Après plusieurs mois de tergiversation, l’on espérait un réel démarrage du processus de réconciliation nationale avec le dialogue Fpi-gouvernement annoncé pour le 13 juillet. Cependant, on pourrait craindre que l’arrestation de Lida Kouassi ne constitue un autre élément de discorde dans l’entendement du Fpi dans cette rencontre républicaine.
La réconciliation nationale est un sujet sensible qui intéresse tous les protagonistes de la crise ivoirienne et même au-delà. La Commission dialogue vérité et réconciliation (Cdvr) que dirige le Premier ministre Charles Konan Banny, cherche encore ses repères, dans une tâche certes ardue et complexe, mais pas impossible dans l’absolu. L’essentiel de la tâche est de trouver les interlocuteurs pour l’aborder. C’est pourquoi les Ivoiriens et les amis de la Côte d’Ivoire se sont réjouis de la reprise du dialogue Fpi-gouvernement annoncée pour le 13 juillet prochain. En effet, les deux parties ont arrêté de commun accord cette date au sortir d’une discussion qui a eu lieu récemment à la primature, pour relancer le dialogue républicain. On peut le dire, la mission du Conseil de sécurité des Nations Unies qui a séjourné dans le pays, il y a peu, y a été pour quelque chose lorsqu’on se réfère à cette observation qu’elle a faite : « les membres du conseil sont restés avec la nette impression d’une société encore profondément divisée en Côte d’Ivoire où l’opposition est clairement amère et antagoniste au gouvernement ». Au dire de cette mission, le processus de réconciliation en Côte d’Ivoire rencontre des difficultés.
Comment le processus de réconciliation est mis en mal ?
A l’occasion des dix ans de l’émission Afrique-presse de Tv5 Monde, le président Charles Konan Banny déclarait : « Laurent Gbagbo ne sera pas exclu de la réconciliation. Il a quand même été le président de ce pays durant une certaine période. On ne peut l’exclure de la réconciliation ». Peu de temps après cette sortie, le transfèrement de l’ex-président Gbagbo à la Cpi était décidé et exécuté par les autorités ivoiriennes précisément le 29 novembre 2011. Dans une déclaration lue une semaine après le transfèrement de Gbagbo, le président de la Cdvr précisera que « le transfèrement de l’ancien président Gbagbo à la Cour Pénale internationale de la Haye suscite des prises de position tranchées qui pourraient être de nature à ralentir la nécessaire marche des Ivoiriens vers la paix et la réconciliation nationale, voulue par tous ». Interpellée par les uns et les autres, la Commission dialogue, vérité et réconciliation n’a pas commenté cette décision qui, au demeurant, est une décision de justice. A partir de cette déclaration, d’aucuns ont souligné que le Premier Ministre Banny a fait une sortie de route. Dans la mesure où son rôle est : « d’amener tous les ivoiriens, sans exclusive à identifier les causes de leurs dissensions, ainsi que tous les cas de violation de droits de l’Homme, et à tout mettre en œuvre pour éviter que nous retombions dans les mêmes errements ». Les attributions et la démarche de la Commission Dialogue ainsi conçues, pourrait éventuellement connaître quelques complications avec ces interpellations des pro-Gbagbo.
Le cas Lida Kouassi
Lida Kouassi, ancien ministre de la Défense de l’ex-président Gbagbo qui vit en exil au Togo, a été arrêté et extradé à Abidjan. Selon les informations en provenance de la capitale togolaise, Me Joseph Koffi Goh, ancien Premier ministre avait obtenu des autorités de son pays qu’elles accordent l’exil aux personnalités politiques ivoiriennes sur la base des concertations internationales reconnaissant le droit d’exil à des refugiés politiques. Ce que les autorités togolaises ont accepté. Mais à condition que celles-ci ne mènent pas d’action subversive à partir du pays d’accueil. Malgré cette interdiction, l’ancien ministre Lida Kouassi a multiplié ces derniers temps les conférences de presse sur la situation socio-politique en Côte d’Ivoire, à en croire nos sources. De fait, sa sortie mardi dernier dans un journal de la place en parlant de Laurent Gbagbo aura été certainement la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Mais, il est à craindre que cette nouvelle arrestation ne porte un coup à la réconciliation et au retour des exilés tant souhaité par les autorités. Malgré ce fait, le Fpi devrait maintenir le dialogue républicain avec le gouvernement dans l’intérêt supérieur de la Nation.
Jean Louis Kobrissa
La réconciliation nationale est un sujet sensible qui intéresse tous les protagonistes de la crise ivoirienne et même au-delà. La Commission dialogue vérité et réconciliation (Cdvr) que dirige le Premier ministre Charles Konan Banny, cherche encore ses repères, dans une tâche certes ardue et complexe, mais pas impossible dans l’absolu. L’essentiel de la tâche est de trouver les interlocuteurs pour l’aborder. C’est pourquoi les Ivoiriens et les amis de la Côte d’Ivoire se sont réjouis de la reprise du dialogue Fpi-gouvernement annoncée pour le 13 juillet prochain. En effet, les deux parties ont arrêté de commun accord cette date au sortir d’une discussion qui a eu lieu récemment à la primature, pour relancer le dialogue républicain. On peut le dire, la mission du Conseil de sécurité des Nations Unies qui a séjourné dans le pays, il y a peu, y a été pour quelque chose lorsqu’on se réfère à cette observation qu’elle a faite : « les membres du conseil sont restés avec la nette impression d’une société encore profondément divisée en Côte d’Ivoire où l’opposition est clairement amère et antagoniste au gouvernement ». Au dire de cette mission, le processus de réconciliation en Côte d’Ivoire rencontre des difficultés.
Comment le processus de réconciliation est mis en mal ?
A l’occasion des dix ans de l’émission Afrique-presse de Tv5 Monde, le président Charles Konan Banny déclarait : « Laurent Gbagbo ne sera pas exclu de la réconciliation. Il a quand même été le président de ce pays durant une certaine période. On ne peut l’exclure de la réconciliation ». Peu de temps après cette sortie, le transfèrement de l’ex-président Gbagbo à la Cpi était décidé et exécuté par les autorités ivoiriennes précisément le 29 novembre 2011. Dans une déclaration lue une semaine après le transfèrement de Gbagbo, le président de la Cdvr précisera que « le transfèrement de l’ancien président Gbagbo à la Cour Pénale internationale de la Haye suscite des prises de position tranchées qui pourraient être de nature à ralentir la nécessaire marche des Ivoiriens vers la paix et la réconciliation nationale, voulue par tous ». Interpellée par les uns et les autres, la Commission dialogue, vérité et réconciliation n’a pas commenté cette décision qui, au demeurant, est une décision de justice. A partir de cette déclaration, d’aucuns ont souligné que le Premier Ministre Banny a fait une sortie de route. Dans la mesure où son rôle est : « d’amener tous les ivoiriens, sans exclusive à identifier les causes de leurs dissensions, ainsi que tous les cas de violation de droits de l’Homme, et à tout mettre en œuvre pour éviter que nous retombions dans les mêmes errements ». Les attributions et la démarche de la Commission Dialogue ainsi conçues, pourrait éventuellement connaître quelques complications avec ces interpellations des pro-Gbagbo.
Le cas Lida Kouassi
Lida Kouassi, ancien ministre de la Défense de l’ex-président Gbagbo qui vit en exil au Togo, a été arrêté et extradé à Abidjan. Selon les informations en provenance de la capitale togolaise, Me Joseph Koffi Goh, ancien Premier ministre avait obtenu des autorités de son pays qu’elles accordent l’exil aux personnalités politiques ivoiriennes sur la base des concertations internationales reconnaissant le droit d’exil à des refugiés politiques. Ce que les autorités togolaises ont accepté. Mais à condition que celles-ci ne mènent pas d’action subversive à partir du pays d’accueil. Malgré cette interdiction, l’ancien ministre Lida Kouassi a multiplié ces derniers temps les conférences de presse sur la situation socio-politique en Côte d’Ivoire, à en croire nos sources. De fait, sa sortie mardi dernier dans un journal de la place en parlant de Laurent Gbagbo aura été certainement la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Mais, il est à craindre que cette nouvelle arrestation ne porte un coup à la réconciliation et au retour des exilés tant souhaité par les autorités. Malgré ce fait, le Fpi devrait maintenir le dialogue républicain avec le gouvernement dans l’intérêt supérieur de la Nation.
Jean Louis Kobrissa