C’est une attaque spectaculaire. Pour la toute première fois depuis l’arrivée des Casques bleus en Côte d’Ivoire, en 2004, près d’une dizaine d’entre eux, ont été tués dans une embuscade vendredi dernier à Tabou. Plus précisément dans le village de Para, par des mercenaires libériens. Avec eux, de nombreux civils trouvé la mort dans cette attaque qui a ému et qui continue toujours d’émouvoir l’opinion nationale et internationale. Le secrétaire général de l’ONU, Ban ki-moon, n’a pas caché sa colère face à ce drame d’une rare ampleur sur les soldats de la paix. Il a présenté ses sincères condoléances aux parents des militaires assassinés dans le centre ouest ivoirien, non sans avoir condamné le lâche assassiné de ses hommes. Pour sa part, Mme van den Wildenberg, porte-parole de l’ONUCI a dénoncé «une violation du droit international,» à l’annonce de la mort des casques bleus onusiens en Côte d’Ivoire. Pendant ce temps, le bilan s’alourdit. Une question et une seule, est sur toutes les lèvres à la suite de ce drame: qui a tué les casques bleu à Tabou? Qui sont les commanditaires de ces actes criminels? Naturellement, tous les regards sont tournés du côté de l’ancien parti au pouvoir. Certains de ses responsables et dirigeants rêvent tous de voir le pays basculer dans la violence. C’est pour cette raison qu’ils n’hésitent point à donner dans la provocation par des propos aussi belliqueux les uns que les autres. Michel Amani N’Guessan, Laurent Akoun, et Koua Justin, dans des meetings, appelaient au renversement du nouveau régime pour faire revenir l’ex-président déchu, Laurent Gbagbo. De leur côté, il ne se passait pas de jours sans que les exilés pro-Gbagbo, surtout au Ghana, n’appellent ‘’leurs relais restés sur place’’ dans la capitale ivoirienne, à attaquer le régime du président Ouattara. Et les partisans de Gbagbo n’en sont pas à leur première tentative. Dans la nuit du mardi 24 au mercredi 25 avril, à Sakré, huit personnes ont été tuées par des hommes armés venus du Liberia voisin. Cette attaque est intervenue juste après la visite d’état du président Ouattara dans la région de l’ouest. Auparavant, le lundi 19 février, aux environs de minuit, une attaque menée par des hommes en armes avait fait six morts dans le campement "Ernest" (nom du chef de la communauté Baoulé) situé à 7km de Zriglo. Comme on le constate, les commanditaires de ces tueries ont jeté leur dévolu sur l’ouest ivoirien où toutes ces attaques sont produites. Exactement comme l’avait déjà fait savoir le rapport de Human Wrigt Watch. La preuve que ce sont bel et bien des partisans du FPI qui sont les mains obscures qui se cachent derrière lesdites attaques.
YMA
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