Regain de tensions à l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Dans l’après-midi du vendredi 8 juin 2012, des hommes armés ont attaqué une patrouille mixte composée de soldats de l’Onuci et des FRCI. Le bilan provisoire est de 5 morts parmi les FRCI et 7 morts.
Selon des témoignages recueillis sur place, l’attaque a eu lieu à Para, une localité située dans le département de Tabou et à quelques kilomètres de la ville Taï, à la frontière ivoiro-libérienne. « On n’a pas plus de détails pour l’instant, mais cette attaque s’est passée à Para, une localité qui dépend de la sous-préfecture de Guiroutou », a indiqué Barou Balou maire de Tabou que nous avons joint. Dans un communiqué, l’ONUCI a condamné cette attaque, la première contre des soldats onusiens. «Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies pour la Côte d’Ivoire, Bert Koenders, condamne avec la plus grande fermeté l’embuscade meurtrière perpétrée ce jour, à l’ouest du pays contre les casques bleus de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI). Selon un bilan provisoire, cette attaque a coûté la vie à sept soldats de la paix nigériens de l’ONUCI. Ces derniers faisaient partie d’une patrouille en mission au sud de la localité de Tai, dans une zone où l’ONUCI a récemment renforcé sa présence en raison de menaces d’attaques contre les populations civiles. L’ONUCI prendra toutes les mesures qui s’imposent suite à cette grave violation du droit international», précise ce communiqué. Les populations des localités frontalières du Libéria restent dans l’expectative, quant au retour de la sécurité dans leur zone, d’autant plus que le dernier rapport de l’ONG Human Rigth Watch fait état de groupes armés qui sévissent à la frontière ivoiro-libérienne.
L’on assiste depuis hier, à un vaste mouvement de populations fuyant la zone. « De nombreux villageois essaient de fuir", a confirmé à l’Afp le maire de Taï, Désiré Gnonkonté. "Il y a un mouvement de population des villages de Sakré et de Nigré vers la ville de Taï", située plus au nord, et "le déplacement se poursuit également en direction de la ville de Guiritou", plus au sud », a-t-il ajouté. Face à l’insécurité grandissante dans cette partie de l’Ouest, l’état-major général des FRCI, la gendarmerie, la police nationale et les forces paramilitaires, aidés des forces de l’ONUCI, envisagent de lancer une vaste opération de sécurisation de la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Libéria, du 15 au 21 juin 2012. Plusieurs réunions sont organisées dans ce sens, en vue de mettre en place une stratégie pour mettre hors d’état de nuire tous les groupes armés qui foisonnent le long de la frontière ivoiro-libérienne où des attaques d’hommes armés non identifiés sont devenues le lot quotidien des populations. Déjà hier, des hélicos et autres renforcements des positions ont été annoncés dans la zone.
Olivier Dion
Selon des témoignages recueillis sur place, l’attaque a eu lieu à Para, une localité située dans le département de Tabou et à quelques kilomètres de la ville Taï, à la frontière ivoiro-libérienne. « On n’a pas plus de détails pour l’instant, mais cette attaque s’est passée à Para, une localité qui dépend de la sous-préfecture de Guiroutou », a indiqué Barou Balou maire de Tabou que nous avons joint. Dans un communiqué, l’ONUCI a condamné cette attaque, la première contre des soldats onusiens. «Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies pour la Côte d’Ivoire, Bert Koenders, condamne avec la plus grande fermeté l’embuscade meurtrière perpétrée ce jour, à l’ouest du pays contre les casques bleus de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI). Selon un bilan provisoire, cette attaque a coûté la vie à sept soldats de la paix nigériens de l’ONUCI. Ces derniers faisaient partie d’une patrouille en mission au sud de la localité de Tai, dans une zone où l’ONUCI a récemment renforcé sa présence en raison de menaces d’attaques contre les populations civiles. L’ONUCI prendra toutes les mesures qui s’imposent suite à cette grave violation du droit international», précise ce communiqué. Les populations des localités frontalières du Libéria restent dans l’expectative, quant au retour de la sécurité dans leur zone, d’autant plus que le dernier rapport de l’ONG Human Rigth Watch fait état de groupes armés qui sévissent à la frontière ivoiro-libérienne.
L’on assiste depuis hier, à un vaste mouvement de populations fuyant la zone. « De nombreux villageois essaient de fuir", a confirmé à l’Afp le maire de Taï, Désiré Gnonkonté. "Il y a un mouvement de population des villages de Sakré et de Nigré vers la ville de Taï", située plus au nord, et "le déplacement se poursuit également en direction de la ville de Guiritou", plus au sud », a-t-il ajouté. Face à l’insécurité grandissante dans cette partie de l’Ouest, l’état-major général des FRCI, la gendarmerie, la police nationale et les forces paramilitaires, aidés des forces de l’ONUCI, envisagent de lancer une vaste opération de sécurisation de la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Libéria, du 15 au 21 juin 2012. Plusieurs réunions sont organisées dans ce sens, en vue de mettre en place une stratégie pour mettre hors d’état de nuire tous les groupes armés qui foisonnent le long de la frontière ivoiro-libérienne où des attaques d’hommes armés non identifiés sont devenues le lot quotidien des populations. Déjà hier, des hélicos et autres renforcements des positions ont été annoncés dans la zone.
Olivier Dion