Tout comme l`administration, la Gendarmerie et la Police nationale ont été redéployées à Odienné. Absentes de la région depuis la crise militaro-politique, ces forces de sécurité sont aujourd`hui présentes dans la ville. On les remarque par leur tenue qu`elles arborent fièrement. Des éléments redéployés que nous avons approchés ont indiqué être en de bons termes avec leurs frères d`armes des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI). Selon eux, depuis leur arrivée à Odienné, aucun incident majeur n`a été enregistré. « Nous sommes régulièrement ensemble, pour ceux qui rejoignent souvent leurs familles une fois sortis du camp », a indiqué un policier, qui a requis l`anonymat. Au niveau des gendarmes, c`est le même son de cloche. Sauf que là-bas, on déplore un manque de moyens de mobilité. « Nous sommes-là, ça va par la grâce de Dieu », nous a soufflé l`un d`entre eux. Il faut dire qu`à part les policiers, il est rare de voir un homme en treillis militaire dans la ville d`Odienné. Tous ont été encasernés. Un haut gradé des FRCI nous a signifié la bonne cohabitation entre ses soldats, les gendarmes et les policiers. « Par moment, il y a des haussements de ton. Généralement, cela est dû à la boisson. Quand ils lèvent un peu trop le coude, les esprits s’échauffent. Après, la fièvre retombe et ils se retrouvent », a-t-il indiqué. En effectuant des missions à Abidjan, des gendarmes confient leurs motos à leurs frères d`armes des FRCI. Ce qui, aux yeux d`un chef militaire, signifie que la confiance est progressivement de retour. « C`est ce que nous recherchons. Faire en sorte que ceux qui se sont combattus réapprennent à vivre ensemble », a-t-il soutenu.
Y.DOUMBIA (Envoyé spécial)
Y.DOUMBIA (Envoyé spécial)