La défense de l`ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, soupçonné par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes contre l`humanité, a demandé hier jeudi 7 juin un report de l`audience de confirmation des charges, qui doit se tenir le 18 juin. La défense demande à la CPI d`ordonner que l`audience de confirmation des charges soit repoussée à la date qu`il plaira à la chambre préliminaire de fixer, postérieurement au 18 juin 2012", a écrit Emmanuel Altit, le conseil français de Laurent Gbagbo, dans un document officiel rendu public dans sa version expurgée. L`audience de confirmation des charges doit permettre aux juges de déterminer si les éléments de preuve rassemblés par l`accusation sont assez solides pour permettre la tenue d`un procès. Me Altit a assuré que Gbagbo serait victime d`une violation de son droit à un procès équitable si l`audience avait lieu à la date prévue. L`accusation et l`équipe de la défense ne disposent pas "de l`égalité des armes" selon l`avocat, qui évoque une "disproportion flagrante" des ressources financières et humaines. Le conseil de l’ancien président, qui bénéficie de l`aide judiciaire, a également affirmé être en butte à "un environnement hostile" en Côte d`Ivoire, quand son équipe se rend dans le pays pour mener à bien ses enquêtes.
O.D avec AFP
O.D avec AFP