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Politique Publié le mercredi 13 juin 2012 | AFP

Le gouvernement ivoirien affirme avoir déjoué un complot de pro-Gbagbo

© AFP Par DR
Sécurité nationale: le Ministre Hamed Bakayoko sur le plateau des Grands débats de la télévision
Mardi 12 juin 2012. Abidjan. Maison de la Télévision, à Cocody. Le ministre d`Etat, ministre de l`Intérieur Hamed Bakayoko est l`invité du Grand débat animé par le Directeur général de la RTI, Aka Sayé Lazare
Le gouvernement ivoirien affirme avoir déjoué un complot, attribué à des partisans de l`ex-président Laurent Gbagbo, et qui aurait visé à remplacer le gouvernement du chef de l`Etat Alassane Ouattara par un Conseil militaire de transition.
Dans un entretien sur la télévision publique RTI diffusé tard mardi soir, le ministre de l`Intérieur Hamed Bakayoko a accusé des officiers pro-Gbagbo et des responsables politiques de l`ancien régime, en exil dans la région, d`être derrière ce complot.
En début d`année, "nous avions des indications très précises qu`un groupe d`officiers en exil à Accra préparait une opération militaire sur la Côte d`Ivoire, dans le but de déstabiliser le pays", a déclaré le ministre.
La RTI a diffusé une vidéo montrant un groupe d`hommes en uniforme, dont le porte-parole proclame la dissolution des institutions et la création d`un "Conseil pour la souveraineté nationale".
"Cette vidéo est authentique", a assuré M. Bakayoko, selon qui le porte-parole de ces militaires, le colonel Katé Gnatoa, a été arrêté, avec plusieurs de ses compagnons.
Le ministre a accusé plusieurs personnalités pro-Gbagbo, anciens ministres et ex conseillers, d`être liées à ce projet de putsch, dont l`ex-ministre de
la Défense Moïse Lida Kouassi, arrêté la semaine dernière au Togo.
La Côte d`Ivoire a été plongée de décembre 2010 à avril 2011 dans une crise née du refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010 face à M. Ouattara. La crise a fait quelque 3.000 morts.
L`ancien président est actuellement détenu à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne d`être "co-auteur indirect" de crimes contre l`humanité durant ces événements.

tmo/jpc

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