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Société Publié le jeudi 7 juin 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Sûreté de l’Etat/ Human Rights Watch révèle : De nouveaux raids en préparation depuis le Libéria

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
The president of the International Human Rights League (FIDH) Souhayr Belhassen
The president of the International Human Rights League (FIDH) Souhayr Belhassen gives a press conference dedicated to the human rights situation in the country on June 7, 2011 in Abidjan. Ivory Coast`s new government pledged Friday to lead `reconciliation and reconstruction` as the west African country strives to recover from a bloody post-election crisis.
Human Rights Watch a produit hier, un rapport sur la situation en Côte d’Ivoire. Dans ce rapport, les pro-Gbagbo sont accusés de vouloir mener des attaques sur la Côte d’Ivoire depuis le Libéria.

L’organisation internationale des droits de l’Homme, à la suite des attaques perpétrés dans le village de Sakré, dans le sud-ouest qui ont coûté la vie à plus de 7 personnes a rendu un rapport d’enquête sur la situation sécuritaire de la Côte d’Ivoire en général et en particulier à la frontière ouest. Il ressort de ce rapport que l’attaque du mois d’avril dans le village de Sakré est l’œuvre de combattants ayant lutté aux côtés des forces fidèles à l’ex-président Laurent Gbagbo. Pis, les différents commandos s’apprêteraient à de nouveaux raids. «Les auteurs de ces attaques qui ont affirmé à Human Rights Watch qu’ils planifiaient de nouveaux raids transfrontaliers, sont pour l’essentiel des Libériens et des Ivoiriens qui ont combattu avec les forces de l’ancien président Laurent Gbagbo pendant la crise postélectorale ivoirienne et qui restent farouchement opposés au gouvernement Ouattara», peut-on lire dans ledit rapport. Accusant au passage la passivité des autorités libériennes quant à la traque des mercenaires. «Depuis plus d’un an, le gouvernement libérien pratique la politique de l’autruche face au flot de criminels de guerre qui ont franchi la frontière libérienne à la fin de la crise ivoirienne», a déclaré Matt Wells, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Human Rights Watch.

Qui ajoute : «Plutôt que d’assumer leur responsabilité, de poursuivre en justice ou d’extrader les personnes impliquées dans des crimes internationaux, les autorités libériennes sont restées passives, alors que beaucoup de ces personnes recrutent des enfants soldats et conduisent des attaques transfrontalières meurtrières». Pis, ce rapport dénonce la libération de deux mercenaires libériens : Isaac Chegbo et A. Vleyee, respectivement connus aux sobriquets de «Bob Marley» et «Bush Dog»,qui avaient leur base à Bloléquin, selon Human Right Watch. «Au moins deux Libériens de triste réputation, vraisemblablement impliqués dans des atrocités en Côte d’Ivoire ont été libérés par les autorités libériennes après avoir été inculpés au départ de «mercenarisme».

Implication des Pro-Gbagbo dans les nouveaux raids ?
«Notre groupe est organisé... Nous avons tenté d’entrer en Côte d’Ivoire une fois en janvier au niveau du pont double sur la frontière, mais la mission n’a pas réussi parce que le secret a été dévoilé aux forces de sécurité. Nous avons été arrêtés, puis relâchés... Nous bénéficions du soutien de différentes personnes, mais nous ne visons qu’un objectif : celui de revenir en Côte d’Ivoire pour combattre lorsque nous serons appelés». Ce témoignage d’un Libérien, versé au rapport, montre bien que des attaques surprises sont en préparation. Mais l’enquête révèle aussi l’activisme de quelques autorités de l’ancien régime, qui n’hésitent pas à soutenir ces objectifs depuis leur lieu d’exil, comme en témoigne ce passage. «Un certain niveau d’organisation parmi les personnes impliquées, dans les attaques transfrontalières ressort clairement de la manière dont le recrutement et la mobilisation sont financés. Beaucoup de ceux impliqués dans les attaques sont engagés dans l’extraction artisanale d’or le long de la frontière libérienne et ont raconté à Human Rights Watch que les bénéfices remontent à une chaîne de commandement. Plusieurs personnes impliquées dans la planification des attaques ont aussi indiqué à Human Rights Watch recevoir un soutien financier de personnes au Ghana, où une grande partie de l’élite militaire et politique pro-Gbagbo est exilée. Les autorités ivoiriennes ont émis des mandats d’arrêt à l’encontre de personnes au Ghana suspectées d’avoir été impliquées dans des crimes postélectoraux et ont transmis des demandes d’extradition via Interpol pour certaines d’entre elles, mais les autorités ghanéennes ne les ont pas mis à exécution». Le gouvernement ivoirien est donc averti, puisque les raisons de l’organisation des attaques à partir du Libéria sont clairement définies.

«Un Libérien de 45 ans qui indiquait avoir combattu dans les conflits de la région pendant plus de dix ans, a expliqué sa motivation et ses plans pour des attaques à plus grande échelle. Nous aidons [les Ivoiriens pro-Gbagbo] car ils nous ont aidés à l’époque où notre guerre était en cours et nous devons les aider en retour... Qu’on ne s’y méprenne pas, la guerre n’est pas finie en Côte d’Ivoire. À tout moment maintenant, nous prévoyons de lancer une attaque... Nous avons des fusils que nous avons ramenés de Côte d’Ivoire et d’autres soutiens pour nous aider dans le processus ; des liens commerciaux sont établis et la chaîne d’approvisionnement est plus solide que jamais auparavant... Grand Gedeh comprend à lui seul plus de 12 points de passage non officiels vers la Côte d’Ivoire qui nous sont tous accessibles ».

(Source : Abidjan.net)
K. Hyacinthe
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