Salut chers frères et sœurs du Front populaire ivoirien. Cela fait la deuxième fois que je m’adresse directement à vous via les colonnes de ‘’Le Mandat’’, pour vous inviter, une fois de plus, à voir la réalité en face. Cette réalité, n’est autre que la situation sociopolitique actuelle du pays. Pour les lecteurs de ces lignes qui ne sont pas de votre bord, je voudrais faire l’économie de la crise postélectorale que vos faucons ont schématisée et exécutée, au prix du sang des Ivoiriens. Le jour de la capture de votre champion, il a déclaré sur TCI, depuis le Palais de « la plus petite République » (pour emprunter les termes de mon ami Charly Blé Gbapê Sarko Goudé) que « la partie militaire était terminée » et qu’il restait la partie civile. En d’autres mots, sa capitulation était consommée. Lui, le tout-puissant Woody de Mama que vous avez vénéré, pour qui vous avez même blasphémé en le comparant à Jésus. Oui, le boulanger vous a fait rêver. Mais, il est allé au-delà et vous a trompés lourdement. Le ‘’garçon pile’’ qui avait déclaré à ciel et terre que Ouattara enjambera son corps avant de prendre le pouvoir a vite fait de lever le drapeau blanc en signe de défaite. Plus émouvant et aussi décevant, il a supplié le commandant Vétcho et ses hommes de lui épargner la vie. « Ne me tuez pas ! », leur a-t-il lancé en substance. Sur instruction du président Alassane Ouattara, sa vie a été effectivement préservée. A sa place, point de doute, vous lui auriez fait la peau comme vous l’avez fait au Général Robert Guéi et à des milliers d’autres Ivoiriens que vous prétendiez aimer. Aujourd’hui, grâce au sens de responsabilité et de fraternité du président de la République, vous pouvez parler, aller où vous voulez etc. Les choses sont tellement bien pour vous que vous-mêmes n’y croyez pas. Pour vous, la Côte d’Ivoire devait rester embrassée pendant de longues années, comme vous l’avez prédit, après le départ du fils du sergent-chef du pouvoir. Lui-même n’avait-il pas ‘’prophétisé’’: « si je quitte le pouvoir, il y aura une guerre civile » ? Vous êtes surpris qu’il soit parti, et même loin du pays et que la Côte d’Ivoire soit toujours debout et au travail. Vous avez mal au cœur de voir Ouattara sur les chantiers du développement. Vous souffrez terriblement parce que le pays avance, malgré vos sombres rêves. Vous souffrez parce que vous n’avez rien compris à ce jeu politique. Et à ce rythme, vous risquez de vous retrouver un matin avec des crises d’hypertension et autres maladies liées au stress et à la mauvaise humeur. A Yopougon, on vous voit toujours tendus, la mine renfrognée, en train de ruminer vengeance. Parce qu’on vous intoxique chaque jour. Avec des nouvelles qui ne font que vous enfoncer davantage dans la déperdition. Quand allez-vous comprendre que la cause est à jamais entendue pour Koudou et qu’il ne reviendra pas au pouvoir ? Quand allez-vous prendre conscience qu’en l’état actuel des choses, tout projet de renversement de régime n’est que leurre ? Quand allez-vous vous rappeler toute la tragédie à laquelle vous avez soumis le peuple ivoirien ? Vos adversaires d’hier ont décidé sincèrement de tourner la page pour ne regarder que l’intérêt de la Nation. Ils vous tendent la main, mais vous restez sourds à leurs appels, pensant que c’est un signe de faiblesse. Vous vous trompez lourdement, chers frères et sœurs, qui avez lié votre vie à un mortel comme vous. Je vous en prie, réveillez-vous pendant qu’il est encore temps. Arrêtez de souffrir inutilement pour quelqu’un qui passe son temps à fantasmer sur sa deuxième épouse. Vous êtes sortis de sa tête depuis le 30 novembre dernier, jour de son voyage au Pays-Bas. Le train du renouveau est lancé. Il avance, avec à son bord ceux qui y montent. Pensez à vous-mêmes, car on ne va pas vous obliger à y prendre place. Juste une question de fraternité et de bon sens. Bonne journée !
Société Publié le mardi 5 juin 2012 | Le Mandat