A peine le communiqué de presse de la Cpi rendu public, annonçant dans l’après-midi d’hier le report de l’audience de confirmation des charges contre Laurent Gbagbo, que l’Afp informait sur la date retenue. «La chambre préliminaire I de la Cpi a reporté l’audience de confirmation des charges dans l’affaire Laurent Gbagbo au 13 août 2012 », a mentionné l’agence française dans une dépêche. Environ deux mois sont accordés à l’avocat de Gbagbo pour lui permettre de préparer sa défense. Mais les données ne changeront pas pour l’ancien président et ses avocats. Ils trouveront devant eux le 13 août, les juges, le Procureur et les victimes à la Cpi. Rien qu’à s’en tenir aux déclarations de la chambre préliminaire III, on devine ce à quoi s’expose l’ancien président. « La Chambre préliminaire III a conclu qu’il y a des motifs raisonnables de croire que Laurent Gbagbo a engagé sa responsabilité pénale individuelle, en tant que co-auteur indirect, pour quatre chefs de crimes contre l’humanité à raison de meurtres, de viols et d’autres violences sexuelles, d’actes de persécution et d’autres actes inhumains, qui auraient été perpétrés dans le contexte des violences postélectorales survenues sur le territoire de la Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011. La Chambre a également conclu qu’il y a des motifs raisonnables de croire qu’au lendemain des élections présidentielles en Côte d’Ivoire, les forces pro-Gbagbo ont attaqué la population civile à Abidjan et dans l’Ouest du pays, à partir du 28 novembre 2010, prenant pour cible des civils qu’elles pensaient être des partisans du candidat de l’opposition », rapporte le communiqué de la Cpi, relatif au report de l’audience.
Ouattara Abdoul Karim
Ouattara Abdoul Karim