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Politique Publié le jeudi 7 juin 2012 | Le Patriote

Ouverture du 16ème Sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Uemoa Faure Gnassingbé, président en exercice: “La paix et la sécurité seront les succès des chantiers de l’Uemoa”

© Le Patriote Par Aristide
Sommet des chefs d`Etat de l`UEMOA: Alassane Ouattara à Lomé (Togo)
Mercredi 6 juin 2012. Lomé (Togo). Le chef de l`Etat ivoirien, SEM Alassane Ouattara participe au Sommet des chefs d`Etat de l`UEMOA
On ne le dira jamais assez, la paix et la sécurité sont le gage du développement des Nations. Cela, Faure Essozimna Gnassingbé, président du Togo et président en exercice de l’Uemoa (Union économique et monétaire ouest africaine) l’a réitéré hier, à l’ouverture du 16 ème sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Institution qui a eu lieu à Lomé, au Togo. D’entrée et tout en rappelant que ces deux entités avaient été évoquées lors du dernier sommet, Faure Gnassingbé a reconnu que la paix et la sécurité ont gagné en complexité au niveau de l’Union. En effet, selon lui, la gestion de la crise politique et des conflits qui avaient occupé une place importante l’année dernière est toujours d’actualité, en atteste les crises au Mali et en Guinée Bissau. Et cela, sans remettre en cause la vocation initiale de l’Uemoa qui a comme mission, la libre circulation des biens et des personnes. Faisant ainsi de ‘‘ la Paix et la Sécurité, les succès des chantiers de l’Uemoa’’, selon Faure Gnassingbé. Précisant donc qu’il existe un lien entre les questions de paix et de sécurité et le succès de l’intégration régionale.Pour lui, le sens du devoir et de la solidarité doivent prévaloir pour le règlement du conflit malien. Et l’indifférence ne peut être une option au regard des obstacles qui émaillent le processus de transition. Tout comme la passivité qui ne doit pas être envisageable face aux risques de partition qui menacent le nord du Mali, avec en arrière-plan des relents d’intégrisme religieux. «C’est dans ces moments difficiles que l’on mesure notre adhésion aux valeurs d’entraide et de solidarité qui fondent notre union», a indiqué Faure Gnassingbé. Qui a demandé par ailleurs le soutien et l’accompagnement des Chefs d’Etat à la Guinée Bissau dont la crise a débouché sur une période transitoire qui suscite beaucoup d’espoir, même ‘‘fragile’’. A l’en croire, l’Intégration doit se nourrir de réalisations concrètes. Mieux, il faudrait s’appuyer sur les richesses et les diversités des pays de l’Union par le biais d’une grande solidarité. Aussi a-t-il salué les efforts entrepris par le président Alassane Ouattara, président en exercice de la Cedeao, pour son engagement et sa détermination à résoudre la crise malienne. Tout comme le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, pour ses efforts en tant que médiateur dans de nombreuses crises. Cependant pour le président en exercice de l’Uemoa, les défis extérieurs à l’Union et qui s’articulent autour de l’euro et la récession économique, nécessitent de la part des Etats, une grande vigilance. A postériori, être inventif avec une intégration plus forte. Il a donc invité l’Union à la mise en ?uvre d’une institutionnalisation de rencontre périodique, exclusivement consacrée à l’examen de la mise en ?uvre effective des reformes et des politiques communautaires dans chaque Etat membre, autour du chef de Gouvernement. Car les défis depuis deux décennies sont énormes.Cela passe par une sécurisation durable et un approfondissement des acquis de l’Uemoa qui doivent se caractériser par ‘‘une vraie union’’. Il a affiché pour terminer, son optimisme quant à l’avenir de l’Union qui doit avoir comme boussole, le panel de haut niveau qui a décliné depuis quelques années, une vision claire de cette zone, à l’horizon 2020. Un repère à appliquer afin de permettre à l’Uemoa d’en ressentir les effets positifs.

2012 : Une croissance de 6% pour l’Union

Peu avant son intervention, Tiena Coulibaly, ministre de l’Economie, des Finances et du Budget du Mali, et président du Conseil des ministres de l’Uemoa, a révélé que le taux de croissance économique de l’Union a fortement régressé pour s’établir à 1% en 2011, contre 4,5% en 2010. Le taux d’inflation annuel moyen ressort à 3,9% en 2011 contre 1,4% l’année précédente. Toute chose qui reflète la vulnérabilité des économies de l’Union aux chocs, notamment le renchérissement des biens alimentaires importés et des produits pétroliers ainsi que les aléas climatiques. Cependant, un an après la crise en Côte d’Ivoire, des progrès ont été réalisés dans la normalisation de la situation sécuritaire et économique du pays. Et l’union prévoit pour 2012, une croissance de 6%. Cette performance économique proviendra de la croissance en Côte d’Ivoire et des progrès réalisés dans les secteurs miniers et pétroliers de la sous-région. Cependant, les récents évènements survenus au Mali et en Guinée Bissau sont sources d’inquiétudes quant à la réalisation des perspectives de l’Uemoa. D’où l’adoption de mesures qui ont contribué au rétablissement de l’ordre constitutionnel au Mali. Il a en outre révélé que l’expertise des présidents Alassane Ouattara et Issoufou Mahamadou a été sollicitée, respectivement pour des communications sur la mobilisation des financements des économies de l’Uemoa et sur la sécurité alimentaire. Ce qui permettra à l’Union de relever de nombreux défis.

Jean Eric ADINGRA (Envoyé spécial à Lomé)
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