Une réunion bipartite de responsables onusiens avec les instances de la Cedeao s’est ouverte hier, jeudi 7 juin, à Abidjan, pour évoquer une possible intervention militaire au Mali, dont le Nord est occupé depuis plus de deux mois par le MNLA, Ansar Dine et d’autres groupes armés. Le ministre des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan, a affirmé que la réunion avait pour but « de faire adopter et de mettre en œuvre par le Conseil de sécurité de l`Onu une résolution », afin de permettre ‘’une intervention militaire pour le dénouement de la crise’’. Le président de la Commission de la Cedeao, Désiré Kadré Ouédraogo, parlant des pays qui composent la Cedeao, a soutenu : « nous avons un devoir historique de nous mettre d`accord sur une stratégie commune, d`arrêter les modalités d`action, y compris les mesures militaires, et une feuille de route où le rôle de chacun sera bien défini, dans l`esprit des responsabilités partagées ». A cette déclaration s’ajoute celle du président de la Commission de l`UA, Jean Ping, qui a souligné que « Le respect de l`unité et de l`intégrité territoriale du Mali ne peut faire l`objet d`aucune discussion ou négociation », et déploré « le renforcement de l`emprise de groupes armés et terroristes » dans le Nord. En outre, il a appelé de tous ses vœux « le parachèvement de la normalisation institutionnelle », pour permettre de restaurer l`autorité de l`Etat dans le Nord. Etaient présents à cette réunion Saïd Djinnit, responsable de l`Onu pour l`Afrique de l`Ouest, ainsi que des délégués de l`Algérie et de la Mauritanie.
LORNG ESMEL
LORNG ESMEL