Des rumeurs persistantes ont envahi l’ouest depuis quelques jours. Elles font état d’attaque et de guerre imminente, qui viseraient à renverser le régime en place. On ne sait qui les propage. Mais les destinataires sont les populations de l’ouest. Du coup, beaucoup sont gagnées par la peur. Certaines envisagent de quitter la zone. Nombre de personnes résidant à Abidjan ont été alertées par des parents de l’ouest, qui s’inquiètent de cette nouvelle menace. Selon certaines sources, ces « texto » qui véhiculent ces messages alarmants sur les portables, proviennent du Ghana, du Togo et d’Abidjan. Selon toute vraisemblance, il s’girait d’une sorte de guerre psychologique menée par les auteurs ou commanditaires de l’attaque du vendredi dernier qui a fait une vingtaine de morts à Grabo, dans le département de Tabou. Selon toute vraisemblance, ces messages seraient également diffusés par des mains politiques tapies dans l’ombre et opposées au pouvoir du président Alassane Ouattara. Toujours est-il que cette nouvelle rumeur de déstabilisation a tout l’air d’une campagne d’intoxication qui vise à semer le trouble dans l’esprit des populations. Elle intervient au moment où, à Abidjan, le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, s’est efforcé, de son côté, de demander hier à la population de l’ouest de garder son calme et sa sérénité, mettant en avant les grands moyens déployés par l’armée nationale avec l’assistance des casques bleus, pour nettoyer la région et sécuriser la frontière avec le Libéria. Même si l’état-major ne donne pas de détails sur les moyens et les troupes mobilisés, la détermination des troupes est ferme. Et forte est aussi la solidarité avec les casques bleus et les soldats français de l’opération Licorne. De quoi rendre difficile une autre attaque. Mais difficile ne veut pas dire impossible.
BENOIT HILI
BENOIT HILI