Moïse Lida Kouassi, ancien ministre et « sécurocrate » averti du régime déchu de Laurent Gbagbo a été arrêté le mercredi 06 juin 2012 à Lomé, au Togo et extradé le même jour en Côte d’Ivoire. « Tout le monde connaît son implication dans la crise ivoirienne. Les Ivoiriens savent ce que Moïse Lida Kouassi a fait dans ce pays ces dix dernières années … Pendant son interpellation, il avait en sa possession des documents qui le compromettent dans des projets de déstabilisation de la Côte d’Ivoire. Les autorités togolaises nous ont transmis ces documents forts utiles qui seront exploités par nos services » a accusé Alassane Ouattara, le chef de l’Etat ivoirien. Vu que Lida Kouassi Moïse est un grand « sachant », notamment dans l’arrestation à la cathédrale St-Paul du Plateau et la mise à mort du général Robert, ainsi que les massacres de 19 personnes dont son épouse Rose-Doudou Guéi perpétrés à son domicile le 19 septembre 2012, la mort d’Emile Boga Doudou et bien d’autres personnes, il apparaît nettement comme une prise de taille pour le pouvoir Ouattara. Dès sa descente d’avion, selon une source proche du dossier, l’ancien proche collaborateur de Laurent Gbagbo a été immédiatement conduit à la Direction de la surveillance du territoire (Dst) où les limiers de cette unité tenteront de lui tirer les vers du nez. Lida Kouassi Moïse, réfugié au Togo, faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international dont la mise en œuvre a été accélérée du fait qu’il aurait rompu, selon les autorités togolaises, « l’astreinte à un devoir de réserve » dont il était l’objet.
Armand B. DEPEYLA
Armand B. DEPEYLA
