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Politique Publié le lundi 4 juin 2012 | Le Patriote

reactions de... / CPI: Le FPI dénonce le “parti pris” du procureur

© Le Patriote
Justice: Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale
Photo: M. Laurent Koudou Gbagbo lors de l’audience de comparution initiale devant la CPI le 5 décembre 2011
Le parti de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a qualifié dimanche de "parti pris flagrant" les affirmations du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Luis Moreno-Ocampo imputant au camp Gbagbo les crimes les plus graves commis durant la crise post-électorale. "Le procureur est emporté par son parti pris qui est net et flagrant" a affirmé à l'AFP, le porte-parole du Front populaire ivoirien (FPI), Laurent Akoun. "Un crime est un crime, il n'y a pas de grave et de moins grave" a-t-il poursuivi, soulignant que M. Moreno-Ocampo "était dans son rôle et sa logique, à savoir satisfaire des intérêts internationaux, en jetant le discrédit sur M. Gbagbo". En revanche, le Rassemblement des républicains (RDR), le parti au pouvoir, a estimé que les déclarations du procureur de la CPI était basées sur des "informations crédibles".

"A ce niveau de responsabilités on n'avance pas de telles allégations sans preuves, nous avons été tous témoins des crimes commis par le camp Gbagbo" a affirmé à l'AFP Joël N'Guessan, porte-parole du RDR.

"Les crimes les plus graves commis après l'élection (de novembre 2010, ndlr) ont été commis, selon le procureur, par les forces de M. Gbagbo", a déclaré vendredi le procureur du CPI, lors d'une conférence de presse. Selon les conclusions de son enquête, "M. Gbagbo a organisé des attaques contre des civils afin de se maintenir au pouvoir", a-t-il affirmé. Arrivé vendredi à Abidjan, M. Moreno-Ocampo, à qui succèdera prochainement à la tête de la CPI son adjointe Fatou Bensouda, s'était entretenu le jour même avec l'actuel chef de l'Etat Alassane Ouattara, avant de rencontrer samedi des représentants du FPI. L'ex-président Gbagbo est détenu depuis le 30 novembre 2011 à La Haye par la CPI, qui le poursuit comme "coauteur indirect" de crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis par ses forces durant la crise.

Née du refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de
novembre 2010, la crise s'est achevée le 11 avril 2011 après deux semaines de guerre et a fait quelque 3.000 morts.

L'audience de confirmation des charges, qui doit permettre aux juges de déterminer si les preuves rassemblées par l'accusation contre l'ancien président ivoirien sont suffisamment solides pour la tenue d'un procès, doit débuter le 18 juin.


Communiqué du RDR relatif à la déclaration de Ocampo et la réaction du FPI

Concernant la déclaration du Procureur de la Cour pénale Internationale, il est bon d'indiquer aux Ivoiriens en général et aux politiques qui feignent de l'ignorer, qu'il existe une nomenclature des crimes qui entrent dans le champ des compétences de la CPI. Il s'agit principalement des crimes qui résultent de la négation des droits fondamentaux de l'être humain ou d'un groupe social sur la base des motifs politiques, religieux, ethniques ou racistes. Le tueries, les viols, les tortures infligés aux ivoiriens par le clan Gbagbo, pendant la crise post électorale, constituent des crimes contre l'humanité. Il est donc normal que le Procureur de la CPI considère ces crimes comme plus graves que les crimes qui sont commis dans d'autres circonstances différentes. Souvenons nous de l'article 125 où parce que tu n'étais pas du camp politique de Gbagbo où des groupes ethniques qui le supportaient tu es brûlé vif. Souvenons nous de ces pacifiques femmes d'Abobo qu'on a assassinées à l'arme lourde lors d'une marche pacifique qu'elles ont organisées pour réclamer la démocratie. Pourquoi ces massacres dans les mosquées lieux de prières. Et biens d'autres cas affreux qu'il serait fastidieux d'évoquer ici.

Nos frères du FPI, contemporains des faits doivent avoir confiance en la Justice internationale. Le procureur a des preuves qui n'ont rien à avoir avec les manchettes et les effets d'annonce des journaux. Il les sortira au moment opportun pendant le procès de confirmation des charges le 18 juin. Tous les crimes commis par le clan Gbagbo sont encore vivaces dans nos esprits. Ce ne sont pas les films, les photos et les déclarations publiques d'incitation à la haine qui manquent pour prouver la culpabilité de ceux qui on commis les atrocités. Tous ces éléments sont à la disposition de la Cpi. Alors soyons tous patients et attendons le déroulé du procès de confirmation des charges contre celui qui a refusé de se plier au jeu démocratique avec comme conséquences des milliers de morts inutiles.

Joël N'GUESSAN
Porte Parole Principal du Rdr
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