Mis au chômage depuis le mois de février dernier, les ex employés de la Sotra (société de transport abidjanaise) ont décidé de se faire entendre. Pour cela, le collectif des agents licenciés avaient projeté une grève le mercredi dernier, mais cette tentative a été avortée suite à l’intervention du premier ministre Ahoussou Jeannot. Ce n’était que partie remise, car les responsables syndicaux de cette société ont décidé de remettre le couvert dans les prochains jours. En effet, la colère commence à l’emporter sur la patience de ces pères de familles laissés pour compte sans raisons valables et sans indemnités de licenciement. Cela fait maintenant près de cinq mois que ces agents licenciés broient du noir. Le pire, c’est qu’aucune lumière ne semble éclairer le chemin de ces nombreux pères de familles livrés aeux mêmes. La direction actuelle de la sotra qui mettra en place dans les prochains jours un nouvel organigramme, ferme toujours les yeux sur le problème d’indemnités de ses licenciés. Les ex employés réalisent effectivement ce qui ne se disait pas dès les premiers jours: un agent que nous avons rencontré dénonce: « Nous avons reçu des courriers individuels. Nous sommes nombreux à être mis en chômage. Ce n’est pas un chômage technique. Ils ont usé de stratagème pour nous en endormir. Si non, nous sommes mis effectivement en chômage».
Le Directeur général de la Sotra M. Méité Bouaké, qui a mis à exécution, depuis le lundi 6 février 2012, sa décision de mise au chômage des 1200 agents de ladite société est ménacé. Les ex employés proposent une simple alternative: Soit leur cas trouve une issue par leur réintégration soit par le paiement de leurs droits de licenciement.
Sur les visages, se lisent les traits de colère et d'amertume des agents qui ont passé, pour certains, plus de quinze ou vingt ans dans la société et qui doivent la quitter «pour motif économique » peu convaincant.
Ces agents désormais livrés à eux-mêmes depuis bientôt quatre mois et sans salaire, dénoncent la manière dont ils ont été récompensés par la direction générale en les mettant au chômage. Les préoccupations de ces travailleurs se résument entre autres au paiement de leur indemnité de licenciement, au paiement du solde (2/5) et de la gratification 2011; la prise en compte d’une indemnité transactionnelle de 24 mois de salaire en plus de l’indemnité de licenciement; la prise en charge médicale pendant 24 mois des membres de la famille des agents licenciés. Les responsables du collectif des agents licenciés de la SOTRA (CALS), un mouvement créé pour protéger les intérêts des licenciés ont été reçus récemment à la Primature par le directeur de cabinet du Premier Ministre Jeannot Ahoussou Kouadio. Les agents licenciés n'hésitent pas à clouer au pilori le directeur général de cette société de transport urbain, M. Méité Bouaké qu'ils accusent d'être à la base de leurs malheurs. Raison pour laquelle, ils réclament sa tête, cette fois ci, les agents souhaitent être entendus par le chef de l’état.
"Si l’ouvrier mérite son salaire, le licencié mérite également son droit" clament-ils. Selon Daniel Ouréga, les agents licenciés de la Sotra sont en ce moment en proie à d'énormes difficultés de tous ordres: ''Aujourd'hui, des familles explosent avec des divorces; des enfants ne vont plus à l'école; depuis longtemps, notre assurance maladie a été suspendue. Nous ne sommes plus soignés. Nous avons développé d'autres pathologies et il y a même des décès dans nos rangs. Nous ne mangeons pas. Nous avons trop de problèmes. Nous ne sommes pas payés et nous sommes là. Pendant les quatre mois de chômage technique, nous n'avons pas eu de salaire. Et depuis que nous sommes licenciés, nous n'avons perçu aucun centime. Même dans le kit de licenciement qui nous a été remis, il nous a été retiré le bulletin de tout solde. On ne sait même pas combien nous avons alors que nous sommes licenciés. Bref, il y a beaucoup de situations pour lesquelles nous voulons discuter avec la direction générale'' . Outre leurs droits de licenciement, ces agents réclament le reversement de leurs cotisations au titre du projet immobilier Artos, leurs cotisations au titre du fonds d'épargne retraite (Fer), le reversement par la mutuelle de la somme de 500.000fcfa par personne licenciée, les 2/3 de la gratification de l'année dernière qui n'est pas encore payée.
La note noire qui traduit le mal profond est celle revéléerecemment par un confrère annonçant le suicide d’un de ces agents de la Sotra. NouhoMaïga, machiniste (conducteur) retrouvé pendu à son domicile sis à Yopougon.
D .Djakis
Le Directeur général de la Sotra M. Méité Bouaké, qui a mis à exécution, depuis le lundi 6 février 2012, sa décision de mise au chômage des 1200 agents de ladite société est ménacé. Les ex employés proposent une simple alternative: Soit leur cas trouve une issue par leur réintégration soit par le paiement de leurs droits de licenciement.
Sur les visages, se lisent les traits de colère et d'amertume des agents qui ont passé, pour certains, plus de quinze ou vingt ans dans la société et qui doivent la quitter «pour motif économique » peu convaincant.
Ces agents désormais livrés à eux-mêmes depuis bientôt quatre mois et sans salaire, dénoncent la manière dont ils ont été récompensés par la direction générale en les mettant au chômage. Les préoccupations de ces travailleurs se résument entre autres au paiement de leur indemnité de licenciement, au paiement du solde (2/5) et de la gratification 2011; la prise en compte d’une indemnité transactionnelle de 24 mois de salaire en plus de l’indemnité de licenciement; la prise en charge médicale pendant 24 mois des membres de la famille des agents licenciés. Les responsables du collectif des agents licenciés de la SOTRA (CALS), un mouvement créé pour protéger les intérêts des licenciés ont été reçus récemment à la Primature par le directeur de cabinet du Premier Ministre Jeannot Ahoussou Kouadio. Les agents licenciés n'hésitent pas à clouer au pilori le directeur général de cette société de transport urbain, M. Méité Bouaké qu'ils accusent d'être à la base de leurs malheurs. Raison pour laquelle, ils réclament sa tête, cette fois ci, les agents souhaitent être entendus par le chef de l’état.
"Si l’ouvrier mérite son salaire, le licencié mérite également son droit" clament-ils. Selon Daniel Ouréga, les agents licenciés de la Sotra sont en ce moment en proie à d'énormes difficultés de tous ordres: ''Aujourd'hui, des familles explosent avec des divorces; des enfants ne vont plus à l'école; depuis longtemps, notre assurance maladie a été suspendue. Nous ne sommes plus soignés. Nous avons développé d'autres pathologies et il y a même des décès dans nos rangs. Nous ne mangeons pas. Nous avons trop de problèmes. Nous ne sommes pas payés et nous sommes là. Pendant les quatre mois de chômage technique, nous n'avons pas eu de salaire. Et depuis que nous sommes licenciés, nous n'avons perçu aucun centime. Même dans le kit de licenciement qui nous a été remis, il nous a été retiré le bulletin de tout solde. On ne sait même pas combien nous avons alors que nous sommes licenciés. Bref, il y a beaucoup de situations pour lesquelles nous voulons discuter avec la direction générale'' . Outre leurs droits de licenciement, ces agents réclament le reversement de leurs cotisations au titre du projet immobilier Artos, leurs cotisations au titre du fonds d'épargne retraite (Fer), le reversement par la mutuelle de la somme de 500.000fcfa par personne licenciée, les 2/3 de la gratification de l'année dernière qui n'est pas encore payée.
La note noire qui traduit le mal profond est celle revéléerecemment par un confrère annonçant le suicide d’un de ces agents de la Sotra. NouhoMaïga, machiniste (conducteur) retrouvé pendu à son domicile sis à Yopougon.
D .Djakis