Depuis l’arrestation de Lida Kouassi Moïse, ancien ministre de la Défense de Laurent Gbagbo, les refondateurs semblent piqués par la frayeur qui anime tout malfaiteur surpris en pleine préparation d’actes répréhensibles. Le plan caché se dévoile enfin…
Le pouvoir actuel entend appliquer une thérapie de choc à cette tentative de déstabilisation, afin d’endiguer le mal qui guette le pays. Surtout que la zone de Taï qui fait frontière avec le Libéria voisin, fait l’objet d’incursions fréquentes de mercenaires libériens recrutés, si l’on se réfère au récent rapport de Human Right Watch, par des pro-Gbagbo. Pour ce faire, outre la décision prise par les autorités libériennes de fermer leur frontière avec la Côte d’Ivoire, le gouvernement ivoirien a décidé de renforcer la sécurité dans la région de Taï. Un important dispositif composé de militaires, gendarmes et policiers va être envoyé sur le terrain. Des hélicoptères de guerre sont déjà prêts pour la cause. L’Onuci dont sept de ses soldats ont été massacrés à Saho le vendredi 8 juin dernier, va épauler les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). On le voit, les autorités ivoiriennes ont pris la pleine mesure du danger qui guette la Côte d’Ivoire sur son flan ouest. Cependant, il serait dommageable que le pouvoir ne se résolve à ne suivre que la seule trajectoire tracée par le déstabilisateur tapis dans l’ombre, qui ne cherche qu’à tromper la vigilance du pouvoir pour le surprendre et frapper là où il est moins attendu. C’est vrai que depuis plus d’un an les populations de Taï sont à la merci des incursions intempestives de groupes armés en provenance du Libéria. C’est vrai aussi que l’intention de ces bras séculiers consiste à prendre possession du port de San-Pedro pour en faire leur capitale avant de proclamer l’indépendance de leur Etat. Et c’est d’ailleurs pour ces raisons là que le ministère de la Défense et l’Etat major des armées ont pris la décision de concentrer un important dispositif dans ces zones. Mais il reste à sortir de la forêt de Taï deux identités jusque là inconnues. Premièrement, contre qui exactement les soldats ivoiriens et onusiens vont-ils se battre à l’ouest ? Puisque ces groupes armés ne disposent d’aucun camp et d’aucune hiérarchie connue. Ils sont soit éparpillés dans la forêt, soit regroupés dans des endroits au Libéria qui échappent au contrôle des autorités libériennes. Deuxièmement, le fait d’attaquer régulièrement et uniquement la seule zone de Taï, ne constitue-t-il pas une stratégie militaire dont le but est de tromper pour frapper ailleurs ?
Il faut quadriller tout le pays
Les soldats ivoiriens et onusiens envoyés à l’ouest vont se battre contre ce qu’on pourrait qualifier de ‘’commando invisible’’. Ces chiens de la guerre se déplacent régulièrement, font de la guérilla, tuent, violent, volent et disparaissent à la faveur de la forêt dense. C’est la difficulté majeure à laquelle vont être confrontés le dispositif qui commence dès le vendredi 15 juin prochain des opérations militaires dans la zone. L’avantage, c’est que l’on sait au moins que dans cette zone il existe des assaillants qui nourrissent le dessein de porter le glaive dans le cœur de la mère patrie. Mais il ne faut pas perdre de vue que les cerveaux qui préparent ce genre de coups, sont pour la plupart exilés au Togo et au Ghana voisins. Il faut se souvenir que l’une des plus importantes prises de la police nationale fut l’arrestation du tristement célèbre commandant Séka Séka le 15 octobre 2011 à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny. L’homme revenait du Togo où il avait séjourné depuis la fin de la crise pour regagner la Guinée-Conakry. C’est du Togo également que Moïse Lida Kouassi préparait ses coups avant d’être arrêté et extradé en Côte d’Ivoire le 6 juin dernier. Assoa Adou, Koné Katinan, Charles Blé Goudé, Bertin Kadet pour ne citer que ceux-là, sont autant de refondateurs exilés au Ghana qui n’ont jamais reconnu le pouvoir d’Alassane Ouattara. Aucun d’eux n’a renoncé à sa volonté de voir partir du pouvoir l’actuel chef de l’Etat. Il est clair que l’action de Lida n’est pas de son seul fait. S’il a des complices comme on s’en doute, ce n’est certainement pas parmi les militants du Rdr ou du Pdci-Rda qu’il les trouvera. Les récentes déclarations de Laurent Akoun, Secrétaire général par intérim du Fpi sont pour le moins évocateurs. « Le Fpi rappelle aux autorités politiques ivoiriennes du moment que : quiconque gouverne avec et par la force finit trouver sur son chemin plus fort. Ce n’est qu’une question de temps » a-t-il martelé dans un récent communiqué qui réclamait la libération de Moïse Lida Kouassi. Par ailleurs, Adiaké, Aboisso et surtout Bonoua (un des bastions du (Fpi) qui sont du côté du Ghana, seraient des localités intéressées par ces refondateurs qui n’hésiteront pas à en faire des bases. Aussi la ville de Dabou ouvre grandement ses portes sur Abidjan. Ces déstabilisateurs tapis dans l’ombre pourraient également à en faire un axe d’accès sur la capitale, siège de toutes les institutions de la République. Voilà pourquoi il est absolument nécessaire de quadriller tout le pays. Taï interpelle certes, mais Taï ne doit pas faire perdre de vue que ceux qui recherchent le pouvoir à coups de canons et de fusils mitrailleurs, le veulent partout où cela est possible. Il ne faut pas que les douleurs de la région de Taï soient l’arbre qui va cacher la forêt. D’ailleurs certaines sources évoquent le fait que ces individus sans foi, ni loi pourraient procéder à des attaques simultanées dans plusieurs localités du pays. Le mal est donc dans le vent. Il peut venir de partout et à tout moment. Vigilance donc !
Jean Philippe Okann
Le pouvoir actuel entend appliquer une thérapie de choc à cette tentative de déstabilisation, afin d’endiguer le mal qui guette le pays. Surtout que la zone de Taï qui fait frontière avec le Libéria voisin, fait l’objet d’incursions fréquentes de mercenaires libériens recrutés, si l’on se réfère au récent rapport de Human Right Watch, par des pro-Gbagbo. Pour ce faire, outre la décision prise par les autorités libériennes de fermer leur frontière avec la Côte d’Ivoire, le gouvernement ivoirien a décidé de renforcer la sécurité dans la région de Taï. Un important dispositif composé de militaires, gendarmes et policiers va être envoyé sur le terrain. Des hélicoptères de guerre sont déjà prêts pour la cause. L’Onuci dont sept de ses soldats ont été massacrés à Saho le vendredi 8 juin dernier, va épauler les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). On le voit, les autorités ivoiriennes ont pris la pleine mesure du danger qui guette la Côte d’Ivoire sur son flan ouest. Cependant, il serait dommageable que le pouvoir ne se résolve à ne suivre que la seule trajectoire tracée par le déstabilisateur tapis dans l’ombre, qui ne cherche qu’à tromper la vigilance du pouvoir pour le surprendre et frapper là où il est moins attendu. C’est vrai que depuis plus d’un an les populations de Taï sont à la merci des incursions intempestives de groupes armés en provenance du Libéria. C’est vrai aussi que l’intention de ces bras séculiers consiste à prendre possession du port de San-Pedro pour en faire leur capitale avant de proclamer l’indépendance de leur Etat. Et c’est d’ailleurs pour ces raisons là que le ministère de la Défense et l’Etat major des armées ont pris la décision de concentrer un important dispositif dans ces zones. Mais il reste à sortir de la forêt de Taï deux identités jusque là inconnues. Premièrement, contre qui exactement les soldats ivoiriens et onusiens vont-ils se battre à l’ouest ? Puisque ces groupes armés ne disposent d’aucun camp et d’aucune hiérarchie connue. Ils sont soit éparpillés dans la forêt, soit regroupés dans des endroits au Libéria qui échappent au contrôle des autorités libériennes. Deuxièmement, le fait d’attaquer régulièrement et uniquement la seule zone de Taï, ne constitue-t-il pas une stratégie militaire dont le but est de tromper pour frapper ailleurs ?
Il faut quadriller tout le pays
Les soldats ivoiriens et onusiens envoyés à l’ouest vont se battre contre ce qu’on pourrait qualifier de ‘’commando invisible’’. Ces chiens de la guerre se déplacent régulièrement, font de la guérilla, tuent, violent, volent et disparaissent à la faveur de la forêt dense. C’est la difficulté majeure à laquelle vont être confrontés le dispositif qui commence dès le vendredi 15 juin prochain des opérations militaires dans la zone. L’avantage, c’est que l’on sait au moins que dans cette zone il existe des assaillants qui nourrissent le dessein de porter le glaive dans le cœur de la mère patrie. Mais il ne faut pas perdre de vue que les cerveaux qui préparent ce genre de coups, sont pour la plupart exilés au Togo et au Ghana voisins. Il faut se souvenir que l’une des plus importantes prises de la police nationale fut l’arrestation du tristement célèbre commandant Séka Séka le 15 octobre 2011 à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny. L’homme revenait du Togo où il avait séjourné depuis la fin de la crise pour regagner la Guinée-Conakry. C’est du Togo également que Moïse Lida Kouassi préparait ses coups avant d’être arrêté et extradé en Côte d’Ivoire le 6 juin dernier. Assoa Adou, Koné Katinan, Charles Blé Goudé, Bertin Kadet pour ne citer que ceux-là, sont autant de refondateurs exilés au Ghana qui n’ont jamais reconnu le pouvoir d’Alassane Ouattara. Aucun d’eux n’a renoncé à sa volonté de voir partir du pouvoir l’actuel chef de l’Etat. Il est clair que l’action de Lida n’est pas de son seul fait. S’il a des complices comme on s’en doute, ce n’est certainement pas parmi les militants du Rdr ou du Pdci-Rda qu’il les trouvera. Les récentes déclarations de Laurent Akoun, Secrétaire général par intérim du Fpi sont pour le moins évocateurs. « Le Fpi rappelle aux autorités politiques ivoiriennes du moment que : quiconque gouverne avec et par la force finit trouver sur son chemin plus fort. Ce n’est qu’une question de temps » a-t-il martelé dans un récent communiqué qui réclamait la libération de Moïse Lida Kouassi. Par ailleurs, Adiaké, Aboisso et surtout Bonoua (un des bastions du (Fpi) qui sont du côté du Ghana, seraient des localités intéressées par ces refondateurs qui n’hésiteront pas à en faire des bases. Aussi la ville de Dabou ouvre grandement ses portes sur Abidjan. Ces déstabilisateurs tapis dans l’ombre pourraient également à en faire un axe d’accès sur la capitale, siège de toutes les institutions de la République. Voilà pourquoi il est absolument nécessaire de quadriller tout le pays. Taï interpelle certes, mais Taï ne doit pas faire perdre de vue que ceux qui recherchent le pouvoir à coups de canons et de fusils mitrailleurs, le veulent partout où cela est possible. Il ne faut pas que les douleurs de la région de Taï soient l’arbre qui va cacher la forêt. D’ailleurs certaines sources évoquent le fait que ces individus sans foi, ni loi pourraient procéder à des attaques simultanées dans plusieurs localités du pays. Le mal est donc dans le vent. Il peut venir de partout et à tout moment. Vigilance donc !
Jean Philippe Okann
