Ouattara Yacouba : «Nous avons vécu des choses inexplicables» «Nous avons vécu des choses inexplicables. Nous avons souffert depuis 2000. Mais nous avons plus souffert après l’élection présidentielle. Nous avons reçu des obus, des chars ont tiré sur les femmes. Je suis le représentant de la famille Yacouba Fatoumata, qui est l’une des victimes du 3 mars. La tête de ma belle-s?ur a été explosé. La nouvelle de sa mort et les conditions dans lesquelles elle est décédée, ont été terribles pour nous. Mais, en tant que croyants musulmans et après l’appel du président de la République et le soutien des associations, nous avons pris sa mort en ‘’fair-play’’».
Kanté Mariam : «Les miliciens l’ont interpellée et tué vers Bocabo»
«J’ai perdu mon mari. Un matin, il est sorti de la maison pour aller chercher des marchandises. Les bruits couraient qu’il avait été tué. Je ne croyais, parce qu’il venait à peine de me quitter. Pour moi, c’était impensable. J’ai eu tort, puisque les choses se sont confirmées par la suite. Les miliciens l’ont interpellé et l’ont tué vers Bocabo. Depuis ce jour, je n’arrive pas à m’en sortir. Ma fille a été renvoyée de l’école. Au cimetière, le Président a dit qu’il allait prendre mon dossier en charge. Jusque-là, rien n’est fait. Je lui demande de se souvenir de moi. Je ne pense pas pouvoir me remarier encore»
Balla Armatou: «Mon mari a été tué à Andokoi»
«Mon mari revenait de voyage. Il a été intercepté par les populations d’Andokoi. Il m’a appelé au téléphone pour me dire qu’il était entre les mains des jeunes d’Andokoi. Ces jeunes les avaient mis en rang pour contrôler leurs pièces. On en était là quand j’ai entendu des coups de feu. Après la conversation a été coupée. Mon mari venait d’être tué. Je suis mère de 5 enfants, les nourrir devient un clavaire pour moi»
Sanogo Karidjatou : «J’ai encore une balle dans le dos»
«Je souffre, j’ai encore une balle dans le dos. J’étais de la marche du 3 mars. Nous étions joyeuses ce jour-là. Nous ne savions pas que Laurent Gbagbo allait nous servir la mort. Tout s’est bien passé quand brusquement, on a attendu des tirs. C’était le sauve-qui-peut. Moi, je me suis écroulée parce que j’ai reçu des éclats d’obus»
M. Fofana :«La tête de mon fils a été réduite en bouillie»
«Mon fils est couché au carré 76. Il a été tué pendant la crise postélectorale. Sa tête a été déchiquetée, elle a été réduite en bouillie. Je l’ai reconnu à la morgue. Mon fils se nommait Fofana Zié Vincent. Il faut que justice soit rendue pour qu’il repose en paix».
Recueillis par
Thiery Latt
Kanté Mariam : «Les miliciens l’ont interpellée et tué vers Bocabo»
«J’ai perdu mon mari. Un matin, il est sorti de la maison pour aller chercher des marchandises. Les bruits couraient qu’il avait été tué. Je ne croyais, parce qu’il venait à peine de me quitter. Pour moi, c’était impensable. J’ai eu tort, puisque les choses se sont confirmées par la suite. Les miliciens l’ont interpellé et l’ont tué vers Bocabo. Depuis ce jour, je n’arrive pas à m’en sortir. Ma fille a été renvoyée de l’école. Au cimetière, le Président a dit qu’il allait prendre mon dossier en charge. Jusque-là, rien n’est fait. Je lui demande de se souvenir de moi. Je ne pense pas pouvoir me remarier encore»
Balla Armatou: «Mon mari a été tué à Andokoi»
«Mon mari revenait de voyage. Il a été intercepté par les populations d’Andokoi. Il m’a appelé au téléphone pour me dire qu’il était entre les mains des jeunes d’Andokoi. Ces jeunes les avaient mis en rang pour contrôler leurs pièces. On en était là quand j’ai entendu des coups de feu. Après la conversation a été coupée. Mon mari venait d’être tué. Je suis mère de 5 enfants, les nourrir devient un clavaire pour moi»
Sanogo Karidjatou : «J’ai encore une balle dans le dos»
«Je souffre, j’ai encore une balle dans le dos. J’étais de la marche du 3 mars. Nous étions joyeuses ce jour-là. Nous ne savions pas que Laurent Gbagbo allait nous servir la mort. Tout s’est bien passé quand brusquement, on a attendu des tirs. C’était le sauve-qui-peut. Moi, je me suis écroulée parce que j’ai reçu des éclats d’obus»
M. Fofana :«La tête de mon fils a été réduite en bouillie»
«Mon fils est couché au carré 76. Il a été tué pendant la crise postélectorale. Sa tête a été déchiquetée, elle a été réduite en bouillie. Je l’ai reconnu à la morgue. Mon fils se nommait Fofana Zié Vincent. Il faut que justice soit rendue pour qu’il repose en paix».
Recueillis par
Thiery Latt