Il ne saurait y avoir deux capitanes dans un bateau. C’est pourquoi, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire ont décidé de passer à l’offensive. A la suite des nombreuses attaques des mercenaires et autres miliciens notamment dans l’ouest du pays, les forces régulières ivoiriennes ont pris la décision de siffler la fin de la récréation. Elles sont entrées en action dans la nuit de lundi à mardi 12 juin dernier, aux environs de 1 heure du matin, pour traquer, jusque dans leurs derniers retranchements, les auteurs des attaques qui ont endeuillé de nombreuses familles. Selon nos sources, après les attaques des localités de Para et de Saho, les mercenaires libériens n’ont pas pu traverser la frontière dans leur fuite. Parce que le fleuve Cavally était en crue. Ainsi, ils se sont cachés dans la forêt dense environnante. Les FRCI qui en sont informées ont donc entamé l’offensive et ont mis le grappin sur beaucoup d’entre eux. Mais les assaillants ne veulent pas baisser les bras. Dans leur dernier baroud d’honneur, ils ont osé la riposte. Une riposte qui leur a été fatale. Car coincés entre le fleuve Cavally en crue et donc impossible à traverser, la forêt dense et la fermeture des frontières entre la Côte d’Ivoire et le Libéria, les mercenaires libériens et les miliciens proches de l’ancien régime ont été pourchassés et certains d’entre eux faits prisonniers. D’autres qui ont eu la chance de s’échapper ont trouvé refuge dans certains villages. C’est pourquoi, les FRCI ont demandé aux villageois de quitter les villages afin de faciliter leur progression. Toute chose qui a entrainé un exode massif des populations des villages vers la ville voisine de Tai.
Yves-M. Abiet
Yves-M. Abiet