insisté sur le fait qu’au cours des dix dernières années, le continent africain s’est distingué par une meilleure performance des économies. Bien sûr sauf malheureusement notre pays. Mais depuis 2000 sur le continent, les taux de croissance sont très forts entre 5 et 6 %. L’Afrique vient juste après l’Asie. Même avant l’Asie du sud ouest, l’Amérique Latine, l’Europe et l’Amérique du Nord. Cela montre que les gouvernements africains appliquent maintenant les politiques rigoureuses en matière macro économique. L’inflation est maîtrisée, les populations ont un meilleur niveau du pouvoir d’achat. J’ai aussi insisté sur l’emploi des jeunes. Parce qu’en réalité la jeunesse est la solution du futur. J’ai indiqué que notre politique doit être axée à faire en sorte de créer des emplois pour nos enfants, pour nos petits enfants. Le Conseil des gouverneurs a bien apprécié cette orientation.
Vous avez eu un entretien téléphonique avec le président français François Hollande. De quoi il a été question ?
ADO : J’ai eu un bon entretien avec le président français François Hollande. Nous avons réaffirmé les liens très étroits entre nos deux pays. Nous sommes tombés d’accord qu’il fallait tout faire pour renforcer ces liens et de renforcer la coopération aussi bien qu’au plan économique, financier, qu’au plan militaire. Je lui ai indiqué que nous avons besoin de la force Licorne avec la présence de l’ONUCI et que nous allons évaluer cette présence de temps en temps. Il était tout à fait d’accord de suivre notre décision quand au fur à mesure nous allons faire des évaluations. La Force Licorne apporte un appui important actuellement en matière de formation et en matière de moyens logistiques. Je lui ai dit d’ailleurs que ceci était tout à fait conforme à l’accord de partenariat et de défense entre la France et la Côte d’Ivoire que nous avons signé avec son prédécesseur. Il m’a dit qu’il respecterait tous les engagements pris par son prédécesseur. Nous nous sommes convenus de nous rencontrer dès que possible. Je pense que dans les prochaines semaines, je pourrais vous indiquer en fonction de son calendrier mais également les engagements que nous avons pris. C’était un excellent entretien. Je considère que rien n’a changé entre la France et la Côte d’Ivoire. Nos relations demeurent fortes et demeurent confiantes. Nous continuerons de faire en sorte que nous contribuions au renforcement de ces relations».
Propos recueillis par Lacina Ouattara